SOPPA PÅ SPIK

31/10/2025
SKUMDUM
STREAMING ONLY

GROUPE : SKUMDUM

MEMBRES : PIERRE PETTERSSON (VOIX, BASSE), NICKLAS BOMAN (VOIX, GUITARE), PATRIK STENMAN (GUITARE), CHRIS TJÄRNLUND (BATTERIE)

PAYS : SUÈDE

TITRE : SOPPA PÅ SPIK

ÉTIQUETTE : N/AP (STREAMING)

GENRE : PUNK

DATE DE SORTIE : 31 .10. 2025

« Ça fait 25 ans que j’attends ça!! »

Le 31 octobre 2025 marque le grand retour en studio de SKUMDUM, pour la première fois depuis 2013, avec la sortie de quatre nouvelles chansons. Bon, ça ne fait pas 25 ans que je connais le band, même s’il existe depuis 1993, mais c’est ma citation préférée de Ding et Dong – le film. Ma phrase fétiche quand quelque chose d’exceptionnel que j’attends avec impatience arrive enfin. Pour les gens normaux, ça peut sembler banal, mais pour leur plus grande fan, c’est un événement.

Coup de foudre
J’ai découvert le punk suédois en 2017, après avoir entendu Millencolin parler d’Asta Kask et de leur style trällpunk lors d’une entrevue. J’ai eu un coup de foudre pour ces légendes, alors j’ai fait des recherches pour trouver d’autres recommandations semblables. En écoutant les groupes de ce style listés sur Wikipedia, j’ai eu rapidement plusieurs coups de cœur. Et parmi tous ces excellents bands, deux se sont imposés : Lastkaj 14 et SKUMDUM. Ce n’est pas une coïncidence puisque les deux groupes se partagent le meilleur chanteur/compositeur et une des personnes les plus attentionnées que j’ai jamais rencontrées, Pierre Pettersson. Il a changé ma vie. Au-delà de la musique, grâce à lui, j’ai fait des choses impossibles et reçu tellement en retour. Dans ce monde égoïste, il m’a prouvé qu’il existe des gens capables de bonté gratuite, même envers de parfaits inconnus. Il mérite ma gratitude et mon admiration éternelle. Depuis, ma vie est dédiée à adorer ces groupes et à partager leur musique partout.

Un retour très attendu
Après plus d’une décennie de silence, je savais qu’un retour en suédois se préparait, mais rien d’annoncé officiellement. Juste Pierre qui me « tease » avec les développements sur Messenger depuis 2022. J’ai finalement dû attendre jusqu’au 17 octobre 2025 pour qu’un premier simple sorte enfin : Rätt Riktning, que j’ai écouté en boucle jusqu’à ce qu’il soit suivi de trois autres, deux semaines plus tard. Une longue attente pour un petit EP de 12 minutes, mais quelle claque! Je savais que j’allais aimer, mais je ne m’attendais pas à être frappée aussi fort sur le plan musical et émotionnel. Je n’ai pas dormi une nuit complète depuis sa sortie.

Travail d’équipe exceptionnel
Même lineup depuis 2012, mais nouveauté au chant principal. Bien que je sois habituée de « partager » Pierre dans Lastkaj 14, c’est nouveau pour SKUMDUM. Ce fut une belle surprise de découvrir le talent de Nicklas sur « Soppa på spik », « Anstalt » (refrain et couplet) et « Bubblan » (refrain). Sa voix s’intègre parfaitement à l’ambiance et à l’identité du groupe. On reste dans la même hargne punk rock. Le même ton fâché, désespéré, qui rend les chansons si émouvantes. À certains moments, c’est même hallucinant la ressemblance. C’est gênant de l’avouer, mais j’ai douté pour certains passages du refrain de « Anstalt ». Je ne pouvais pas croire que quelqu’un d’autre pouvait chanter comme ça. Impressionnant!

