MEGADETH + BULLET FOR MY VALENTINE + ONI | CENTRE VIDÉOTRON | 10.05.2023

Belle soirée pour aller au Centre Vidéotron et se payer la traite avec trois groupes dont un que je vais découvrir, un deuxième que je vais revoir et un autre que je vais enfin photographier.

Ça commence avec ONI, formation ontarienne de cinq membres, au son assez imposant. D’ailleurs, ça fait un bout que je ne suis pas venue dans cette salle, et le son est très bon. Sur fond de lumières vertes et bleues, Jake le chanteur, imposant lui aussi de par sa stature et ses cheveux, monte sur sa plateforme et donne le signal. Il est souvent accompagné par un des guitaristes au micro, et les harmonies sont bien travaillées, comme le prog l’exige. La foule est très tranquille, car la salle n’est pas remplie à moitié, et les gens continuent d’arriver, et je dois dire que c’est pas mal dérangeant – on essaie de voir la scène, mais les gens passent devant nous, ils ne trouvent pas leur siège parce qu’il fait noir, ils parlent fort, c’est à la limite irrespectueux. Le show commence à 19h, soyez là à 19h svp. Surtout quand la première première partie ne dure qu’une demi-heure. Fin de la parenthèse. Retour à la prestation – contrairement au chanteur qui ne bouge pas beaucoup, à part sauter deux ou trois fois de sa plateforme, on peut voir un certain synchronisme des deux guitaristes qui font les mêmes mouvements en même temps, et qui s’avancent quand c’est leur moment. Le batteur, lui, se fait discret, mais il joue solide, ça sonne lourd comme il se doit. Le groupe joue au moins une nouvelle pièce (« Cyanide ») et une autre plus radiophonique, mais ça reste assez metal pour la soirée, même qu’un petit moshpit finit par se former, et ça ne m’étonnerait pas que ce soit pendant « Secrets », la pièce enregistrée en collab avec Iggy Pop et Randy Blythe. D’ailleurs, il y a une certaine progression dans la setlist, allant de pièces plus « mollo » à plus brutales. ONI reprend tous les ingrédients d’une recette éprouvée, alors ça ne m’étonnerait pas du tout qu’ils rassemblent une bonne base de fans et qu’ils reviennent à Québec bientôt. *

Ça se poursuit avec BULLET FOR MY VALENTINE, dans une salle pas encore pleine. Le groupe s’annonce en grand avec « Carmina Burana », et leurs fans sont là et déjà prêts à partir un moshpit. L’éclairage est très coloré mais aussi très puissant, en fond de scène clignotent des strobes très blancs, aveuglants. Sérieusement, ça m’étonne de n’avoir vu personne faire une crise d’épilepsie tellement c’est fort – ça s’imprime dans le fond de l’œil comme un flash. Et ça dure toute la prestation. C’est pas pour tout le monde disons. La foule est de la partie pour chanter « You Want A Battle? », et se place en ce que j’appelle un « pit de galère » où tout le monde s’assoit par terre et fait semblant de ramer pendant « 4 Words ». Matthew Tuck le chanteur communique bien avec le public, qui lui répond à grands cris, le son est encore super bon, et il se fait un peu de bodysurfing. La foule est toute là pour les dernières pièces, à chanter avec le groupe pendant « Tears Don’t Fall » et « Scream Aim Fire », pour un set qui aura duré environ une heure. *

On est maintenant prêts pour MEGADETH, qui revient à Québec après presque un an, à une semaine près. J’ai hâte, parce que la première fois que j’ai vu le groupe, c’est en 2015 au FEQ, avec mon fils. Il faut le dire, MEGADETH c’est une machine bien huilée. Ses nouveaux musiciens sont à la hauteur, on dirait que ça fait 30 ans qu’ils jouent ensemble.

En ouverture de cette tournée « Crush The World », tapis de boucane et rideau de flammes virtuelles, bien sûr. La scène est dépouillée, car tous les instruments sont sans fil, et le visuel est thématique (des yeux pour « Trust », par exemple), sur trois écrans grand format et une bande sous la batterie.

Il y a même un semblant de choréographie, où chacun se place vis-à-vis un écran au moment d’un solo. Chaque musicien est mis en valeur, il n’y a pas que Dave Mustaine qui se fait voir. Il faut croire que son combat et sa victoire contre le cancer l’ont rendu humble et moins hargneux. Même qu’on le voit sourire! C’est rare ça.

Il en parle d’ailleurs pendant une pause, et parle aussi de leur dernière visite et du nouvel album, The Sick, The Dying… and The Dead! La foule est bien présente et toute dévouée; je ne pense pas exagérer en disant qu’au moins le tiers du public doit porter un T-shirt à l’effigie du groupe. Encore une fois, les fans participent massivement en chantant pendant « À tout le monde », « Symphony » et « Peace Sells », pièce au cours de laquelle Vic fait une apparition « en personne ». S’ensuit ce que j’appelle un faux rappel, parce qu’on le sait bien que le show n’est pas fini. Et ce soir, tout le monde se demande si le groupe va jouer « Mechanix »… Eeeeeet oui!! Enfin, Mustaine présente les nouveaux membres pendant « Holy Wars » et quand les lumières s’allument et des remerciements dans plusieurs langues s’affichent sur l’écran géant.

