GBH + NIIS | L’ANTI | 26/27.10.2023

GBH est un groupe punk emblématique. En 45 ans d’existence, ils ne sont venus au Québec qu’une quinzaine de fois tout au plus. Et à Québec, la dernière fois remonte à 2010 au FEQ. Ensuite,Montréal en 2014 et au Rockfest de Montebello en 2015 et 2018. C’est tout !

Donc quand les billets ont été mis en vente le 28 juillet, j’étais une des premières à acheter ma paire pour le vendredi. Même s’il y avait de fortes chances que je sois accréditée comme media, il y avait toujours une possibilité de ne pas l’être et je ne voulais pas prendre ce risque. C’est finalement pour le spectacle du jeudi que nous avons eu l’accréditation. Alors criquée que je suis, j’ai assisté aux 2 représentations.

Oui, même s’il n’y avait qu’un groupe en 1re partie et même si c’était le même groupe les 2 soirs. Ceux et celles qui ont déjà fait l’expérience pourront vous confirmer que de voir un groupe 2 soirs de suite au même endroit ne veut pas dire 2 soirées identiques. La dynamique et le public étant différents, les groupes réagissent différemment. 

NIIS
Membres : Mimi Doe – chant + Monte Najera – batterie + Ryan McGuffin – guitare + Gram – basse
Avec le surplus de travail et tous les shows que j’ai vus récemment, je n’ai pas pris le temps de faire de recherches sur NIIS. Alors quand j’ai vu cette magnifique femme qu’est Mimi Doe, habillée d’une jupe style écolière ultra courte et déchirée, d’un perfecto sur un mini top blanc, également déchiré ouvrant sur un soutien-gorge bleu et chaussée de grandes bottes noires, j’ai fait : WOW! Tout comme la majorité du public de l’Anti : Les yeux ronds comme des 25 cents et la mâchoire descendant jusqu’à terre! Haha!

Mimi Doe | NIIS

Son maquillage qui lui blanchi le visage et les coulisses de faux sang lui donnent un air assez trash malgré son apparente délicatesse. Lorsqu’elle parle, elle a une petite voix douce et elle nous dit presque timidement quelques mots en français. Et quand elle se met à chanter et à se déchaîner sur scène, c’est stupéfiant.

Mimi Doe | NIIS

J’ai eu un gros coup de foudre! Oui pour Mimi Doe, mais également pour l’ensemble de l’oeuvre de NIIS. Le style du groupe est comme un voyage à travers les époques. Du bon vieux punk rock, très rapide, agressif, genre années 80, accompagné d’une voix semblable, par moments à celle de Amee de The Interrupters, avec une touche un peu plus sauvage, faisant penser parfois aussi à Amyl and the Sniffers mais pas tant. Ils ont vraiment un style bien à eux. Le tout optimisé par une technique et une qualité musicale très actuelles. Les musiciens laissent toute la place à Mimi. Mais il faut leur donner ce qui leur revient.

La basse est présente, pesante et rapide, le guitariste semble venir d’une autre planète, il est complètement dans son monde et danse au rythme de… en fait je ne sais pas!?! En tout cas, son jeu est technique mais pas trop, pour laisser ce son plutôt DIY qu’est le bon vieux punk. Et le drum qui bat parfaitement la mesure et guide le rythme souvent effréné, parfois lancinant des pièces interprétées par le groupe. Il ne s’abrite pas sous d’innombrables toms et cymbales, c’est simple et plus qu’efficace. Pour moi, NIIS a été un coup de foudre. Et avec ce que j’ai vu et entendu autour de moi, ça a été le cas pour plusieurs dans la salle ce soir-là.

NIIS
NIIS
NIIS

Le vendredi, la vibe était complètement différente. Le public un peu plus vieux que la veille et je vous jure qu’il n’était pas prêt pour ce qu’il s’apprêtait à voir. Si vous aviez vu les mâchoires des messieurs descendre de quelques pouces, laissant presque la bave couler… Il faut dire que Mimi se l’est joué assez provocante, avec un ensemble très minimaliste fait de cuir et de métal. Elle est hyper sexy sans tomber dans le cliché ou le mauvais goût. Sa prestation était également plus rapide, il y a eu moins de “talk” entre les morceaux. Mais c’était tout aussi bon et déchaîné que la veille.