Ambiance et impact
L’album s’ouvre sur une courte intro qui impose immédiatement une ambiance tendue, un état d’alerte, comme si une catastrophe se préparait. Cette ambiance sombre, presque menaçante, se retrouve à des niveaux différents sur toutes les pièces. Peut-être moins flagrant sur « Bubblan », qui me donne plutôt une vibe énergique de type circle pit de festival. Le genre de chanson que je chante au travail, quand je suis de bonne humeur.
Punk rock fort, rapide, qui botte le cul. Chaque pièce combine vitesse et énergie, mais cette intensité brute est toujours accompagnée de quelque chose de beau, de grandiose. Des mélodies touchantes et une profondeur vocale remarquable qui fait vivre fortement les émotions. Avec des refrains et finales si mémorables, ces chansons résonnent longtemps après l’écoute. C’est ce mélange entre puissance (musique) et sensibilité (voix) qui rend la musique du groupe si addictive. Je me retrouve prise dans une spirale obsessive, impossible à briser, qui peut durer des heures et des heures. Je ressens une forte connexion à chacune d’entre elles, mais plus spécifiquement pour « Anstalt ».

Anstalt
Probablement la plus belle chanson que j’ai jamais entendue de ma vie. Le coup de cœur ultime. Mes statistiques sont le reflet de ma folie : plus de 400 écoutes en un mois. Elle m’a complètement envoûtée. Quelle performance vocale bouleversante de Nicklas! Ce n’est pas un cri agressif, mais plutôt une forme de désespoir crève-cœur. Heureusement, il y a les douces harmonies vocales, qui viennent un peu atténuer cette détresse. Elles agissent comme une doudou qui réchauffe et réconforte pendant que tout s’écroule autour. Ce contraste entre chaos et douceur, entre douleur et beauté, me touche énormément. Tout est orchestré pour faire monter progressivement la tension. Chaque section contribue intensément à cette escalade jusqu’à la grande finale où les chœurs atteignent un niveau suprême. Lorsque je vais mourir, les anges du paradis chanteront comme ça. C’est divin! Pourtant, sous ces voix angéliques, les paroles révèlent un monde d’enfer.

Judicieux retour au suédois
Et c’est grandement apprécié! C’est plus naturel, percutant et tellement plus mélodique. Bien que c’est ce que je préfère musicalement, la perte du message reste toujours un souci. Quelquefois, je me dis que j’aimerais bien comprendre, tant qu’à me demander ce qui peut bien être si pire, mais la plupart du temps, je me dis plutôt, « une chance que je ne comprends pas! Le dilemme constant (pilule rouge/pilule bleue), entre voir la réalité même si elle est dure, ou rester dans l’ignorance rassurante. Cette fois, pour « Anstalt », la question ne s’est pas posée puisqu’on m’a offert les paroles pour que je les traduise. Je ne sais toujours pas si c’était une bonne idée. En tout cas, ça ne m’a pas consolée. Le texte est bouleversant. Totalement en accord avec ce que la musique laissait deviner. On est loin de « Lisa ».

Traduction
Je n’ai pas réussi à générer une traduction phrase par phrase satisfaisante, mais en voici le sens général, pour que vous puissiez souffrir avec moi-oups, je veux dire, comprendre aussi. 😊

« Anstalt (prison, asile) : Présente un narrateur dépassé par ses pensées, ses émotions et la pression constante autour de lui. Il court toujours, cherche l’attention, mais dès qu’il se retrouve seul avec lui-même, tout s’écroule : le corps flanche, la tête brûle, l’angoisse monte et la réalité vacille. Le refrain élargit le tableau : un monde où la vérité est morte, où l’humain est en difficulté et où l’angoisse se nourrit de l’égoïsme et de la cupidité ambiante. Pour survivre, on s’accroche à l’alcool, drogues et aux solutions rapides qui permettent tout juste de tenir. Le terme “anstalt” symbolise alors ce lieu intérieur où tout est bloqué, un espace mental clos où l’on se sent prisonnier, épuisé et à bout de force. La chanson capte ainsi la lutte pour exister dans un monde qui broie tout sur son passage. »

Dur, triste et sans issue, pas même une petite lueur d’espoir à la fin. Je suis trop sensible pour ça. Honnêtement, j’ai besoin de cette barrière linguistique qui m’empêche de trop entrer dans le sens profond du texte à chaque écoute.

