MACHINE HEAD + FEAR FACTORY + ORBIT CULTURE + GATES TO HELL | THÉÂTRE CAPITOLE | QUEBEC | 07.02.2024

Choc des cultures. Vieille école versus nouvelle école. Américain versus européen. Voilà ce que m’inspirait le poster de la tournée Slaughter the Martour qui était de passage ce 7 février 2024 au Théâtre Capitole. Au final, j’ai été agréablement surprise de la cohérence entre les différents groupes! Penchons-nous sur ce qui a fait de cette soirée à Québec une réussite.

GATES TO HELL
À 18:30 ce sont les américains de GATES TO HELL qui donnent le coup de départ. Arrivant du Kentucky, la troupe de la mort de Louisville nous sert un death métal américain direct et punché qui réussit quand même bien à réchauffer la foule clairsemée de début de soirée. GATES TO HELL, c’est la relève, c’est un groupe de jeunes affamés des planches et de l’interaction avec le public. Ils ont tellement d’énergie à donner qu’ils ne savent plus où la mettre, et ça donne une performance dynamique mais un peu fouillis, d’une manière tout à fait attachante.

GATES TO HELL
GATES TO HELL
GATES TO HELL
GATES TO HELL

Après avoir complimenté la beauté de la ville de Québec et du théâtre ancestral où ils se produisent, GATES TO HELL se lancent dans vingt-cinq minutes de musique pleines de brusques changements de tempo, de breakdowns et de riffs lourds qui rappellent le slam. Leur style de death métal se rapproche du grindcore aussi, principalement car leurs chansons sont très courtes, ce qui est l’une des caractéristiques principales du grind. Les morceaux d’une ou deux minutes maximum s’enchaînent à vitesse grand V; le spectateur se retrouve désorienté, trébuchant d’un riff à l’autre, et c’est voulu. L’effet est marquant. On a droit à treize pièces sur la setlist, nombre qui, surprenamment, laisse amplement de temps au chanteur Ryan Storey pour jaser à la foule. Il nous présente chaque chanson, nous parle de leur récent single Resurrected et nous commande d’ouvrir le “pit”. Les fans s’exécutent joyeusement, un moshpit de petite taille mais bien déterminé s’ouvrant à chaque fois que demandé.

GATES TO HELL

De ma place sur la barrière, je me suis bien amusée durant GATES TO HELL. Le son n’était pas génial, malheureusement: la batterie était trop forte comparée au volume du reste des instruments, ce qui les enterrait quelque peu. Mais malgré ce problème, j’ai eu du plaisir à essayer de prédire où s’en irait chaque chanson. À plusieurs moments j’ai pu faire du bon headbang et certains des riffs étaient intéressants. Tous les membres du groupe étaient actifs. Personne n’était statique donc il y avait toujours quelque chose à regarder. Je salue tout particulièrement le guitariste lead qui a sauté sur place plus de fois durant sa performance que s’il était au gym dans une classe de corde à danser. Son endurance m’a impressionnée et sa joie de vivre était palpable. Bonne continuation à eux.

GATES TO HELL
GATES TO HELL

ORBIT CULTURE
La foule commence à s’entasser dans le Capitole. Sur la scène, des crânes de cerfs aux bois décrépits illuminés par des LEDs rouges sont installés.

Set-up | ORBIT CULTURE

La tension monte. C’est le temps de ORBIT CULTURE. On ne se le cachera pas, c’est pour ces étoiles montantes du death mélodique suédois que j’ai acheté mon billet. C’est le seul groupe sur l’affiche qui est mon style de métal. Mes attentes étaient donc hautes. Christopher Wallerstedt prend place sur son magnifique kit de drum bleu glacier et c’est au rythme d’un solo de batterie que les autres membres grimpent sur scène, prêts à mettre le feu à la place. Et nous enflammer, ça, ils l’ont fait immédiatement avec la première chanson, leur classique Saw. C’est partit!

Christopher Wallerstedt | ORBIT CULTURE

La qualité du son est impeccable. Les basses fréquences n’enterrent pas les autres instruments malgré le martellement sans pitié de la caisse claire par leur batteur surhumain. Les pistes audios atmosphériques et le synthétiseur s’entendent clairement. Les micros portent parfaitement bien la puissante voix de Niklas Karlsson, que ce soit sur ses screams uniques ou sur son chant clair magnifiquement supporté par les autres membres en chœurs.

