Le death métal sous toutes ses formes était à l’honneur ce mercredi 1er mars à l’Impérial Bell de Québec! Nous avons eu droit à une véritable brochette de death: du blackened death au death mélodique, au death technique jusqu’au death symphonique, tant que vous aimiez le death à l’européenne, il y avait quelque chose pour vous dans ce buffet!
THULCANDRA est le premier groupe à fouler les planches à 19h30 avec l’éternelle difficile tâche de jouer pour une foule à moitié entrée dans la salle et à moitié engagée. Clairement, ça ne les as pas dérangé, parce que ce groupe de blackened death a donné tout un show malgré une courte setlist de cinq chansons. Dès les premières notes, le groupe a attiré l’attention de la foule, qui s’est rapidement tue pour apprécier la musique serrée, bien performée, bien composée et rythmée du quatuor.
Rendu au dernier morceau, la foule était embarquée à 100%. Je découvrais THULCANDRA ce soir puisque c’était leur tout premier passage à Québec, et personnellement? Ce fut mon coup de cœur!
Originaire d’Allemagne, THULCANDRA est en tournée pour annoncer leur nouvel album Hail the Abyss qui sortira le 19 mai 2023 sur Napalm Records. La chanson charnière de leur setlist est donc le single de ce futur album, As I Walk Through the Gateway dont le vidéo est sorti il y a deux semaines. J’avais hâte de l’entendre puisque le clip a fait bonne impression! On est tout de suite dans les riffs de guitare froids style black métal que j’aime tant, mais avec un accent sur les solos de guitare mélodiques, les rythmes en galops, et une voix “scream” à cheval sur les aigües et les graves. En concert, ça rentre au poste! Mission accomplie, j’ai hâte à cette sortie d’album.
La qualité était au rendez-vous derrière la console de mixage, puisque le son était superbe. Le drum était égal, on entendait bien chaque coup sans qu’il enterre les autres instruments. Alessandro Delastik exécute un sans faute derrière son kit. Carsten Schorn fait aussi du beau travail à la basse. Le gros de ce qui impressionne dans THULCANDRA, ce sont les guitares, gracieuseté de Mariano Delastik et bien sur de Mr. Steffen Kummerer que nous allons revoir à la tête d’un autre groupe plus tard.
Kummerer brandit sa Flying V blanche, nous sert de délicieux solos avec la guitare appuyée sur le genou, il va prendre la pose avec les autres musiciens, va jouer ses solos face à face avec eux, bref, il a une bonne maîtrise de la scène. Une solide première partie!
WOLFHEART
La scène se transforme pour laisser place au visuel frappant de WOLFHEART : crânes d’animaux carnivores, gueules ouvertes et dents acérées, ornés de larges bois de cerfs et accrochés sur les trois supports à micros. Tout de suite on est dans l’univers du groupe, bien reflété sur leur marchandise et leurs couvertures d’album. Brandissant leur impeccable death mélodique Finlandais, les gars de WOLFHEART nous servent l’intro acoustique de Skyforger vers 20:15, et c’est parti pour une autre courte mais satisfaisante performance.
Écoutez, j’ai un gros biais pour WOLFHEART. Je les suis depuis leur création en 2013, j’attend chacune de leur sorties avec impatience et je ne me tanne pas de les voir live. J’espère qu’un jour ils deviennent assez populaires en Amérique pour tourner en tête d’affiche, ou au moins en support principal, parce que j’aimerais beaucoup voir plus de six chansons par setlist. Ils le méritent sincèrement. Ils donnent un show rodé à fond, professionnel, propre, précis, sur la limite entre beauté et agressivité.
Ils faisaient la promotion de leur album de 2022 King of the North, longjeu qui figurait parmi mon top 10 de l’année. Le morceau d’ouverture, Skyforger, aussi la chanson qui a ouvert le concert, était une de mes chansons de l’année. Inutile de dire que j’étais captivée par la prestation dès le début, bien que les diverses pauses ambiantes dans le morceau ont semblé rendre la foule confuse. Après THULCANDRA, clairement la foule était prête à se défouler, et WOLFHEART a plutôt mené avec leur coté mélodique, acoustique, avec du chant clair, etc. J’ai adoré, mais je voyais bien que dans le pit, ça avait le gout de se dépenser. Il ne manquait que la poussée musicale violente pour mettre le feu aux poudres! Ghost of Karelia donne le choc électrique voulu, et après ça le pit n’arrête plus. Breakwater, sur l’excellent album de 2018 Constellation of the Black Light, décape absolument tout: le pit est en effervescence, les gens tapent dans leurs mains, chantent le refrain, c’est beau à voir.