Difficultés de la traduction
Même si l’intelligence artificielle (IA) est d’une grande aide et explique bien le sens, traduire les textes punks suédois en français reste complexe. On se heurte, entre autres, à trois problèmes. Premièrement, ils utilisent énormément d’expressions idiomatiques qui n’ont pas d’équivalent en français. Ces images métaphoriques expriment une idée, mais n’ont pas de sens littéral et sont propres à la culture (ex. : poser un lapin, en français). Deuxièmement, le suédois a la capacité de condenser de grandes idées en très peu de mots. Reproduire le sens exact de ces idées en français nécessite beaucoup plus de détails, ce qui allonge les phrases et fait perdre l’effet frappant. Troisièmement, le punk suédois mélange facilement l’utilisation du langage populaire et quotidien, avec le langage poétique. Les images brutes, animales ou corporelles peuvent sembler maladroites lorsque traduites directement. Ce qui est naturel peut sonner cru ou comique pour la langue française, qui aime l’élégance et le raffinement. Ce sont justement ces particularités qui font du suédois une langue idéale pour le punk rock : concise, imagée, parfois crue, parfois poétique. Parfait pour le rythme et l’énergie du genre. Bien que ce soit un plus, je peux facilement apprécier les mots et leur mélodie sans en comprendre le sens. Je ne cherche pas tant à savoir, je trouve juste ça beau.

Conclusion
Je pourrais continuer encore et encore, mais si vous êtes arrivés jusqu’ici, vous avez compris l’effet que ces compositions ont sur moi. Depuis la sortie, je l’écoute sans arrêt, comme pour rattraper les 15 dernières années de silence. Pour l’instant, le EP n’est disponible qu’en streaming. Pour une sortie matérielle et de nouvelles chansons, il faudra encore patienter. Je me réveillerai probablement un jour avec un message du genre : « Hey! New songs with Skumdum! », avec un lien Dropbox.

GENEVIEVE OUELLET | CHICKS ROCK MEDIA

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BAND: SKUMDUM

MEMBERS: PIERRE PETTERSSON (VOCALS, BASS), NICKLAS BOMAN (VOCALS, GUITAR), PATRIK STENMAN (GUITAR), CHRIS TJÄRNLUND (DRUMS)

COUNTRY: SUÈDE

TITLE: SOPPA PÅ SPIK- EP

LABEL: N/AP (STREAMING ONLY)

GENRE: PUNK

RELEASE DATE: 31.10.2025

« I’ve been waiting 25 years for this!! »

On October 31, 2025, SKUMDUM made their grand studio comeback for the first time since 2013 with the release of four new songs. Well, it’s not that I’ve know the band for 25 years, even though they’ve been around since 1993, but this is my favorite quote from Ding et Dong , a French-Canadian movie. My go-to line whenever something extraordinary that I’ve been eagerly anticipating finally arrives. To normal people, it might seem trivial, but for their biggest fan, it’s an event.

Sudden attraction
I discovered Swedish punk rock in 2017 after hearing Millencolin talk about Asta Kask and their trällpunk music in an interview. I instantly fell in love with these legends and started looking for similar recommendations. Listening to bands listed under this style on Wikipedia, I quickly found several favorites. Among all these amazing bands, two stood out: Lastkaj 14 and SKUMDUM. This is and was not a coincidence, as both bands share the best singer/songwriter and the most caring person I’ve ever met, Pierre Pettersson. He changed my life. Beyond the music, thanks to him I did things I never thought possible and received so much more in return. In this selfish world, he showed me that there are people who can offer genuine acts of kindness even toward complete strangers. He has my eternal gratitude and admiration. Since then, I’ve been dedicated to following these bands and sharing their music wherever I can.

Highly anticipated return
After more than a decade of silence, I knew a Swedish comeback was on the way, even though nothing had been officially announced. Just Pierre teasing me on Messenger with updates since 2022. I had to wait until October 17, 2025, for the first single to drop. “Rätt Riktning”, which I listened to on repeat until it was followed by three more songs two weeks later. A long wait for a short 12-minute EP, but what a shock! I knew I’d like it, but I didn’t expect to be hit so hard musically and emotionally. I haven’t slept a full night since its release.

Team work at its best
It’s the same lineup since 2012, but a new twist on lead vocals. Although I’m used to “sharing” Pierre in Lastkaj 14, it’s new for SKUMDUM. It was a wonderful surprise to discover Nicklas’s talent on “Soppa på spik”, “Anstalt” (chorus and verse), and “Bubblan” (chorus). His voice fits perfectly with the band’s style and identity. The same punk rock rage. The same angry, desperate tone that makes the songs so moving. At times, the resemblance is unbelievable. Shame on me, but I had doubts about parts of the chorus in “Anstalt”. I couldn’t believe someone else could sing like that. Impressive!