Niklas Karlsson | ORBIT CULTURE

Les solos de Richard Hansson à la guitare sont précis, on n’en manque pas une note. Fredrik Lennartsson remplit intelligemment tous les espaces vides restants avec le son raisonnant de sa basse. Ce gars a une présence sur scène épatante. C’est simple: quand je vois un musicien qui connecte réellement avec les gens dans la foule et qui interagit avec nous, je suis vendue, ça ne m’en prend pas plus pour m’investir. Dès la première chanson, Lennartsson scanne les premières rangées et “spot” direct les fans comme moi qui connaissent toutes les paroles et qui chantent avec eux. Il revient constamment devant nous au fil du concert pour nous montrer qu’il nous voit à coup de hochements de tête, de sourires et de gestes de la main. Il apprécie notre dévouement.

Richard Hansson | ORBIT CULTURE
Fredrik Lennartsson | ORBIT CULTURE

Karlsson n’est pas en reste coté charisme non plus: il démontre bien son talent de meneur accueillant et chaleureux en guidant la foule dans des moments de chant collectif, ou encore en distribuant des poignées de mains à tous ceux qui arrivent à l’atteindre au-dessus de la barrière.

ORBIT CULTURE

Coté setlist, on a droit à un sans-faute. Clairement, ORBIT CULTURE savent que leur album de 2023 Descent a été reçu extrêmement positivement par la communauté métal, et ils en font le cœur de leur concert. Ils jouent Alienated avec son assaut implacable et ses colonnes de fumée illuminées pour ponctuer les moments forts; la rapide et énergique Black Mountain; et Descent, l’accrocheuse chanson titre au refrain qui vous reste pris dans la tête. Je trouve dommage qu’à Québec, ils aient enlevés North Star Of Nija de la setlist cependant. Descent est un excellent remplacement, certes, mais j’avais vraiment hâte d’entendre au moins une pièce de Nija en live. M’enfin. Le groupe nous fait ensuite chanter sur le refrain mélodieux de From The Inside, puis nous demande si nous somme prêts à servir. Ils nous font crier jusqu’à ce qu’ils nous trouvent digne d’entendre leur morceau le plus récent, While We Serve.

Richard Hansson | ORBIT CULTURE
Fredrik Lennartsson | ORBIT CULTURE

Pour clore la performance, c’est sur Vultures Of North que ça se passe, question de nous presser comme des citrons de toute l’énergie qu’il nous reste. Cette chanson me donne toujours envie d’aller courir dans le moshpit pour joyeusement lâcher mon fou avec mes camarades de spectacle. Mon partenaire de show m’a dit la même chose: il n’est pas une personne de moshpit du tout, mais pour ORBIT CULTURE, il le ferait! Et c’est ça, l’effet de ce groupe. C’est pour ça qu’ils sont en train d’exploser en popularité. ORBIT, c’est un tsunami de puissance et de musique entraînante qui a la force de prendre possession de n’importe quelle foule. Je l’ai déjà dit et je le redis encore: ils sont l’un des grands groupes du futur. J’ai hâte de continuer de les voir progresser, idéalement vers une prochaine tournée au Canada, cette fois en tête d’affiche comme ils le méritent!

FEAR FACTORY
Les légendes du métal industriel FEAR FACTORY sont les prochains à fouler les planches, et c’est à ce moment que le Capitole commence à vraiment être rempli. Les balcons ne sont pas tous vendus mais au parterre, c’est serré. Ça fait huit ans que la formation de Los Angeles n’est pas venue à Québec après tout. L’anticipation est à son comble: les fans inconditionnels de FEAR FACTORY sont prêts à accueillir leurs idoles à bras ouverts.
C’est avec Shock, la chanson qui ouvre l’album classique de 1998 Obsolete (et qui s’avère aussi être une excellente ouverture de concert), que FEAR FACTORY part le bal. Derrière son micro décoré d’un cerveau rattaché à une colonne vertébrale (le dessin sur la couverture dudit album Obsolete, modelé en 3D), Dino Cazares se tient droit et fier, les yeux brillants à l’idée de pouvoir jouer pour son public adoré. L’homme, le mythe, la légende; le dernier membre fondateur restant dans le groupe; le pilier de FEAR FACTORY depuis 1989, rayonne de bonheur. Ce gars là ne prend pas sa foule pour acquise. Il est reconnaissant qu’on soit là.

