GHOST + MASTODON + SPIRITBOX | CENTRE VIDÉOTRON | 15.09.2022

Ce jeudi 15 septembre 2022, quelques milliers de fidèles ont fait pèlerinage vers le Centre Vidéotron de Québec pour assister à la messe noire de l’année: la tournée Imperatour de GHOST! Les spectacles de GHOST ne sont pas appelés des rituels pour rien: c’est véritablement un rituel, le moment où toute la congrégation se rassemble dans une optique de camaraderie et de partage unique. Sous le regard bienveillant de Satan, guidés par l’un des plus gros groupes rock du moment, par Papa Emeritus IV et ses goules, impossible que ce concert déçoive. Que ça ait été votre premier rituel comme c’était le cas pour moi ou votre dixième, on s’entend pour dire que ce qui s’est produit jeudi au Centre Vidétron était spécial. La foule était éclectique, des gens de tous milieux, de toutes sortes, y étaient: des jeunes, des vieux, des enfants avec leurs parents (je salue cette parentalité exemplaire!), des gens costumés ou maquillés avec soin, bref tous les types de personnes réunis ensemble sous la bannière de GHOST. C’était beau à voir. Voici un peu de la magie qui s’est produite ce soir là. nemA!

SPIRITBOX
Les portes ouvraient à 18:00 pour que SPIRITBOX puissent partir le bal à 19:00. Formé en 2017 en Colombie-Britannique, ce groupe canadien est une véritable bouffée d’air frais dans l’univers du metalcore grâce à leurs éléments progressifs, électroniques et mélodieux. Je les connaissais de nom mais je ne les avais jamais vu en concert avant, donc j’étais mure pour la cueillette si SPIRITBOX étaient capables d’attirer mon attention. Ils m’ont eu, et pas à peu près! Pour être honnête, à la seconde ou Courtney LaPlante, la chanteuse du groupe, a foulé les planches, j’étais vendue.

SPIRITBOX

Quelle présence elle a! Dynamique, crue, enthousiaste, puissante, impudente, belle, violente, en contrôle, en pleine possession de sa force et de son environnement, j’en passe. Courtney domine la scène comme personne. Sa voix est excellente; elle passe du chant mélodieux au “scream” guttural plusieurs fois par chanson sans difficulté. C’est une star, et elle peut briller autant grâce à une production de qualité et un groupe capable de bien la supporter.

SPIRITBOX

Les jeux de lumière étaient très bons pour une première partie, la scène décorée de signes “+” en lumières LED qui pulsaient en rythme avec la musique, et la qualité du son aussi. Michael Stringer à la guitare a produit des riffs bien lourds qui contrastent et complètent à merveille la voix de sa femme.

SPIRITBOX

Zev Rosenburg à la batterie et Josh Gilbert, leur bassiste de tournée, ont tous deux offert de solides performances.

SPIRITBOX
SPIRITBOX

Il était encore tôt dans la soirée, la foule était un peu dispersée, mais ça n’a pas empêché SPIRITBOX de donner un grand coup à ceux qui avaient fait l’effort de se déplacer d’avance. Circle With Me est la bonne chanson pour ouvrir la prestation, parce qu’elle démontre bien les deux cotés du groupe: mélodies magnifiques, breakdown violent! On sait à quoi s’attendre après ça. Hurt You présente ensuite l’aspect plus électronique de la formation, et Yellowjacket, ma préférée, ose être différente et difficile d’accès avec à ses changements de rythme brusques et dissonants. Plein d’audace. C’était garanti qu’ils devaient jouer Holy Roller, puis SPIRITBOX ont terminé leur prestation avec deux morceaux de leur nouvel EP Rotoscope, la chanson titre et Hysteria, pour nous laisser avec un avant goût de leur nouveau son. Une belle réussite!

