GWAR + CANCER BATS + X-COPS | IMPÉRIAL BELL | 10.03.2024

En ce dimanche 10 mars, je suis excitée comme une puce. Et Marie-Ève, notre dévouée photographe, l’est encore bien plus. On se prépare depuis plusieurs jours. Elle, en renouvelant son stock de ponchos jetables et de protecteurs d’appareil photo. Moi en achetant au Dollarama des camisoles blanches et en cherchant des souliers que je pourrai jeter… 

X-COPS
Peu de monde connaissait X-COPS, le groupe d’ouverture, dont moi, je l’avoue. Un peu avant le show c’est mon chum, qui est un fan inconditionnel de GWAR, qui m’a expliqué que le groupe est principalement composé d’actuels et anciens membres de GWAR. On doit donc s’attendre à une mise en scène digne d’une comédie satirique.

Les musiciens sont habillés en policiers, à l’exception du batteur, qui est le détenu #8048675309.

X-COPS est décrit comme un group de métal alternatif. Il sont drôles, la musique est bonne et entraînante. Je me dois de souligner l’incroyable talent de guitariste du Sgt. Al Depantsia. De son vrai nom Pete Lee, il était anciennement Flattus Maximus, mais a dû se retirer à la suite d’une blessure par balle sévère lors d’un “carjacking”. Il joue en ta*** et le groupe a réussi à récolter bon nombre de nouveaux fans.

CANCER BATS
Le deuxième groupe de la soirée était l’excellent groupe hardcore torontois CANCER BATS. La dernière fois que je vous en ai parlé, c’était dans le cadre de leur show hommage à Black Sabbath, “Bat Sabbath”. Cette fois, ils jouaient leur propre musique et c’était électrifiant.

Les gars ont de l’énergie à revendre. Je sais, je l’ai déjà dit (ou plutôt écrit). Mais sérieux, on dirait que Liam (chant) et Jaye (basse) se sont mis les doigt dans la prise de 220V juste avant de monter sur scène! Ils bougent tellement, ils ont dû donner du fil à retordre aux photographes.

On a eu droit à, entre autres, “Trust No One”, “Lucifer’s Rocking Chair”, “R.A.T.S.”, “Hammering On”, à une excellente reprise de “Sabotage”des Beastie Boys et “Hail Destroyer” en finale. CANCER BATS est fait pour la scène.

Ils sont aussi droits et incisifs qu’en studio. Mike (batterie) garde le rythme avec la précision d’un métronome et le jeu de guitare de Scott est presque parfait.

GWAR
Que dire de GWAR? Que c’est un groupe assez controversé dans le monde du métal? C’est vrai. Premièrement, parce que leur musique a tellement d’influences diverses que ça se remarque. Selon les morceaux, on peut entendre du thrash metal, du heavy metal, du punk et même du rock’n’roll (un peu thrash). C’est justement une des raisons qui me fait les apprécier. Ce sont des musiciens vraiment talentueux! 

Il y a aussi le fait qu’ils sont déguisés en espèces de monstres bizarres et plutôt disparates. En plus du fait que leur show est une grosse mise en scène et qu’ils s’amusent à arroser leur public de faux sang en quantité industrielle.

Mais c’est parce que leurs détracteurs n’ont pas pris la peine de découvrir leur univers. Parce que oui, il y a toute une démarche artistique derrière le show de GWAR, qui à prime abord semble assez anarchique et simplement gore.

GWAR, c’est un univers à part entière. Ce sont des monstres intergalactiques qui ont élu domicile à Antartica. Ils ont des films, des B.D., toute une histoire que je vous encourage fortement à découvrir. Ce 10 mars dernier, c’était la 3^e fois que je les voyais en concert et je n’ai pas été déçue.

Debout au premier rang, j’ai été tellement aspergée que j’en ai eu les mains tachées pendant une semaine! Haha!

Et derrière cette espèce de comédie musicale, il y a un, ou plutôt, des messages. Comme lorsqu’ils ont emmené sur scène cette caricature de Joe Biden (assez réaliste en fait), qui était tellement perdu qu’il ne savait pas ce qu’il disait ou même où il devait aller. Et qui parlait de son amour pour les petits enfants. Oui, c’est choquant. Mais qui n’a jamais remarqué ce comportement assez déplacé du président américain? Je ne peux vous faire un résumé de tout le show, il y aurait trop à dire. J’ai trippé du début avec « Battle-Lust »jusqu’à la fin sur la fameuse « Fuck This Place », en passant par « Mother Fucking Liar », « I’ll Be Your Monster », « Immortal Corrupter », « Maggots », « Berserker Mode », « Fishfuck » et bien d’autres encore. Et à voir la foule complètement disjonctée, je peux affirmer ceci : GWAR, vous livrez la marchandise et je vous adore.