Tuomas Saukkonen, le leader, la voix, le visage, le meneur de la meute de loups, est bien en poste. Il nous remercie sans retenue d’être présents ce soir.
Joonas Kauppinen à la batterie est l’un de mes batteurs chouchous. Il est à la hauteur de mes souvenirs. J’ai été profondément impressionnée par ce musicien en 2018 lorsque WOLFHEART était de passage à Québec en support de CARACH ANGREN, car Mr. Kauppinen avait joué toute la tournée avec la colonne vertébrale cassée. Franchement, déjà jouer du WOLFHEART à la batterie ce n’est pas évident, mais faire un concert avec une blessure à la colonne, sans en manquer une? Puis venir parler aux fans après le spectacle au lieu de d’aller se reposer? J’appelle ça du dévouement pur. Ça m’avait marqué. Le batteur a l’air beaucoup plus en forme et détendu ce soir. Lauri Silvonen à la basse fait toujours du superbe travail, surtout à la voix qu’il a clairement raffiné en technique avec les années.
Et on complète avec une nouvelle addition au groupe depuis 2020, Vagelis Karzis à la guitare qui me plait beaucoup! Le gars vole pratiquement la vedette! Il est charismatique, invitant, il a tout le plaisir du monde à jouer avec la foule, son chant est impeccable. Une belle addition à un groupe qui a un beau futur devant lui.
Fidèles à eux-mêmes, après le concert, les gars se plantent fermement à leur table de marchandise où ils s’offrent à leurs fans. Je les vois prendre des photos, serrer des mains, donner des câlins et boire avec tous ceux qui veulent venir leur parler. Pour leur avoir déjà jasé ainsi, je sais que tous ces fans ont étés accueillis avec chaleur et reconnaissance. Je suis heureuse de voir qu’ils n’ont pas changés!
OBSCURA
Vers 21:10 vient le tour de OBSCURA et le retour sur scène de Steffen Kummerer que nous avons vu aux commandes de THULCANDRA plus tôt! Cette fois armé de sa magnifique guitare custom signature de RAN immédiatement reconnaissable, Mr. Kummerer et ses acolytes nous servent du death métal progressif technique.
OBSCURA, c’est une machine rodée depuis vingt ans. Malgré leur longue carrière, c’était ma première rencontre avec eux et j’en ressort avec mon intérêt piqué, bien que je ne sois pas immédiatement séduite. Je crois que mon problème principal avec la prestation de ce soir est la différence dans la qualité de son. Je ne sais pas ce qui s’est passé avec la batterie entre WOLFHEART et eux, mais il y avait un des toms et la caisse claire qui étaient franchement beaucoup trop élevés en volume comparé au reste du kit et des autres instruments. Le son de la caisse claire prenait toute la place, il avalait les subtilités audios du reste des membres. Pour un groupe de progressif technique, ce sont ces subtilités qui sont le but, quand même.
Définitivement, OBSCURA en live et sur CD, ce n’est pas la même expérience. En audio, dans de bons écouteurs, au calme, on peut se pencher sur la technique des musiciens, décortiquer les chansons strate par strate. En concert, on est là pour vivre l’agression et la vitesse immodérée des morceaux. Ce qu’on gagne en énergie, on perd en détails. Ceci dit, cette étrangeté à la console ne semble pas avoir dérangé la foule, qui était là pour vivre, respirer, manger OBSCURA, et le quatuor leur en a donné!
Les gars sont clairement en support de leur album de 2021 A Valediction, puisque la moitié de la setlist est tirée de celui-ci. Forsaken ouvre le bal et immédiatement, Jeroen Paul Thesseling à la basse sans frette vole la vedette!
Je ne me rappelle pas la dernière fois que j’ai vu une basse sans frette être jouée sur scène, c’est si créatif! La basse a du groove, elle ressort du lot, et ça donne un aspect décidément unique aux compositions. Dommage qu’on la perde dans le mixage live, parce que c’est de cette basse dont je veux le plus. Chapeau à Mr. Thesseling que je n’ai pas pu quitter des yeux durant tout le show.