Dino Cazares | FEAR FACTORY

Les fans chantent chacun des mots de Shock en chœur avec Milo Silvestro, nouveau chanteur du groupe depuis 2021. Avec ses cheveux fuchsia “pétants”, ses serre-poignets, ses multiples colliers, sa camisole sportive et ses shorts coupe évasée, Silvestro a l’air tout droit sortit d’un clip qui passe à Musique Plus au début des années 2000. Ça cadre parfaitement avec l’atmosphère du spectacle. J’ai eu un gros coup de nostalgie en le voyant et je me suis tout de suit sentie absorbée dans son univers.

Milo Silvestro | FEAR FACTORY

Le chanteur a une console électronique avec lui sur laquelle il va pitonner pour ajouter ou enlever des effets sur sa voix, la rendant plus robotique ou ajoutant de l’écho lorsqu’il chante des refrains, etc. C’est intéressant de le voir travailler sa voix ainsi. L’Étalon Italien, comme l’appelle Cazares, sait exactement quoi faire pour captiver son audience. Il court d’un bout à l’autre de la scène; il grimpe sur les barrières et les speakers sur le coté de la fausse pour s’approcher du public; il tend son micro à ses fans pour les laisser chanter à sa place; il prend ses fans par la main, par les épaules, tout pour que tous et chacun se sentent acceptés et appréciés.

Milo Silvestro | FEAR FACTORY

Javier Arriaga, bassiste de concert pour FEAR FACTORY depuis moins d’un an, est le parfait contraste de Silvestro. Le calme à sa tempête, Arriaga est un obélisque magnétique et stoïque. Les pieds carrés au sol, il est droit et solide, dans sa prestance comme dans son jeu de basse.

Javier Arriaga | FEAR FACTORY

Derrière la batterie, nous avons la chance de voir Pete Webber jouer ce soir. Les fans de thrash métal l’auront peut-être reconnu: il s’agit du batteur de HAVOK, un autre groupe américain mythique qui roule depuis une trentaine d’années aussi. Cazares sait comment bien s’entourer.

Pete Webber | FEAR FACTORY

La setlist semble répondre aux attentes des fans inconditionnels, puisque chaque morceau frappe dans le mille. Je vois les gens autour de moi chanter chaque mot de chaque chanson. Bien que je ne connaisse pas les paroles moi-même car FEAR FACTORY n’est pas un de mes groupes fétiches, je partage leur joie et m’en fait une spectatrice respectueuse. Sur Edgecrusher, le chanteur et le guitariste lead de GATES TO HELL sont invités à rejoindre FEAR FACTORY sur scène pour chanter avec eux.

Ryan Storey (GATES TO HELL) |  FEAR FACTORY

Ils sont tous deux surexcités de pouvoir partager ce moment avec probablement leurs idoles de jeunesse, et leur bonheur me va droit au cœur. Pendant Powershifter et Disruptor, la foule continue de chanter toutes les paroles alors que Cazares nous encourage à coups de “un, deux, trois, quatre!” en français. Silvestro interagit beaucoup avec les photographes. C’est touchant de recevoir de la reconnaissance des musiciens qu’on travaille si fort pour faire rayonner.

Milo Silvestro fist bumping MED, notre photographe| FEAR FACTORY

Fuel Injected Suicide Machine, Linchpin et Slave Labor voient la foule sauter sans relâche. La sécurité travaille d’arrache pied pour contrôler le flot de surfers. Demanufacture, évidemment, est le clou de la soirée avec le plus gros moshpit. Les fans scandent leurs paroles favorites à tue tête, tout comme durant Replica, la pièce finale du show. Je suis persuadée que ce concert a été un rêve devenu réalité pour bon nombre de fans dans la salle. D’autant plus que certains d’entre eux ont pu rencontrer les membres du groupe, qui sont venus passer environ 45 minutes à leur table de marchandise, prenant le temps de parler à chaque personne, de signer des objets, de prendre des photos, etc. Quelle groupe généreux!