Atmosphere and impact
The album opens with a short intro that immediately sets a tense atmosphere, a state of alert, as if a disaster is about to unfold. This dark, almost threatening atmosphere is present at different levels throughout the songs. Perhaps less so on “Bubblan”, which gives me more of a high-energy fest circle-pit vibe. The kind of song I sing at work when I’m happy. Fast, hard-hitting punk rock. Each song combines speed and energy, but the raw intensity is always paired with something beautiful, grandiose. Touching melodies and remarkable vocal depth convey emotions so powerfully. With unforgettable choruses and finales, these songs resonate with me long after listening. This combination of power (music) and sensitivity (voice) makes their music so addictive. I find myself caught in an obsessive spiral that can last for hours. I feel a strong connection to each song, especially “Anstalt”.

Anstalt
Probably the most beautiful song I’ve ever heard in my life. The ultimate favorite. My stats reflect my obsession, over 400 plays in one month. It completely captivated me. What a heart-wrenching vocal performance by Nicklas. Not an aggressive scream, but a form of heartbreaking despair. A “somebody help me please” kind of vibe I can’t resist. Fortunately, the gentle vocal harmonies help soften the distress like a comforting blanket while everything falls apart. This contrast between chaos and softness, between pain and beauty, affects me deeply. Each section gradually builds tension, culminating in final choirs of majestic power and beauty. When I die, the angels in heaven will sing like this. Divine! Yet beneath these angelic voices, the lyrics expose a world closer to hell.

Wise return to Swedish
Which is greatly appreciated! It definitely feels more natural, punchy, and so much more melodic. Although that’s what I prefer musically, losing the lyrical message is always a concern. The constant “red pill/blue pill” dilemma of choosing between reality, however harsh it may be, or a comforting ignorance. For “Anstalt”, the question never came up, since I was kindly given the lyrics to translate. I still don’t know if that was a good idea. Either way, it didn’t comfort me. The lyrics are devastating. Fully aligned with the music’s feels. A far cry from “Lisa”.

Translation
I couldn’t generate a satisfying line-by-line translation, but here’s the general sense, so you can suffer with me – oops, I mean, understand, too. 😊

« Anstalt (prison, asylum): Depiction of a narrator overwhelmed by thoughts, emotions, and constant pressure. He’s always running, seeking attention, but the moment he’s alone with himself, everything collapses: the body fails, the mind burns, anxiety rises, and reality wavers. The chorus expands the picture: a world where truth is dead, humans struggle, and anxiety feeds on surrounding selfishness and greed. To survive, one clings to alcohol, drugs, and quick fixes that barely keep you going. The term “anstalt” symbolizes this inner place where everything is blocked, a closed mental space where one feels trapped, exhausted, and at the end of one’s strength. The song captures the struggle to exist in a world that crushes everything in its path. » 

Harsh, sad, and hopeless. Not even a slight glimmer of light at the end. I’m too sensitive for this. Honestly, I need that language barrier to prevent me from fully diving into the deep meaning every time I listen.

Translation difficulties
Even though “artifical intelligence” (Ai) is very helpful and explains meanings clearly, translating Swedish punk lyrics into French is still a complex task, as there are three challenges, notably: first, they use many idiomatic expressions that have no direct French equivalent. These metaphorical images express ideas but aren’t literal and are culture specific. Second, Swedish can condense big ideas into very few words. Reproducing the exact meaning in French requires more details, which lengthens sentences and dilutes the strong effect. Third, Swedish punk effortlessly mixes everyday and poetic language. Raw, animalistic, or physical imagery can seem awkward when translated directly. What comes naturally in Swedish can sound crude or even comical in French, which favors elegance and refinement. These unique traits make Swedish the perfect language for punk rock music; concise, vivid, sometimes raw, sometimes poetic. Perfect for the rhythm and the energy of the style. Even without fully understanding, I can still feel the melody of the words. I don’t need to grasp it all, I just think it’s beautiful.

Conclusion
I could go on and on, but if you’ve made it this far, you understand the effect these compositions have on me. Since the release, I’ve been listening nonstop, as if I wanted to catch up on the 15 years of silence. For now, it’s streaming only. For a physical release and new songs, I’ll have to wait a bit longer. I’ll probably wake up one day to a message like this: “Hey! New songs with Skumdum!” with a Dropbox link.

GENEVIEVE OUELLET | CHICKS ROCK MEDIA

 

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