Les guitares de Steffen Kummerer et Christian Münzner sont aussi intéressantes. On retrouve plein d’influences dans les solos étirés où les deux guitares s’échangent la parole comme dans une chanson à répondre avant de se combiner pour faire une harmonie entrainante.
Mention spéciale aux techniques percussives de guitare proche du “tapping” utilisées sur certains riffs, ces gars là portent bien l’étiquette progressif. Le batteur David Diepold quant à lui tient le cap à vitesse effrénée pendant une heure.
Je note comme meilleurs moments: l’addition de The Beyond à notre setlist qui, de ce que je vois en ligne, n’a pas été jouée avant nous pendant la tournée. Ma chanson préférée du show fut The Anticosmic Overload, et la foule magnifiquement hors de contrôle durant celle-ci appui mon coup de coeur je crois bien!
La fin du spectacle était excellente, avec le groove de Ocean Gateways, les lumières vertes coulantes vers le bas comme si elles nous attiraient dans les bas fonds de la mer; et la finale When Stars Collide, ponctuée de et de guitares lancées dans les airs et rattrapées à la dernière seconde et de salutations vers les autres groupes sur l’affiche (que Steffen Kummerer a qualifié de “meilleur paquet de groupes avec qui il est parti en tournée!”). La foule semble repue et satisfaite.
FLESHGOD APOCALYPSE
Il est passé 22:00. C’est de la musique classique qui nous fait patienter jusqu’à la tête d’affiche. Et oui, la foule chantonne les Quatre Saisons de Vivaldi comme si on était au karaoké. Nommez-moi un groupe de métal extrême capable d’avoir cet effet sur ses fans? Je vous répond: FLESHGOD APOCALYPSE! Pour plusieurs, c’était la première fois qu’ils voyaient ce groupe de death métal symphonique technique d’Italie en concert. Pour ma part, je les ai vu à plusieurs reprises dont quelques prestations durant le festival 70,000 Tons of Metal, donc mon impression du collectif était déjà faite. Le groupe était fidèle au poste; ils n’ont pas dérogé de leurs habitudes. Ils son cohérent, stables. On peut compter sur eux pour une ambiance distinctive, un visuel recherché, et de la musique à la fine pointe de l’aspect technique du métal où l’endurance est prisée plus que tout.
En jouant juste après OBSCURA, FLESHGOD m’a fait réaliser quelque chose: mon impression de ces deux groupes est à l’opposée l’un de l’autre, comme un miroir. Autant qu’OBSCURA à mon avis est un groupe d’écoute à la maison parce que leur subtilité se perd en concert; autant je trouve que FLESHGOD est largement supérieur en concert qu’à l’écoute sur album. Sur CD, je m’épuise rapidement. On dirait que leur musique va tellement vite, il y a tellement de notes à la seconde, le mix est tellement saturé que mon corps ne suit pas. Mais en concert, on dirait que le mixage désature, le groupe donne plus de temps et d’ampleur à ses notes, il y a plus de pauses, de respires qui donnent une belle gravité aux compositions. La densité des couches de son superposées est épurée en live, ce qui fait beaucoup de bien au groupe. Les mélodies sont plus faciles à suivre, les solos sont plus accrocheurs. On entend superbement bien le piano par exemple en concert versus sur album où le piano se dissous dans l’ensemble orchestral.
L’un des gros facteurs qui sépare FLESHGOD en concert de FLESHGOD sur CD, c’est la présence accrue de leur chanteuse d’opéra, Veronica Bordacchini. Elle prend fièrement sa place sur scène, au point où c’est sa voix qui ressort le mieux dans le mixage. Grâce à ses envolées lyriques ou purement mélodiques, elle mène notre oreille à travers le mur de son caractéristique du death métal hyper technique comme un guide qui nous aide à ne pas se perdre dans une forêt dense. Elle appui le chant scream, module les couplets, et prend même des refrains complets à elle-seule comme sur The Violation, où le chant clair masculin sur la version audio revient entièrement à Mme. Bordacchini en spectacle.
J’aimerais qu’un jour le groupe ré-enregistre une version audio mise à jour des chansons avec lesquelles ils tournent, pour bien mettre le chant féminin en valeur. Maintenant que Veronica Bordacchini est devenue membre officielle du groupe en 2020 (elle était membre de tournée depuis 2013 auparavant) peut-être verrons-nous une plus grande présence de sa part sur le prochain album? Je l’espère!