MACHINE HEAD
Il est rendu 21:00 et c’est au tour de la tête d’affiche, le groupe de thrash / groove / nu-métal de la Californie MACHINE HEAD. J’ai compris pourquoi cette tournée avait booké le Capitole au lieu d’une salle plus typiquement métal comme l’Impérial en les regardant s’installer: je suis prête à gager que la production de MACHINE HEAD ne rentre pas sur la scène d’un plus petit théâtre. On aurait dit un montage de scène de stade: tapis au logo du groupe; immenses systèmes d’éclairage avec des dizaines de spots et des stroboscopes; une construction de tuyaux de fer sur laquelle étaient accrochés les drapeaux à l’insigne du groupe ainsi que des décorations telles des crânes de boucs cornus; une plateforme surélevée pour la batterie; et un écran pour projeter des vidéos comme fond de scène au lieu du drapeau avec logo de base qu’on est habitués de voir. J’ai rarement vu une prod comme celle-ci à l’extérieur du Colisée. J’étais impressionnée. Ces gars là ne niaisent pas. Et leurs fans, les “head cases” comme le groupe les appelle, n’étaient pas là pour niaiser non plus. Les gens étaient au rendez-vous et prêts à tout casser.

La foule @ MACHINE HEAD
La foule @ MACHINE HEAD
La foule @ MACHINE HEAD
MACHINE HEAD

Une intro cinématique plus tard, on entend les premières notes de Imperium alors que les membres de MACHINE HEAD prennent place sous un torrent d’applaudissements. Les gars ne pourraient pas avoir l’air plus thrash métal que ça, ils avaient tous les éléments nécessaires: pantalons de jeans déchirés et défraîchis, vestes de jeans couvertes de patchs de groupes illustres, ceintures cloutées, moustaches en fer à cheval, vernis à ongle noir écaillé sur leurs doigts d’honneur levés dans les airs.

MACHINE HEAD

Ces musiciens incarnent leur époque et leur genre musical jusqu’au bout des ongles, carrément. Ten Ton Hammer fait repartir la pluie de crowd surfers. Choke On The Ashes Of Your Hate met le pied à la pédale, elle amène la vitesse et la foule saute en rythme. Robb Flynn, leader incontesté de MACHINE HEAD, encense la loyauté de ses “head cases”. Il remercie les gens d’être ici ce soir, tout comme Québec avait été là pour MACHINE HEAD lors de leur premier passage dans la province dans les années 1990 lorsqu’ils ouvraient pour SLAYER. Il dit voir la même énergie dans la foule de ce soir que dans le temps, et je le crois. Partout dans le parterre et aux balcons, je vois une foule diversifiée aux âges variés. Je vois des metalleux âgés, des cheveux et barbes blanches qui donnent tout ce qu’ils ont comme ils l’ont fait il y a plus de trente ans. Je vois des parents avec leurs enfants ou adolescents, qui leurs enseignent la voie du métal. Je vois des jeunes ouverts d’esprit qui se laissent être conquis par l’un des groupes de la vieille école qui roule encore. MACHINE HEAD a beau ne pas être mon genre de musique, force est d’avouer qu’ils ont un empire.

Robb Flynn | MACHINE HEAD
Robb Flynn | MACHINE HEAD

On poursuit avec Aesthetics Of Hate, Old et Locusts; cette dernière étant la pièce qui a le plus attiré mon oreille de non-initiée. J’ai apprécié les moments de duel de guitare entre Flynn et son guitariste, la complicité entre les deux, les solos avec de bonnes envolées.

MACHINE HEAD
MACHINE HEAD

Ceci dit, c’est le bassiste du groupe, Jared MacEachern, qui va ultimement captiver mon attention pendant la majorité du spectacle. Cet homme a un charisme incroyable et il est imprévisible sur scène. Un moment il tire la langue à ses fans et leur fait des grimaces, il s’esclaffe à grands rires et sourires; l’autre, il prend des poses menaçantes et fixe le public d’un regard hostile et dangereux, comme s’il allait sauter sur quelqu’un. Les différents masques du personnage m’ont captivés, c’est une bête de scène.