GBH
Membres : Colin Abrahall – voix + Ross Lomas – basse + Scott Preece – batterie + Jock Blyth (absent pour la partie canadienne de la tournée) 

La tête d’affiche de la soirée était le groupe britannique GBH. Le groupe était très attendu et les gars sont montés sur scène sous les acclamations autant jeudi que vendredi. Dans 20 ans, je veux être encore en forme comme eux! Ils ont la même fougue, la même énergie, le goût de la musique comme à leurs débuts (en tout cas j’imagine, je n’étais pas née!). GBH rassemble encore la scène punk. Mais ce que j’ai remarqué, c’est qu’ils touchent toutes les générations. On a vu des jeunes à peine assez vieux pour entrer à l’Anti, autant que des gens fin soixantaine, si ce n’est pas plus. 

GBH
Monte NIIS | GBH

Leur son est toujours aussi bon. Du vrai bon vieux street punk, simple mais efficace à l’os. Ross à la batterie est impressionnant! La basse de Scott est là pour donner de la profondeur. Colin s’adresse à son public à l’occasion, mais pas trop, pour garder un bon rythme.

GBH
GBH
GBH

On n’a malheureusement pas eu la chance de voir Jock, mais j’ai bien aimé la façon dont il a été remplacé : les musiciens de NIIS se sont partagé les pièces en 3 parts à peu près égales. C’est Monte qui a commencé, nous montrant qu’il déchire autant à la guitare qu’à la batterie. Il fut suivi de Ryan et finalement Gram (j’espère que je l’écris correctement, je ne l’ai trouvé nulle part « dans les internets »). Qu’est-ce que ça a brassé devant la scène! J’ai encore quelques bleus d’ailleurs. C’était tout simplement électrisant.

Monte NIIS | GBH
Gram NIIS | GBH
Ryan NIIS | GBH

GBH est un groupe tellement généreux! On a eu droit à plus de 20 morceaux. 10 d’entre eux sont du 1er album City Baby Attacked by Rats, 4 du 2e City Baby Revenge, 4 encore du EP Leather, Bristles, Studs and Acne, 3 du plus récent album Momentum et finalement, 2 covers (Boston Babies de Slaughter and the Dogs et Bomber de Motörhead). Leur générosité va jusqu’à prendre le temps de distribuer les pics, les drumsticks et setlists pendant et après le show. Aussi, Colin, sorti fumer après la soirée, a pris le temps de jaser avec les fans et de prendre quelques selfies (dont un avec vos humbles Chicks). Il a fait de même le vendredi. Et je ne vous cache pas que j’ai été agréablement surprise qu’il nous reconnaisse, mon copain et moi, lorsqu’il nous a dit « Hi again! I’m glad you liked it enough to come a 2nd time.” Et il a continué à nous parler, après avoir pris un nouveau selfie, cette fois avec mon ami, tout en marchant en direction de l’Anti. 

C’était deux maudites belles soirées, électriques et énergisantes au maximum. J’en redemande encore. Je suis d’ailleurs restée sur mon nuage quelques jours après ces 2 soirs. J’ai tellement aimé que je ne suis pas du tout objective, j’ai simplement tout adoré, de A à Z.
GBH + NIIS = une date parfaite.

Setlist GBH
Diplomatic Immunity
Drugs Party in 526
Sick Boy
Slit Your Own Throat
Am I Dead Yet?
Wardogs
Maniac
Gunned Down
I Am the Hunted
The Prayer of a Realist
Heavy Discipline
Boston Babies (Slaughter and the Dogs cover)
Bellend Bop
I Never Asked for Any of This
Generals
No Survivors
Fifty What?
Momentum
Give Me Fire
City Baby Attacked by Rats
City Baby’s Revenge

Encore:
Time Bomb
Bomber (Motörhead cover) 

TEXTE : MAUD LÉGARÉ | CHICKS ROCK MEDIA
PHOTOS : MARIE-EVE DESMEULES | CHICKS ROCK MEDIA

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GBH is an iconic punk band. In their 45 years of existence, they’ve only come to Quebec fifteen times at most. And in Quebec City, the last time was in 2010 at the FEQ. Then they went to Montreal in 2014 and to Montebello Rockfest in 2015 and 2018. That’s about it. So when tickets went on sale on July 28, I was one of the first to buy my pair for Friday. Even though there was a good chance I’d be accredited as media, there was always a chance I wouldn’t be, and I didn’t want to take that risk. In the end, we were accredited for the Thursday show. Crazy as I am, I attended both shows. Yes, even if there was only one band in the 1st half and even if it was the same band on both nights. Those of you who’ve been there before can confirm that seeing a band 2 nights in a row at the same venue doesn’t mean 2 identical evenings. The dynamic and the audience are different, and bands react differently. 