MASTODON
En quelques minutes d’interlude, la scène du Centre Vidéotron s’est transformée en impressionnante plateforme à deux niveaux dont les parois étaient d’immenses écrans. C’est au tour de MASTODON de tout défoncer! C’est un groupe presque impossible à catégoriser. Si vous n’êtes pas prêts pour leur mélange unique de métal sludge, stoner, progressif, psychédélique, incroyablement lourd, le groupe ne fera qu’une bouchée de vous. J’ai vu MASTODON en spectacle à plusieurs reprises déjà. Je l’avoue, je n’étais pas prête dans le temps. Et bien, j’étais prête ce soir! Quelque chose a cliqué et ils m’ont eu aussi. Les membres de MASTODON sont des dieux de la technique, des virtuoses de leurs instruments respectifs. Bran Tailor à la batterie est d’une précision mécanique hallucinante, le maître des changements de rythme imprévisibles. Le son de sa caisse claire, monté au maximum sur la console et combiné avec la basse de Troy Sanders, créent un mur de son imprenable à faire vibrer la cage thoracique de ses spectateurs.

MASTODON
MASTODON

Brent Hinds et Bill Kelliher nous on servi tout un buffet de riffs, des tempêtes de notes, des solos construits minutieusement mais qui sonnaient complètement fous et instables en même temps.

MASTODON
MASTODON

MASTODON donne l’impression de marcher sur la mince ligne entre la folie improvisée et la composition technique délibérée. C’est fascinant. Chaque membre du groupe a contribué à l’aspect vocal du concert, avec Sanders et Tailor qui s’échangeaient le rôle de chanteur principal.

MASTODON

Comment un batteur au niveau de jeu si élevé et exigeant est capable de chanter en même temps sans faire de fausse note ni perdre son souffle, comme si de rien était? Je ne comprend pas. Ma théorie, c’est que les gars de MASTODON ne sont pas humains. En tout cas, l’aspect visuel du concert venait corroborer mon impression, car nous avons reçu toute une dose d’imagerie hallucinogène directement sortie d’un trip de drogue. Les grands écrans le long des plateformes affichaient des images d’animation de créatures imaginaires effroyables toutes plus étranges les unes que les autres qui se tordaient, se fondaient dans des couleurs vives, se mangeaient entre elles, bref, un cauchemar en image, et je dis ça avec amour.

MASTODON

La majorité des morceaux joués provenaient de leur dernier album Hushed and Grim sorti en 2021. Pain with an Anchor, The Crux, Teardrinker, Pushing the Tides et More Than I Could Chew étaient les élues. The Crux m’a particulièrement saisie. Le refrain est saturé d’émotions, c’est mon moment marquant. Une poignée de chansons plus anciennes se retrouvait aussi sur la setlist, faisant le bonheur des amateurs de longue date du groupe. J’étais assise près de quelques uns d’entre eux, des vrais, et les voir complètement virer fous lorsque que Black Tongue, tiré de l’album The Hunter de 2011, ou Megalodon, tiré de l’album Leviathan de 2004, ont joué m’a remplie de joie pour eux. Si, à mon avis, la seconde moitié du concert a un peu trainé, ça a été vite remédié par le morceau final, Mother Puncher tiré de l’album Remission de 2002, qui est venu effectivement nous donner une belle claque au visage pour nous réveiller et finir le spectacle sur une bonne note. MASTODON est un groupe exigeant à aimer, mais qui vaut tellement la peine d’être découvert. Une fois le goût acquis, vous allez adorer!

GHOST
Mettre en place la scène pour GHOST a pris environ 45 minutes, ce qui n’est pas si long considérant la grandiosité de leur production. Chaque minute qui passait nous rapprochait du rituel. À 21:00, des chants religieux et des chœurs ont commencé à jouer sur les haut-parleurs du Centre Vidéotron. La foule se presse contre les barrières. L’énergie est électrique. Les gens crient à chaque petit mouvement perçu derrière l’énorme drap blanc qui cache toute la scène. Les fans sont agités, fébriles. À 21:20 tapant, Imperum, l’intro instrumentale du nouvel album de GHOST Impera, prend la place des chœurs. Les lumières baissent, tout le monde se lève dans les bancs, la foule crie à tue tête et soudainement, les premières notes de guitare de Kaisarion explosent, l’ombre d’une goule à la guitare est projetée sur le drap blanc, et c’est parti! Le drap blanc tombe au sol avec un “BANG!” assourdissant pour révéler Papa Emeritus IV et ses huit goules prêts à tout casser!