Jared MacEachern | MACHINE HEAD
Jared MacEachern | MACHINE HEAD
Jared MacEachern | MACHINE HEAD

The Blood, The Sweat, The Tears est la chanson suivante, un morceau de party où Flynn encourage les buveurs de bière à s’en envoyer autant que possible derrière la cravate. No Gods, No Masters met en vedette les talents de batteur de Matt Alston. Il a l’occasion de briller et de diriger la foule du haut de son trône surélevé. Vient ensuite le temps de deux premières en tournée, les chansons Catharsis et Killers And Kings. Le groupe écrira le lendemain sur son facebook un message pour remercier Québec de sa chaleureuse réception pour ces morceaux, qui resteront peut-être sur la setlist maintenant, qui sait. La performance tire à sa fin avec Bulldozer, From This Day et Davidian, mais ce n’est pas terminé encore. La foule scande notre classique chant “olé, olé olé olé” assez longtemps pour que MACHINE HEAD reprennent la scène. Le groupe invite ses “head cases” à tout donner sur cet ultime morceau, Halo, car c’est leur dernière chance. La finale du concert est grandiose et satisfaisante. Je suis certaine que pour les amateurs de MACHINE HEAD, ce fut une soirée dont ils vont se rappeler longtemps.

MACHINE HEAD

TEXTE : MAUDE PARADIS-BEAULIEU | CHICKS ROCK MEDIA
PHOTOS : MARIE EVE DESMEULES | CHICKS ROCK MEDIA

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MACHINE HEAD + FEAR FACTORY + ORBIT CULTURE + GATES TO HELL, Québec, Le Théâtre Capitole, February 7th 2024

Clash of cultures. Old versus new. American versus European. That was the vibe within Le Capitole’s century old walls this past February 7th when the Slaughter The Martour (Martyr? Tour? Get it?) visited Québec City. What could have been quite an eclectic lineup turned out to be pretty cohesive in the end! Let’s take a look back at what made it work.

GATES TO HELL
At 6:30PM, American death metal ensemble GATES TO HELL climbed on stage. Hailing from the state of Kentucky, the Louisville deathsquad gave a lively performance that decently riled up the early evening crowd. This was a young and fresh band, brimming with energy they almost didn’t know where to direct. They were hungry for stage time and crowd interactions, you could tell. 

After complimenting the beauty of Québec City and the historic theatre we were in, the guys launched into 25 minutes of fast paced tracks peppered with abrupt tempo changes, breakdowns and chuggy slam-like riffs. The music clearly pulled from grindcore influences, notably from the genre’s typical shortened song duration. With tracks clocking in at less than two minutes each, the songs cycled through quickly in a purposefully disorienting and violent fashion. They played 13 songs for us in their time slot. And that included their vocalist Ryan Storey talking between tracks, commenting on their recent releases, giving song names and asking to see circle pits from us (a demand the crowd was more than happy to fulfill, as a small but mighty pit forming each time.). They played through all but one songs from their eponymous full length album, along with a few earlier picks and their newest release, the single Resurrected that came out a couple of weeks ago.

 It was a fun show. The sound was mushy, I wish the bass drum’s volume had been dialed down a bit so I could hear the other members better. That issue aside, I enjoyed trying to figure out where songs would go next, towards a breakdown or a speed up; I was kept on my toes. There were several good headbanging moments and riffs that caught my attention. All the guys were active and dynamic on stage, nobody stayed still. Mad props to the lead guitarist who bounced in place more during his performance than you would in a jump rope fitness class; his stamina impressed me and his bubbling joy to play live was infectious.

ORBIT CULTURE
The stage configuration swiftly changed to make way for ORBIT CULTURE’s setup. The crowd packed itself closer to the stage as deer skulls covered in frayed rope and LED lights greeted us. Soon the lights dimmed and we were in for a treat from Sweden’s melodeath rising stars. Christopher Wallerstedt, atop his gorgeous icy blue drum kit, played in the other members of the group as they took the stage one by one, ready to start a fire in the pit. And fire us up they did, kicking things off with their classic track Saw. What a band to see live!