Après cette soirée, les protecteurs de caméra de Marie Eve sont certainement dus pour la poubelle. Mes camisoles blanches (une chance que j’en avais superposé deux) n’ont plus du tout de blanc. Et la salle, vue d’en haut après la sortie du public, ressemblait au gymnase du film Carrie.

Je sais que certains diront “beurk, dégueu!”, mais moi je dis “Wow! Quel spectacle! Que d’originalité! Quelle soirée!”

TEXTE : MAUD LÉGARÉ | CHICKS ROCK MEDIA
PHOTOS : MARIE EVE DESMEULES | CHICKS ROCK MEDIA

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On this Sunday, March 10, I’m as excited as a bug. And Marie-Eve, our dedicated photographer, is even more so. We’ve been preparing for several days. She’s been replenishing her stock of disposable ponchos and camera covers. I’ve been buying white camisoles at the dollar store and looking for shoes I can throw away. 

X-COPS
Few people knew about X-COPS, the opening band, including me, I must confess. A little before the show, my boyfriend, who’s an unconditional GWAR fan, explained to me that the band is mainly made up of current and former GWAR members. We can therefore expect the staging to be worthy of a satirical comedy. The musicians are dressed as police officers, except for the drummer, who’s inmate #8048675309. X-COPS is described as an alternative metal band. They’re funny, the music is good and catchy. I must emphasize Sgt. Al Depantsia’s incredible talent on guitar. Formerly know as Flattus Maximus, his real name is Pete Lee, but he had to retire following a severe gunshot wound sustained during a carjacking. He plays f***ing well, and the band has managed to garner a good number of new fans.

CANCER BATS
The second band of the evening was the excellent Toronto harcdore group CANCER BATS. Last time I talked about them, it was as part of their Black Sabbath tribute, Bat Sabbath. This time, they played their own music, and it was electrifying. The guys have energy to spare. I know, I’ve said it before (or written, rather). But seriously, it looks like Liam (vocals) and Jaye (bass) put their fingers into the 220V socket just before they went on stage! They move so much, they must have given the photographers a hard time. We were treated to “Trust No One”, “Lucifer’s Rocking Chair”, “R.A.T.S.”, “Hammering On”, an excellent cover of “Sabotage” from the Beastie Boys and “Hail Destroyer” for the finale. CANCER BATS is made for the stage. They are as straight and incisive as on record. Mike (drums) keeps the rhythm with the precision of a metronome, and Scott’s guitar playing is almost perfect.

GWAR
What can we say about GWAR? That they’re a pretty controversial band in the metal world? Yes, they are. First, because their music has so many diverse influences that it stands out. Depending on the track, you can hear thrash metal, heavy metal, punk and even rock’n’roll (a bit thrashy). That’s one of the reasons I like them. They’re really talented musicians! 

There’s also the fact that they’re dressed up as weird and rather disparate monsters. As well as the fact that their show is a big production and that they have fun spraying their audience with industrial quantities of fake blood. But that’s because their detractors haven’t bothered to discover their universe. Because yes, there’s a whole artistic process behind GWAR performances, which at first glance seems rather anarchic and simply gory.

GWAR is a universe in its own right. They’re intergalactic monsters who’ve made Antartica their home. They have movies, comic books and a whole history that I strongly encourage you to discover. This past March 10 was the 3rd time I’d seen them in concert, and I wasn’t disappointed. Standing front row, I was sprayed so hard that my hands were stained for a week! Haha! And behind this sort of musical comedy, there’s a message, or rather, a few messages. Like when they brought on stage this caricature of Joe Biden (quite realistic actually), who was so lost he didn’t know what he was saying or even where he was supposed to go. And talking about his love for little children. Yes, it’s shocking. But who hasn’t noticed this rather inappropriate behavior on the part of the American president? I can’t give you a summary of the whole show, there’s too much to say. I was tripping from the start with “Battle-Lust” to the end with the famous “Fuck This Place”, and in-between with titles like “Mother Fucking Liar”, “I’ll Be Your Monster”, “Immortal Corrupter”, “Maggots”, “Berserker Mode”, “Fishfuck” and many more. And telling from the crowd gone totally wild, I can say this: GWAR, you deliver the goods and I love you.

After that evening, Marie-Eve’s camera covers are certainly due for the trashbin. My white camisoles (good thing I was wearing two) are not white anymore. And the venue, seen from above after the audience had exited, looked like the gym in the movie Carrie. I know some people will say « eew, gross! », but I say, « Wow, what a show! What originality! What a night! »

TEXT : MAUD LÉGARÉ | CHICKS ROCK MEDIA
PHOTOS : MARIE EVE DESMEULES | CHICKS ROCK MEDIA