NIIS
Members: Mimi Doe – vocals + Monte Najera – drums + Ryan McGuffin – guitar + Gram – bass
With all the extra work and shows I’ve been seeing lately, I haven’t taken the time to research NIIS. So when I saw this magnificent woman, Mimi Doe, dressed in an ultra-short, ripped schoolgirl-style skirt, a perfecto over a white mini-top, also ripped, opening onto a blue bra, and wearing big black boots, I went: WOW! As did most of the Anti audience: eyes as round as quarters and jaws dropping to the floor! Haha! Her face-whitening make-up and fake-blood backdrops make her look pretty trashy despite her apparent delicacy. When she speaks, her voice is soft and she almost shyly says a few words in French. And when she starts to sing and go wild on stage, it’s amazing. It was love at first sight! Yes, for Mimi Doe, but also for NIIS as a whole. The band’s style is like a journey through time. Good old-fashioned punk rock, very fast, aggressive, 80s-style, accompanied by a voice similar at times to that of Amiee from The Interrupters, with a slightly wilder touch, sometimes reminiscent of Amyl and the Sniffers but not so much. They really have a style all their own. And it’s all optimized by the very latest musical technique and quality. The musicians leave plenty of room for Mimi. But you have to give them their due. The bass is present, heavy and fast, the guitarist seems to come from another planet, he’s completely in his own world and dances to the rhythm of… well, I don’t know! In any case, his playing is technical but not overly so, to leave that rather DIY sound that is good old punk. And the drum beats perfectly, guiding the often frenzied, sometimes throbbing rhythm of the pieces performed by the band. It doesn’t hide behind innumerable toms and cymbals, it’s simple and more than effective. For me, NIIS was love at first sight. And with what I saw and heard around me, it was the same for many in the room that night.

On Friday, the vibe was completely different. The audience was a little older than the night before, and I swear they weren’t ready for what they were about to see. If you could have seen the gentlemen’s jaws drop a few inches, almost drooling… It has to be said that Mimi played it pretty provocative, with a very minimalist outfit made of leather and metal. She’s super sexy without being cliché or tasteless. Her performance was also faster, with less « talk » between songs. But it was just as good and wild as the day before.

GBH
Members: Colin Abrahall – vocals + Ross Lomas – bass + Scott Preece – drums + Jock Blyth (absent for the Canadian leg of the tour) 

The evening’s headliner was British band GBH. The band was eagerly awaited, and the guys took to the stage to rapturous applause on both Thursday and Friday. In 20 years’ time, I want to be as fit as they are! They’ve got the same spirit, the same energy, the same taste for music as when they first started out (at least I can imagine, I wasn’t born then!). GBH still brings the punk scene together. But what I’ve noticed is that they touch all generations. We saw young people barely old enough to enter the Anti, as well as people in their late 60s, if not older. 

Their sound is as good as ever. Good old-fashioned street punk, simple but effective to the bone. Ross on drums is impressive! Scott’s bass adds depth. Colin addresses his audience on occasion, but not too much, to keep a good rhythm. Unfortunately, we didn’t get to see Jock, but I liked the way he was replaced: the NIIS musicians split the set into 3 roughly equal parts. Monte started things off, showing us that he rocks as much on guitar as he does on drums. He was followed by Ryan and finally Gram (I hope I’m spelling this correctly, I couldn’t find it anywhere « on the internet »). What a stir it was in front of the stage! I still have a few bruises, by the way. It was simply electrifying.

GBH is such a generous band! We were treated to over 20 songs. 10 of them are from the 1st album City Baby Attacked by Rats, 4 from the 2nd City Baby Revenge, 4 more from the Leather, Bristles, Studs and Acne EP, 3 from the most recent album Momentum and finally, 2 covers (Boston Babies by Slaughter and the Dogs and Bomber by Motörhead). Their generosity goes so far as to take the time to hand out picks, drumsticks and setlists during and after the show. Also, Colin, out for a smoke after the evening, took time to chat with fans and take a few selfies (including one with your humble Chicks). He did the same on Friday. And I can’t hide the fact that I was pleasantly surprised that he recognized my boyfriend and me when he said « Hi again! I’m glad you liked it enough to come a 2nd time. » And he continued talking to us, after taking another selfie, this time with my friend, while walking towards the Anti. 

They were two damn fine evenings, electric and energizing to the max. I’m still coming back for more. In fact, I was on cloud nine for a few days after those 2 evenings. I loved it so much that I’m not at all objective; I simply adored it all, from A to Z.
GBH + NIIS = a perfect date.

TEXT : MAUD LÉGARÉ | CHICKS ROCK MEDIA
PHOTOS : MARIE-EVE DESMEULES | CHICKS ROCK MEDIA

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