The sound was impeccable: the bass drum didn’t smother the other instruments, you could hear everyone clearly as well as the overlaid tracks of synths and atmospheric sounds. The mics were crystal clear. Niklas Karlsson’s distinct screams rang well across the venue, and so did the clean vocals when the other members joined in to support his voice. Richard Hansson’s solos were precise, he didn’t miss a note. Fredrik Lennartsson’s clever bass playing filled in any gaps in the soundscape with a booming, wide drone-like sound. And his charisma. His stage presence. What can I say, I’m a simple soul: I see a band member that connects directly with their fans, I’m sold. Right from the get go, the bassist noticed those of us in the front rows who knew all the lyrics and sang along, and he kept coming back to us, giving nods, big smiles and horns, clearly showing he appreciated our dedication. Karlsson showed off his warm and welcoming charisma too, leading the crowd into sing-alongs or distributing fist bumps and handshakes to those of us that could reach him over the gate.

ORBIT CULTURE’s performance was flawless. Clearly their latest 2023 album Descent resonated with the metal world at large, because all the new songs landed perfectly with the crowd. They played Alienated with its repeated hook and columns of illuminated smoke that punctuated high energy moments; Black Mountain with its blistering pace; Descent with its catchy as hell repeating chorus. I mourn the removal of North Star Of Nija from the setlist however. Descent’s a good replacement but I really wanted to hear a piece of Nija live. The band made us sing along with From The Inside’s melodious chorus, then asked if we were ready to serve. We screamed until they deemed us ready for their newest track, While We Serve. And they finished the show on Vultures Of North, to make sure they squeezed as much energy out of us as they possibly could. There is such concentrated vigour in this piece, it makes me feel a strong need to run into the pit and rage in camaraderie with the other fans. My show partner told me the same thing: he’s not a moshpit person, but even he felt the burning need to go throw down in there, to end the show on a high note. That’s the ORBIT CULTURE effect. They’re a tsunami of powerful music that overtakes crowds and leaves nobody unaffected.

I have said it before and I will say it again: they are the next big thing in metal. I cannot wait to see them blow up in the coming year or two, then come back to Canada with the headliner tour they deserve!

FEAR FACTORY
Legendary groove industrial outfit FEAR FACTORY were next, and that was when the Capitole started to feel packed. The balconies weren’t sold out but the floor got pretty dense. It had been 8 years since this Los Angeles based band played in Québec after all. I could tell the crowd was electrified and ready to sing their hearts out.

That’s exactly what happened when Shock, opener track of 1998’s album Obsolete and also apparently a killer concert opener, rang through the venue. Behind his brain-and-spine mic stand, Dino Cazares stood proudly, a huge smile on his face, eyes bright at the prospect of playing for his people. The man, the myth, the legend; the only remaining original member of FEAR FACTORY who was in the band in 1989 when it first started, could not have been happier to be there. The crowd sang along with new singer Milo Silvestro, with the band since 2021. With his bright fuchsia mop of hair, his chains and wrist-warmers, square tank-top and baggy shorts, the vocalist looked like the early 2000s era personified, which fit the evening’s mood perfectly. Seeing him felt like a gut punch of nostalgia and I was hooked. He had a console on stage which he fiddled with during choruses or key moments of the songs, to put different effects and overlays on his voice, making him sound more electronic or echo-y when needed. It was cool to see him navigate the complexities of his vocal performance on the fly like this. He’s one heck of a frontman too. The Italian Stallion, as Cazares called him, definitely knew how to retain a crowd’s interest. He ran from one end of the stage to the other, climbed on top of the barricade, jumped on the big side stage speakers to get closer to us, held out his mic to let fans sing in it, liberally gave handshakes and fist bumps; the man made every single fan feel welcomed and appreciated. Javier Arriaga, live bassist for FEAR FACTORY for less than a year, made a good impression. The calm to Silvestro’s storm, Arriaga was a pillar of stoic magnetism, standing tall and calm, grounding the band’s music with his deep bass lines. Behind the drum kit we had Pete Webber, who thrash metal enthusiasts had likely recognized. Yes, this is HAVOK’s drummer, another legendary American band that’s been active for over 30 years too. Mythical figures upon mythical figures, this lineup, let me tell you.