Bref, un show réussi, réglé au quart de tour, avec trois bons (sinon excellents) groupes. Disons que certaines personnes ont manqué une belle occasion.

TEXTE & PHOTOS : JULIE VOYER | CHICKS ROCK MEDIA

*Malheuresement la prise de photo pour ce groupe n’était pas permise.

Setlist ONI [setlist.fm]
Silhouette
Cyanide
Heart To Stone
Secrets
The Lie
Sequence Static
The Only Cure

Setlist BULLET FOR MY VALENTINE [setlist.fm]
Your Betrayal
Waking The Demon
Piece Of Me
4 Words (To Choke Upon)
You Want A Battle? (Here’s A War)
Knives
Over It
Shatter
Tears Don’t Fall
Scream Aim Fire

Setlist MEGADETH
Hangar 18
Dread And The Fugitive Mind
Angry Again
Wake Up Dead
In My Darkest Hour
She-Wolf
Sweating Bullets
Tornado Of Souls
Trust
À tout le monde
We’ll Be Back
Symphony Of Destruction
Peace Sells
Mechanix
Holy Wars

+++

Nice evening to go to the Centre Vidéotron and treat ourselves to three bands, one of which I’ll discover, a second one I’ll see again and another one I’ll finally photograph.

It starts with ONI, a five-member band from Ontario, with a rather imposing sound. Truth be told, it’s been a while since I’ve seen a show at this venue, and the sound is very good. With green and blue lights as a backdrop, ONI’s vocalist Jake, also of imposing stature and hair, goes up on his platform and gives the signal. He is often accompanied by one of the guitarists who also sings, and the harmonies are well crafted, as prog metal requires. The crowd is quite calm, the venue is not half full, as people keep on arriving, and I have to say it’s quite annoying – they block the view, they can’t find their seat because it’s dark, they talk loudly, it’s borderline disrespectful. The show starts at 7pm, please be there at 7pm. Especially when the first opening performance only lasts half an hour. End of the parenthesis. Back to the performance – unlike the vocalist who doesn’t move much, apart from jumping off his platform a couple of times, there’s a certain synchronism from the two guitarists who make the same movements at the same time, and who come forward when it’s their moment. The drummer is discreet, but plays solidly, and it sounds heavy as it should. The band plays at least one new song (« Cyanide ») and another more radio-friendly one, but it’s still metal enough for the evening, there’s even a small moshpit forming, and I wouldn’t be surprised if it was during « Secrets », featuring Iggy Pop and Randy Blythe on the album. In fact, there is a certain progression in the setlist, going from softer songs to more brutal ones. ONI has all the ingredients of a proven recipe, so it wouldn’t surprise me at all if they gathered a good fan base and came back to Quebec City soon. *

The show goes on with BULLET FOR MY VALENTINE, and the space is still not yet full. The band grandly announces itself with « Carmina Burana », and their fans are present and already ready to start a moshpit. The lighting is very colorful but also very powerful – the back of the stage is lit up with flashing and blinding white strobes. Seriously, I’m surprised no one was having an epileptic seizure because it’s so strong – it imprints in the back of the eye like a flash. And it lasts for the whole performance. Let’s just say it’s not pleasing to everyone. The crowd joins in singing « You Want A Battle? », and starts what I call a « galley pit » where everyone sits on the floor and pretends to row during « 4 Words ». Vocalist Matthew Tuck communicates well with the audience, who’s shouting back at him, the sound is still great, and there’s bodysurfing. The crowd is fully there for the last few songs, singing along during « Tears Don’t Fall » and « Scream Aim Fire », for a set that lasted about an hour. *

We’re now ready for MEGADETH, who’s coming back to Quebec City after almost a year, give or take a week. I can’t wait, because the first time I saw the band was in 2015 at the FEQ, with my son. Let’s tell it like it is, MEGADETH is a well-oiled machine. The new members are up to the task, it looks like they’ve been playing together for 30 years. For the opening of this « Crush The World » tour, a carpet of smoke and a curtain of virtual flames, of course. The stage is bare, as all the instruments are wireless, and the visuals are thematic (eyes for « Trust », for example), on three large screens and a strip under the drums. There is even a semblance of choreography, where each musician goes in front of a screen during a solo. Each musician has their time to shine, Dave Mustaine is not the only one being front and center. I’m quite sure that his fight and victory against cancer have made him humble and less angry. He’s even smiling! That’s a rare sight. He talks about it during a break, and also talks about the band’s last visit and the new album, The Sick, The Dying… and The Dead! The crowd is very involved and dedicated; I don’t think I’m exaggerating when I say that at least a third of the audience must be wearing a T-shirt with the band’s logo. Once again, the fans participate massively by singing along to « À tout le monde », « Symphony » and « Peace Sells », during which their mascot Vic makes an appearance « in the flesh ». This is followed by what I call a fake encore, because we all know that the show is not over. And tonight, everyone is wondering if the band will play « Mechanix »… Aaaaaand yes!!! Finally, Mustaine introduces the new members during « Holy Wars » and, when the lights are turned on, the words “thank you” in multiple languages are displayed on the giant screen.

In short, a successful show, like clockwork, with three good (if not excellent) bands. Let’s just say some people missed a great opportunity.

TEXT & PICTURES : JULIE VOYER | CHICKS ROCK MEDIA

*Unfortunately, photography for this band was not allowed.