GHOST

J’ai vu beaucoup de concerts dans ma carrière de métalleuse. Vraiment beaucoup. Et laissez-moi vous dire ceci en tout confiance: GHOST donne l’un des concerts les plus propres, les plus classe, les mieux rodés que j’ai vu de toute ma vie!! En presque deux heures de prestation, je n’ai pas entendu une fausse note, pas remarqué un problème d’équipement, pas une lumière au mauvais endroit, c’est au point où je gage qu’il n’y a pas une seule paillette qui est tombée des costumes de Papa. GHOST est une machine extrêmement bien huilée. Je lève mon chapeau à leur équipe de son et lumières, ils sont la crème de la crème de l’industrie de la musique. Réussir à avoir un son de si haute qualité dans un stade difficile pour la sonorisation comme le Centre Vidéotron tient du miracle. Je les applaudis. Chaque instrument était audible et distinct, le son restait clair durant tous les solos de guitare comme de clavier. Toutes les voix s’entendaient bien, évidemment celle de Papa mais aussi la voix de Swiss ou des goulettes, toutes claires comme du cristal. Au plan scénique, le concert comprenait de nombreux changement de costumes afin de montrer Papa IV dans toute sa gloire.

GHOST
GHOST

Un répertoire de costumes diversifiés, du dandy élégant et raffiné, à la cape chauve-souris, en passant par de luxueux habits pontificaux avec mitres assorties, jusqu’au veston sarcelle pailleté, tout y est passé sans aucune malfonction. Les changements de costumes étaient rapides et efficaces. Il n’y a pas eu de temps mort: si Papa n’était pas sur scène, les goules prenaient aisément le relais en engageant la foule avec des sketchs comiques ou des duels de guitares. Les goules sont tout autant les stars que Papa Emeritus lui-même. Aether, Dewdrop, Rain, Swiss, Mountain, Cirrus, Cumulus et Sunshine méritent notre adoration sincère.

GHOST
GHOST
GHOST

Quant aux jeux de lumières, ils étaient tous en tempo avec la musique, ainsi que les nombreuses instances d’effets spéciaux. GHOST ne lésine pas: on nous sert des colonnes de flammes, des douches d’étincelles, des canons qui tirent des confettis dorés, arc-en-ciel et des “mummy bucks”, des faux dollars thématiques dont le groupe change le dessin à chaque tournée – objets de collection convoités. Ce spectacle avait mille et unes pièces en mouvement et l’équipe professionnelle a effectué un vrai sans-faute.

La tournée Imperatour, comme le nom l’indique, mettait l’emphase sur l’album Impera. La moitié de l’album a été jouée: Kaisarion, déjà mentionnée, avec son délicieux bridge progressif; Spillways et son clavier qui rappelle les années 80; la cinématique Hunter’s Moon. Call Me Little Sunshine s’est vue bonifiée de l’ajout des voix féminines des goulettes et j’espère que cette version sera enregistrée un jour parce que cette addition la rend encore meilleure que l’originale. Watcher In The Sky nous a fait scander le refrain ensemble.

GHOST’S FANS

Et bien sur, l’inoubliable première que nous avons eu la chance de voir! C’est à Québec que GHOST a débuté en concert la chanson Griftwood, qui est restée sur la setlist depuis. La surprise était totale. Personne ne s’attendait à ce qu’une nouvelle chanson apparaisse dans la setlist si tard en fin de tournée. Papa a même changé les “yes” du refrain en “oui” en français pour nous. Quel honneur!

GHOST

Avec 20 morceaux d’inclus dans la setlist, tous les albums de GHOST ont eu leur moment pour briller. De l’album Prequelle de 2018, nous avons eu l’iconique Rats et la triomphante Faith. Durant l’instrumentale Miasma, nous avons assisté à la résurrection de Papa Nihil, cercueil de verre, défibrillateur pyrotechnique et solo de saxophone mortel inclus! Dance Macabre a transformé la scène en plancher de danse disco arc-en-ciel. C’était fabuleux, c’était camp, c’était parfait. De l’album Meliora de 2016, ils ont joué Cirice, le morceau qui leur a valu un Grammy; Mummy Dust où les fameux faux dollars sont jetés dans la foule; et He Is. Oh là là, He Is. Je me doutais que quelque part durant le concert, l’émotion allait me rattraper, et ce fut pendant ce magnifique hymne. J’ai pleuré, gang. Du haut de ma place assise, j’ai vu tout le Centre Vidéotron se couvrir de petites lumières de cellulaires et j’ai craqué, c’était trop beau. Pas de honte à ça! Je suis certaine que je n’étais pas la seule avec la larme à l’œil. L’album Opus Eponymous de 2010 nous a donné Prime Mover, Ritual et Con Clavi Con Dio (j’ai eu du plaisir pur à crier “LUFICERRRR!” avec plusieurs milliers d’autres personnes au début de celle-là!).