Visuellement, FLESHGOD APOCALYPSE est le groupe le plus recherché sur l’affiche. Leur thème est la renaissance et leurs costumes reflètent la période historique. Manteaux en queue de pie, costumes à la Mozart mais défraîchis, déchirés, comme s’ils étaient des grands compositeurs sortis de leurs tombes. Leurs cheveux à l’aspect mouillés et mêlés et leur “corpse paint” bien en place leur donne l’air d’être des cadavres raffinés. La chanteuse d’opéra, elle, est en grande robe sombre: cape, corset, manches qui frôlent le sol, couronne de pierres facettées noires, maquillage théâtral. Elle porte un sceptre, un caducée, avec ses ailes et ses serpents entrelacés. Sur la scène, il y a un piano, pas un clavier, un vrai piano droit en bois avec la caisse de résonnance avec des chandelles posées dessus. L’atmosphère est frappante.
Musicalement, le groupe pige dans pas mal toutes ses sorties majeures. Il n’y a pas de focus promotionnel nécessairement, car leur dernier album, Veleno, date de 2019. Sachant que le groupe se tient normalement à un cycle d’album de trois ans, ils sont dus pour du nouveau matériel. Les “singles” plus récents comme No de 2020, avec son étrange hommage à Britney Spears, ont leur place dans la setlist. Francesco Ferrini, le maître derrière l’orchestration qui rend le groupe si unique, vole le show derrière son piano. J’adore le regarder tabasser un instrument classique normalement si digne. Lorsqu’il avance sur le bord de la scène pour “crinquer” la foule, il a l’air d’un tueur fou, et je dis ça avec amour. J’adore son personnage.
Francesco Paoli, l’homme à tout faire du groupe qui a été guitariste, chanteur de support, batteur, chanteur principal et j’en passe, ce soir peut se reposer en se concentrant sur sa guitare et son chant scream.
Paolo Rossi à la basse fait un solide travail, pareil pour Fabio Bartoletti à la guitare, nouveau membre officiel depuis 2020 (lui aussi était seulement membre de tourné depuis 2017).
Eugene Ryabchenko à la batterie, aussi un nouveau membre depuis 2020, livre la marchandise. Il sonne comme une mitraillette pendant tout le spectacle, ce qui est exactement son rôle.
Ça paraît que les membres du groupe sont heureux d’être à Québec. Plusieurs d’entre eux nous remercient d’être là, nous font crier, nous demandent combien de chansons on veut qu’il reste, etc. Des efforts sont faits pour nous saluer en français. À la fin du spectacle, le groupe revient sur scène pour prendre une photo avec la foule derrière eux, nos bras dans les airs, pour garder un beau souvenir de la soirée, comme nous.
TEXTE : MAUDE PARADIS-BEAULIEU | CHICKS ROCK MEDIA
PHOTOS : MARIE EVE DESMEULES | CHICKS ROCK MEDIA
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Death metal in all its glory was the focus of our March 1st evening at L’Impérial Bell in Québec city. Blackened death, melodic death, technical death, symphonic death, listen, as long as you liked European style death metal, there was something for you in this buffet!
THULCANDRA
Germany’s THULCANDRA was the first of four bands to take the stage. Now, that first spot on a bill is always a bit ungrateful. Attendees are half in the venue, half out, or at the bar chatting the night away. Well that did not bother them for one second, because this blackened death metal outfit decided to put on one hell of a show for us, and force us to pay attention instead! They did a wonderful job with a very short five song setlist. From the first notes, they managed to make people curious enough to shut up and focus on them: how tight, well practiced, well executed their music was; how well composed and rhythmical the tracks were. By the end of the performance, the whole crowd was captivated. I myself experienced this band for the first time then and let me tell you, they made their way straight to my heart!
THULCANDRA are currently on tour to promote their new record Hail the Abyss out May 19th 2023 on Napalm Records. Naturally, the centerpiece of their short setlist was the first single from said future album: As I Walk Through the Gateway. They just released the video for it a mere two weeks ago. It made a great first impression on me, so I was eager to hear it live. The song features those ice cold black metal riffs I love so much, but with melodic solos sprinkled throughout and scream vocals that straddle the line between black metal screeches and death metal growls. Color me interested. The track live did not disappoint! I’m definitely invested in this album release now.