The setlist met the eager fans’ expectations apparently, because all the songs were a hit with the crowd. Folks around me sang every word to every track. It was beautiful to see. Edgecrusher saw GATES TO HELL’s singer and lead guitarist joining FEAR FACTORY on stage to sing with them. These kids looked like they were about to pass out they were so excited to perform alongside their childhood idols. My whole heart swelled. Then came Powershifter and Disruptor. Cazares hyped us up with chants of “un, deux, trois, quatre!” in French. Silvestro interacted with the photographers a lot; it’s always nice for us media people to be acknowledged and appreciated by the artists we have in our lenses. Fuel Injected Suicide Machine, Linchpin and Slave Labor had the fans bouncing up and down. Crowd surfers were plentiful. Demanufacture obviously got the biggest response and the biggest moshpit. Everyone screamed the “I’ve got no more goddamn regrets” lines at the top of their lungs. Same for the “I don’t want to live that way” lyrics from Replica, the final song. From the look of awe and admiration painted on people’s faces all around me, I believe the concert was a dream come true for the die-hard FEAR FACTORY fans in the house. This show was a long time coming and I’m sure it was worth the wait! Even more so for the attendees who got to meet the band at their merch booth later, because they hung out over there singing people’s albums and shirts and taking pictures for at least 45 minutes once the evening was over. They are generous guys.

MACHINE HEAD
By 9PM, it was time to start setting up for California’s very own MACHINE HEAD. And what a production this was. I understood why this tour booked the Capitole and not a more typical metal venue like L’Impérial. MH’s setup does not fit on a smaller stage, there’s just no way. Logo carpets, huge light rigs, strobes, flags, an elevated drum platform, horned ram skulls as decorations, and a big-ass screen taking all the space where your typical backdrop would be. These guys are not fucking around. MACHINE HEAD are an empire. The head cases, as they call their fans, were present and ready to tear the house down.

To the sound of their cinematic intro leading into the beginning of Imperium, each member took their place on stage under torrential acclaim. Dressed in thrash metal regalia, torn jeans and denim jackets covered in frayed band patches; studded belts, horseshoe mustaches, chipped black nail polish and middle fingers up in the air; they embodied the music they played fully. The crowd ate up their attitude and spat it back tenfold. Ten Ton Hammer had the security working overtime to catch all the crowd surfers, then Choke On The Ashes Of Your Hate brought the speed and made the crowd jump. Robb Flynn, MACHINE HEAD’s undisputed leader, saluted Québec City’s head cases for their loyalty. He thanked his fans for remembering them and showing up tonight, like they’d showed up for MH back in the 90s when they first came to Québec on tour opening for SLAYER. He said he felt the same energy tonight as he had back then. I could see it. I could see through the crowd, old-school fans reliving their favorite memories from three decades ago; parents with their kids and teens teaching them the way of metal; new fans actively getting conquered. It warmed my heart to see such a diverse crowd.

Aesthetics Of Hate, Old, then Locusts came next, probably my stand-out track of the show from a non-initiated viewpoint. The dual guitar leads and solos grabbed my attention. It was the bassist however, Jared MacEachern, that captivated me most. This man was a firecracker: he pulled faces, sticking his tongue out and making grimaces at the fans; he oozed charisma, taking wide stances and casting death glares around him; he had this old-school biker magnetism that made it hard to look away. He was made for the spotlight. The party track The Blood, The Sweat, The Tears came next, with Flynn encouraging the beer drinkers in the house to hold high their drinks and sing along. No Gods, No Masters showcased drummer Matt Alston’s skills. Sat atop his drum kit throne, he did a killer job laying down groovy rhythmic patterns for the crowd to headbang to. Then came the tour debut of two tracks: Catharsis and Killers And Kings. The band would later comment on a facebook post how pleased they were with the huge circle pit and epic sing-along Québec gave them here. Bulldozer, From This Day and oldie classic Davidian closed the show. But that wasn’t all. After long “Olé, olé olé olé” chants and heartfelt thanks for their tour mates, MACHINE HEAD played one final song, Halo. They invited their head cases to give it everything they had left, because this was their last chance. A grandiose ending to what I’m sure will be an evening to remember for MACHINE HEAD’s biggest fans.

TEXT : MAUDE PARADIS-BEAULIEU | CHICKS ROCK MEDIA
PHOTOS : MARIE EVE DESMEULES | CHICKS ROCK MEDIA

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