GHOST

Des classiques cultes, Ritual a donné son nom aux spectacles de GHOST après tout. Il est fascinant de voir comment ces anciennes chansons prennent un coup de jeune lorsqu’elles sont jouées live actuellement. Le son de GHOST tout comme la voix de Tobias Forge ont vieillit comme un bon vin, ont tellement pris en maturité et en couleur, que ces classiques aujourd’hui ont beaucoup plus de punch que leur version enregistrée. Même compliments pour Year Zero, chanson tirée de l’album Infestissumam de 2013. Je le dit d’emblée: meilleure chanson du spectacle! J’ai des frissons juste à y repenser. Papa dans son ancienne robe papale noire, la foule qui scandait le refrain religieusement, les colonnes de feu qui ponctuaient chaque “Hail Satan Archangelo”, wow!! Imbattable! Ils ont bien sur aussi joué Mary On A Cross, issue du EP de 2019 Seven Inches of Satanic Panic, la chanson qui a explosée récemment sur les médias sociaux et propulsé GHOST au top des palmarès musicaux; et Square Hammer, qui clos toujours les concerts comme le veut la tradition.

Au final, après mon premier rituel, je suis: impressionnée, jetée par terre, éblouie, en amour, “sur le cul” comme on dis, insérez d’autres synonymes ici. C’est garanti que je ne manque plus jamais un passage de GHOST dans la région de Québec. Et vous devriez faire de même! Car “if you have GHOST, you have everything.”

TEXTE : MAUDE PARADIS-BEAULIEU | Chicks Rock Media
PHOTOS : MARIE EVE DESMEULES | Chicks Rock Media

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On Thursday September 15th 2022, thousands of dedicated worshipers congregated at the Centre Vidéotron for the biggest black mass of the year: GHOST’s Imperatour! This concert was one for the ages, let me tell you. GHOST’s performances are not called rituals for nothing. They truly are a ritual, an experience of bounding and camaraderie like no other, under the watchful eye of Satan and lead by one of today’s biggest rock juggernauts. Guided by Papa Emeritus IV and all the  ghouls, we could not have been blessed by a better show. Be it your first ritual like it was for me, or your 10th, what happened Thursday at the Centre Vidéotron was special. People from all walks of life, young, old, teens, parents with their kids, the old guard, fans in all the costumes and face paint you could want, everyone came together as one under GHOST’s banner to worship to their hearts’ content. Here’s a little piece of the magic that happened that night. nemA!

SPIRITBOX
The doors opened at 6PM, and SPIRITBOX took the stage right on schedule at 7PM. Formed in 2017 in Victoria BC, this Canadian band breathes fresh air into the metalcore genre with their proggy electronic elements and their high melodies. I had never seen them live before and knew them only at a surface level so I was ripe for the picking if they could grab me. Well they sure did! In fact, frontwoman Courtney LaPlante had me within her clutches within the first few seconds. What a presence she has! Dynamic, raw, enthusiastic, strong, unashamed, brazen, beautiful, violent, in control, well within her power, I could go on and on. Courtney dominated the stage like nobody’s business. It’s hard to look away from such a captivating leader who flawlessly alternates between melodious vocals and gut shuddering screams, but everything else on stage was well worth a look too. The light show was great especially for an opener, with rows of pluses of LED lights that pulsed along with the music. The sound was of good quality, each instrument got equal space. Michael Stringer on guitar gave us those characteristic heavy chugs the genre needs, a perfect support to his wife’s powerhouse vocals, and Zev Rosenberg on drums offered a solid performance. Their new live bassist Josh Gilbert was nothing to scoff at either. It was still early in the evening but SPIRITBOX gave a damn good time to those who made the effort to show up in advance. Circle With Me as a first song was a great choice as it displays the melodic strengths of the band until the breakdown lets you know you’re in for a heavy show after all. Next was Hurt You with its bouncy riff and electronic breakdown, then Yellowjacket, my personal favorite. This song dares to not be easy with it’s strange discordant time signature. Holy Roller was a must play. Then came two songs from their latest release Rotoscope, the title track and Hysteria, to leave us with a taste of their new sound. Crowd? Conquered.