Sound quality was the watchword for THULCANDRA’s stage time. Whoever worked behind the console that night did some exquisite work. The mix sounded great. The drums were all equally mic’d and well balanced, audible but not burying the other instruments below. Alessandro Delastik gave a flawless performance behind his kit. Carsten Schorn also did great on the bass. Where THULCANDRA shone though was in the guitar department, thanks to Mariano Delastik and of course Mr. Steffen Kummerer who will show up again during the evening. Armed with a cool looking white Flying V, Kummerer served us some delicious solos, instrument propped on a knee; he ran around the stage to strike cool poses with the other guys; he jumped face to face with the other guitarists to mirror their stylish motions. All in all, the guy sure knew how to work a stage. What a fun opener!
WOLFHEART
Stage hands and techs took over the stage for a few minutes to prepare it for WOLFHEART’s arrival. If you didn’t know what the band’s visual identity was all about, well now you knew: several real animal skulls, skulls of carnivores, their open maws ready to bite, teeth pointed and sharpened, were hung from each of the three front house mic stands. Each skull was then adorned with huge antlers, from deers or elks, I don’t know, but it created these franken-skulls that were delightfully creepy. We are in WOLFHEART’s universe now, as reflected by their merch and album designs: it’s cold, its barren, it’s wild and untamed. The wolf pack from Finland were ready to serve us a lethal dose of their Finnish melodic death metal. At around 20:15, the acoustic melodic lead of Skyforger enveloped the crowd, and we were in for another satisfying, albeit short, performance.
Listen guys, I am so biased towards this band. I love them with all my heart. I’ve followed them since their creation in 2013, and their leader Tuomas Saukkonen before that. I’m sold, ok. I’ve seen them multiple times and I’ve never grown tired of them. I hope one day they’ll become big enough on our side of the pond to justify a headliner tour, or at least a main support slot, because I would love to see them perform more than six-or-so songs at a time. They’re hard workers; they always give a tight-run, professional show; they’re precise and deliberate in how they navigate melodic beauty and punchy violence. They deserve a spot higher on a bill someday.
WOLFHEART were promoting their 2022 record King of the North, an album that featured in my top ten last year. The opening track Skyforger, that they also started the show with, was one of my favorite songs of the year. Needless to say I was captivated from the get-go, but I realize the various acoustic melodies and atmospheric pauses of the track made the crowd more confused than hype. Hot off THULCANDRA’s heels, clearly the crowd was ready to go wild and party in the pit, so the song choice to start things off might not have been ideal. Fortunately the second song Ghost of Karelia, with its blistering pace and overall rawness, did the trick! Once the pit started to go, it did not stop. Breakwater, off of 2018’s Constellation of the Black Light, was the highlight of the show. With its intensity, anthemic chorus and blast beats galore, it had everyone headbanging, singing along, and it spawned a decent circle pit.
Tuomas Saukkonen, the voice of WOLFHEART, the soul, the face, the leader of the wolf pack, was a steady pillar throughout the show, as he usually is. He thanked us over and over again for being here with them. Joonas Kauppinen is a drummer I have a massive soft spot for. The man made an incredibly good impression on me back in 2018 when WOLFHEART opened for CARACH ANGREN in Québec City too. He’d played not only our show, but the whole tour, with a broken spine. Now, to drum for WOLFHEART already isn’t an easy task, but to get through concerts with a damn spine injury and have it not affect his playing at all? Then come hang out with the fans after the show instead of going back to the bus to get some rest? Now that’s what I call dedication. True devotion to your art. The guy’s been a favorite since then. He did not disappoint today. Admittedly, he looked more comfortable, more relaxed and healthier, which is always nice to see! Lauri Silvonen did great on bass and vocal duties; the man clearly refined his technique over the years. And we had a newcomer on lead guitar, Vagelis Karzis. He joined in 2020 so this was my first time seeing WOLFHEART with him on board and I quite enjoyed him! He was charismatic, inviting, he had good crowd work, an impeccable singing voice, he fitted right in!
True to themselves, after the show the band headed to their merch booth where they proceeded to spend the rest of the evening. They happily took pictures with fans, shook hands, gave hugs and drank with whoever wanted to meet them. From having hung out with them in this very fashion before, I can say with certainty everyone who wanted to say hi got a chance to. I was happy to see these guys haven’t changed.