MASTODON
The stage transformed into a two level LED screen platform monster of a set and before we knew it MASTODON was ready to claim the space for themselves. MASTODON are a beast of a band. If you’re not ready for their genre bending blend of sludge, stoner, trippy progressive heavy-as-hell metal, they will unceremoniously chew you up and spit you out. Now, I have seen MASTODON multiple times. I was not ready then. I was definitely ready this time! These guys are technical gods, each of them a virtuoso of their instrument. Brann Dailor’s drumming is unbelievably technical and precise, master of weird cadences and tempo switches. The reverberating wall of sound of his bass drum, combined with Troy Sanders’ bass, fills all the empty space in your chest and resonates in your whole body. I could feel my ribs rattle. Brent Hinds and Bill Kelliher on guitars regaled the crowd with an endless onslaught of intricate flurries of notes and carefully constructed solos that somehow managed to feel as unhinged and wild as they felt mechanical and deliberate. How these psychedelic maniacs from Atlanta Georgia manage to carefully walk that line, I don’t understand it, but I’m thrilled I saw it. Every member of the band shared vocal duties, most prominent were Sander and Dailor. How can a drummer with such complicated and exhausting drumming manage to sing entire songs on key and without losing his breath? I suspect the MASTODON guys might not be human to be honest. No, just me? Well, my theory sure was supported by some hallucinogenic visuals throughout the show. We were treated to nonstop animated images of all sorts of nightmare creatures twisting, turning, writhing, bleeding into each other, coiling endlessly, imagery straight out of a drug trip, and it was a feast for the eyes. Slightly unsettling in the best way.

Most of the songs on the setlist were from their latest record Hushed and Grim released in 2021. Pain with an Anchor, The Crux, Teardrinker, Pushing the Tides and More Than I Could Chew were all given their time to shine. The Crux particularly stood out to me. That chorus is gut wrenching. That “I feel pressure” line? It’s been stuck in my head since. There was a healthy smattering of older songs through the run time which seemed to delight MASTODON’s long time fans. I sat next to a couple of them and to see them absolutely lose their shit over Black Tongue from 2011’s record The Hunter or Megalodon from 2004’s Leviathan was infectious! The second half of the show, with The Czar notably, dragged on a bit for me, but this was well corrected by the time the closer Mother Puncher from 2002’s Remission showed up to, well, punch us in the face one last time. This band’s an acquired taste for sure, but I definitely feel there’s a gold mine in there for those determined enough to acquire said taste.

GHOST
It took around 45 minutes for GHOST’s stage to get installed, time well spent given how grandiose the set up was. Every minute that ticked by took us closer to the hour of the ritual. At 9PM, church-like choir hymns started to play over the speakers. The crowd gathered closer. Energy crackled. People would hoot and holler at any sign of movement behind the huge white sheet that hid the stage. The atmosphere was electric. The fans were restless. Suddenly, at 9:20 sharp, we heard Imperum, the instrumental intro from GHOST’s 2022 album Impera. The lights dimmed, everyone rose to their feet, the crowd’s screams swelled high, then Kaisarion’s riff started, the shadow of a ghoul on guitar projected on the sheet, and all hell broke loose! The white sheet dropped to the ground with a loud concussion bang to reveal Papa Emeritus IV and his eight ghouls who were more than ready to rock everyone’s socks off!

I’ve seen a lot of shows in my life. A LOT. So believe me when I say this: GHOST delivers one of the cleanest performances I have EVER seen. They are unbelievably tight!! In nearly two hours of live music, there was not a single note out of tune, not one equipment problem, not one light out of place, hell, not a sequin fell off of Papa’s costumes. The GHOST machine is beyond well oiled. Hats off to their sound and lights \ visual team because these guys are the cream of the crop of the music industry. To get a sound this clear in a notoriously difficult venue like the Centre Vidéotron is nothing short of a miracle. Every instrument was audible, not a note was fuzzed out during solos, guitars and keyboards alike. All the vocals, of course Papa’s, but Swiss’s vocals too and especially the ghoulettes, were crystal clear and all differentiable. There were multiple costume changes to showcase Papa IV in all his glory, from dandy Dadaist outfits, to camp glitter pieces, to solemn dark robes fit for the head of a world-wide satanic church. The switches were quick, nothing dragged too long and none of the costumes suffered problems. While he was away changing, the stage never felt empty because the ghouls were armed and ready with crowd work, funny skits where they messed with each other, guitar battles and more. The ghouls are just as much the stars as Papa Emeritus himself. Aether, Dewdrop, Rain, Swiss, Mountain, Cirrus, Cumulus and Sunshine are all worth immense amounts of praise and love. The light show was fitting and timed perfectly with every song, as were the various instances of special effects, from flames to gold confetti’s, mummy bucks and rainbow sparkles, and a massive shower of sparks and fire. This concert had a thousand moving parts and nothing was missed. I am floored by the professionalism of this band and their team.

Given this was the Imperatour, most songs from the setlist were from the Impera album. Kaisarion, the dynamic opener with the tasty prog bridge; Spillways with its catchy 80s piano riff; Hunter’s Moon’s cinematic melody. Call Me Little Sunshine heavily featured additional female vocals courtesy of the lovely ghoulettes that made the track even better than the original. Watcher In The Sky had everyone signing “Searchlights!” together. And of course we can’t forget Québec got a premiere! We saw Griftwood added to the setlist for the first time and it has stayed in since. Nobody saw it coming, though we dared to dream. The moment the first notes of that riff were heard, the crowd froze, we had to take a second to understand what we were hearing. A collective held breath for a song we just didn’t believe we would get this late into the tour. What an honor!

Every major release form GHOST’s discography was represented. From 2018’s Prequelle, we got Rats (name another band that can get several thousand people to yell “Rrrrratssss” together at a metal concert, I dare you) and Faith which never fails to rile fans up given the context of the lyrics. Miasma gave us a live resurrection of Papa Nihil, complete with a glass coffin, a pyrotechnic defibrillator and the deadliest saxophone solo ever written. Dance Macabre turned the stage into a rainbow dance floor, with Papa IV in the flashiest teal sequin shirt and rainbow confetti’s galore. It was camp, it was fabulous and it was perfect. 2015’s Meliora also had a big presence, with Cirice, the Grammy winner must-play; Mummy Dust, one of their classics complete with “mummy bucks” blasted into the crowd, fake thematic GHOST money, quite the collectors’ item; and He Is. I need to take a deep breath for this one. He Is got me. I cried, you guys. I’m not even ashamed. Sat about halfway up in the venue as I was, I saw a sea of lights wash over the whole crowd while the band performed this hymn and I couldn’t stop the tears. I’m sure I wasn’t the only one. 2010’s Opus Eponymous, GHOST’s first album, got some time too with Prime Mover, Ritual and Con Clavi Con Dio. Cult classics: GHOST concerts are called rituals because of the song Ritual. These older songs sound incredible live, because of how GHOST’s sound and Tobias Forge’s voice have aged like fine wine over the years. So much heavier than their album version. They sound like a ton of bricks! Con Clavi Con Dio especially packed a punch. Getting to scream “LUCIFERRR!” at the top of my lungs along with several thousand other people is a personal highlight. The exact same praise goes for Year Zero, originally on 2013’s Infestissumam. I’ll say it right now: best song of the show. I have goosebumps just thinking about it. I can’t describe what happened there, you just gotta live it. That chorus chanted by everyone, Papa’s old school dark pope robes, huge columns of flame to punctuate his “Hail Satan Archangelo” and “Welcome Year Zero” lines, just, wow. I’m still blown away by it. 2019’s EP Seven Inches of Satanic Panic of course had to make an appearance with Mary On A Cross, the song that recently blew up online and launched GHOST at the top of the charts. And 2016’s Square Hammer had to close the show as is tradition. How to end a night with a bang. GHOST understands how it’s done.

All in all, after my first ritual, I am: floored, flabbergasted, impressed, blown away, thrilled, insert synonym here. I can guarantee I’ll never miss a GHOST show in Québec again. And you shouldn’t either! Cause, as they say, “if you have GHOST, you have everything.”

TEXT: MAUDE PARADIS-BEAULIEU | CHICKS ROCK MEDIA
PICTURES: MARIE ÈVE DESMEULES | CHICKS ROCK MEDIA

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