OBSCURA
It was OBSCURA’s turn next, around 21:10. Steffen Kummerer came back on stage with his main project, armed with his custom signature guitar from RAN, a very distinct guitar shape you will not see anyone else play. Him and his acolytes were ready to serve us with their brand of progressive technical death metal, a sound they’ve been refining for over twenty years. Despite their long career, this was my first time encountering them live, so here is my initial impression as an OBSCURA newbie: my interest is piqued, but I’m not immediately seduced. I think my reservations mostly come from some strange sound-related decisions that were made for this one band. I don’t know what happened between WOLFHEART’s impeccable sound quality and OBSCURA’s strange mix, but something went sideways with how the drums were mic’d. Specifically, there was one tom and the snare drum that were so incredibly loud compared not only to the rest of the kit, but to the rest of the instruments too, it drowned out everything. I don’t know if that was a stylistic choice or a mishap, I do not have previous live experience with OBSCURA to compare tonight too. But to me it felt like those two drums swallowed up the audio subtleties of every other band members, which was a shame because when you play such progressive technical music, the subtleties are kinda the point, you know? I’d wager OBSCURA live and OBSCURA on CD are not the same experience at all. On audio, in good quality headphones, at home in a tranquil environment, you can really hear all of the details, the layering in the tracks, what makes the band special. In a live setting, the band’s suddenly all about the aggression, the blistering speed of the songs. What you gain in energy and vivacity, you lose in complexity. To be fair, I don’t think this sound issue bothered many people. The crowd was there to live, breathe, eat OBSCURA, and the group delivered, I can’t argue against that!
The guys were touring in support of their 2021 release A Valediction: half of the setlist was from this record. Forsaken opened the performance and right away Jeroen Paul Thesseling on the fretless bass stole the show. I cannot remember when was the last time I’ve even seen a fretless bass be played on stage, let alone with such mastery. The man blew me away! His playing was uniquely groovy, fluid, free; a clear sonic standout from the rest of the ensemble. It was too bad that we’d lose a majority of the bass under the overbearing drum sound, because Mr. Thesseling’s playing was by far the most captivating element of the show. I want more of him! Hats off! Steffen Kummerer and Christian Münzner’s guitar work was interesting too. Both players showcase a ton of different influences and inspirations in their playing. They both play elongated solos, they trade off lead lines like a call and response, then they combine to make some soaring harmonics. There were even moments where they added percussive elements with their playing, not quite tapping but definitely an attack of the strings which felt different, fresh and new. This band definitely deserves its progressive label. David Diepold on drums gave a spectacle of endurance, maintaining his breakneck pace for an entire hour.
The track The Beyond was added to the Québec setlist and, from what I see online at least, this was the first time they played said song on this tour. My personal highlight of the show were the last three songs. The Anticosmic Overload was my absolute favorite, and if the way the crowd lost their fucking minds during that one is anything to go by? I’d wager the OBSCURA fans agreed with me! The groovy Ocean Gateways really changed the pace and rhythm of the performance so far. Plus it had a solid visual identity, with its green beams of light sliding down repeatedly as if to drag us under the surface of the ocean, down to the murky depths. When Stars Collide, the finale, gave us Mr. Kummerer throwing his guitar high in the air before catching it, and profuse thanks to the other bands on the bill that was, and I quote, “the best tour package OBSCURA’s ever been on” according to him. I trust OBSCURA’s fans were satisfied!
FLESHGOD APOCALYPSE
Instead of the typical generic death metal playlist you’d expect to hear in the venue speakers between bands, before a FLESHGOD APOCALYPSE concert? It’s all about the classical music! Name another extreme metal band that legitimately gets their fans to sing along to Vivaldi’s Four Seasons like they were at a karaoke bar? I know I can’t! This is part of what makes the FLESHGOD APOCALYPSE experience unique. For many, this was their first time seeing the symphonic technical death metal outfit from Italy live: anticipation was palpable. As for me, I’ve seen them multiple times before, including on the 70,000 Tons of Metal festival, so I knew what to expect. I’m happy to report these guys prioritize consistency. They give the same quality and level of showmanship at every performance, even years apart. You can count on FLESHGOD for their distinctive costumes and visuals, their “time travel to the Renaissance” atmosphere, and a musical show of force when it comes to technicality and stamina. Stability, predictability, consistency.
With FLESHGOD slotted right after OBSCURA, I realized something interesting: my impressions of these two bands mirrors each other almost perfectly. While OBSCURA turned out to be a band I’d rather listen to on CD than in a live setting, FLESHGOD are the exact opposite. Listening to a FLESHGOD record front to back exhausts me physically. Something about the million notes a minute, the insane BPMs and the oversaturated mixes make it, for me at least, a band that I’ll love for a few songs, but I won’t want to listen to them for an hour straight. Well, in concert, FLESHGOD transforms and they’re way better suited to my taste. It’s like the live mix lets you breathe. The band gives more amplitude and space for their songs and melodies; there are more pauses and breathers dotted throughout for scenic impact moments; the density of the mix is purified and distilled. It makes for solos and melodies that are catchier than their CD counterpart, tracks that are easier to follow along with, and more space for the piano to shine.
One of the main features that makes me enjoy this merry band of Italians in concert more than on record is the increased presence of their opera singer Veronica Bordacchini. She is the star of the live show. Her voice is on top of everything else on the console mix and it’s absolutely perfect like this. Her lyrical musings and strong supported melodies lead our ear through the wall of sound characteristic of the technical death metal genre, like if you were to follow a guide through a dense forest. She prevents us from getting lost. She highlights the scream vocals of her colleagues, modulates the verses, and even takes entire choruses for herself, like for example on The Violation where the male clean singing parts in the audio version are entirely in Miss Bordacchini’s hands in the live version. Her touch makes a world of difference. I wish FLESHGOD would re-record some of their older tracks one day in accordance to the live arrangements. Veronica Bordacchini’s ethereal voice deserves the spotlight, and now that she’s an official band member since 2020 (she was listed as only a live member previously), there is hope! Fingers crossed for a bigger female vocals presence on the next album.
Visually, FLESHGOD APOCALYPSE were the one band on the bill with a precise and researched aesthetic. Their theme was the Renaissance period and their costumes reflected that: historical tailcoats, costumes like Mozart could have worn but death metal, so they were ripped, torn to shreds, dirtied and faded. As if the band members were Great Composers risen from the grave. Their hair purposefully looked disheveled and matted, and they wore corpse paint to really drive the “cadaver of a nobleman” look home. As for their opera singer, she was dressed to the nines in a historical looking dress too: long, black, floor length gown with sleeves that also grazed the ground; a corset, a cape, a black jeweled tiara and theatrical makeup. She carried a scepter, a caduceus, and she did fit the part of the gentle healer that carried us through the musical storm created by the rest of the band. The stage was decorated with coat of arms. The mic stands were ornate carved wood. There was a piano in the corner, not a keyboard, a legitimate wood piano with candles on top. 10/10 in the ambiance department.
Musically, the band plucked from almost all of its major releases. There was no promotional focus to be found, since their previous album Veleno came out in 2019. For a band that sticks to a three years album cycle typically, they were more than due for some new material. A couple of the 2020 singles like No, with its jarring but weirdly fitting Britney Spears homage, were given the spotlight but really? If you have a favorite FLESHGOD record, chances were you heard at least one song from it during the concert. Francesco Ferrini, mastermind composer and pianist, was captivating even with its back turned to me as he sat at his piano. There’s something special about watching a man beat the ever living hell out of a classical instrument, it scratches an itch, you know? Whenever he rose from his seat to come to the edge of the stage to do some crowd work, it felt more like he was openly threatening the crowd with his wide eyes and taunts, and I say that lovingly. I love how hard he leans into his character. Francesco Paoli, the jack of all trades of the band (over the years, the man has done all types of vocals, played guitar, and full on learned the drums from nothing to playing at FLESHGOD’s level in a mere year) comfortably concentrated on his guitar and scream vocals tonight. Paolo Rossi on bass did a great job; same with Fabio Bartoletti on guitar, another live-musician-turned-permanent-member in 2020. Eugene Ryabchenko is their new drummer, and he delivered the goods throughout the show. He sounded like a machine gun, which is exactly what a drummer in this genre is supposed to do!
The members of the band were thrilled to perform for us and it showed. Many of them took turns on the mics to thank us for showing up, and efforts were made to communicate in French whenever possible. There was some decent crowd work, back and forth screaming, asking us how many songs we wanted still, etc. At the end of the show, the band returned to the stage to take a picture with the crowd. They had us throw the horns up and scream for them. A good memory for both the band to keep and for us to look back on if they post said picture online.
TEXT : MAUDE PARADIS-BEAULIEU | CHICKS ROCK MEDIA
PICTURES : MARIE EVE DESMEULES | CHICKS ROCK MEDIA