Dernière soirée de couverture du Festivoix pour moi déjà, et très occupée! Sur la Scène du Fleuve Loto-Québec jouent THE TEA PARTY et +LIVE+. Ensuite, petite marche de 20 minutes vers la Scène urbaine ABI, située à la Taverne Royale, pour une fin de soirée thrash métal et hardcore avec GENETIC ERROR et END OF THE LINE.
PARTIE I
THE TEA PARTY
Entré sur scène au son de « The River », le groupe ontarien THE TEA PARTY a rapidement conquis son public. Après « The Bazaar », Jeff Martin (voix et guitare) nous a gratifiés de quelques mots en français : « Ça fait longtemps que je n’ai pas parlé français. J’aurais plusieurs histoires à vous raconter, mais pour l’instant, let’s play fuckin’ rock’n’roll! » avant d’entamer « Psychopomp » sous un tonnerre d’applaudissements et de cris.
Nous avons ensuite eu droit à d’autres excellents titres comme « The Messenger », « Heaven Coming Down »et « Save Me », certains sous forme de mashup, ce qui donne un petit kick vraiment intéressant.
Les musiciens allaient se retirer lorsqu’ils ont soudainement rebroussé chemin et Martin a demandé « En voulez-vous encore? » La foule en voulait encore, sans conteste.
La finale a été incroyable! Un autre mashup, cette fois de « Sister Awake », avec un solo de percussions et un extrait de « Paint It Black » des Rolling Stones. Même les VIP se sont levés de leurs chaises pour danser. THE TEA PARTY est indéniablement un groupe fait pour la scène.
+LIVE+
THE TEA PARTY étant sorti de scène à 21h30, +LIVE+ n’a évidemment pas pu entrer en scène à l’heure prévue. Ils se sont laissé désirer. 22h, enfin ça commence. Les festivaliers les attendaient impatiemment et les musiciens sont montés sur scène sous les acclamations.
Je doute du choix de la 1re pièce, trop peu connue. C’est la 2e, « All Over You », qui a soulevé la foule. Tout le monde chantait en chœur. On a également eu droit à « Selling the Drama »et « Freaks ». Juste avant mon départ, Ed Kowalczyk, chanteur et guitariste, nous annonce un voyage dans les années 90 avant d’entamer la pièce « The Distance ».
C’est ma collège Julie qui vous présente la suite du spectacle de +LIVE+, puisque je dois me rendre à l’autre scène.
On revient en 1991, avec la première chanson de +LIVE+ et aussi celle qui a été un succès immédiat, soit « Pain Lies on the Riverside ». Ça bouge beaucoup plus dans la foule et sur scène, puisqu’on revient aux débuts plus rock de +LIVE+.
Et juste pour me contredire, la pièce suivante « Pillar of Davidson » est plus tranquille. Mais ça se remet à brasser avec « Shit Towne », qui parle d’une municipalité où il n’y a rien à faire ni rien à voir. Le vent me joue des tours d’où je suis placée – le son flotte dans les airs comme un drapeau. En consultant les setlists des dates précédentes, je constate que le groupe joue les mêmes chansons de show en show. Pour ma part, je pense que ça peut être plaisant de savoir ce qui s’en vient mais parfois c’est aussi bien d’avoir des surprises. Une petite pause et +LIVE+ poursuit avec ses titres connus : « Run to the Water », « Dolphin’s Cry » qui semble être jouée plus lentement, mais avec un Ed Kowalczyk toujours bien en voix. Celui-ci annonce d’ailleurs qu’un nouvel album est en chantier, dont la nouveauté « Leave the Radio On ».
Les effets d’éclairage et de claviers se font davantage remarquer pour les pièces qui suivent, avec des strobes, notamment pour l’intro au riff connu d’entre tous de « Lakini’s Juice ».
Qu’on se le dise, les rappels, c’est fini. Les groupes savent qu’il y en aura un et ils ont le temps. Donc on n’attend pas que la foule le réclame, et voici « I Alone », après quoi Ed présente les membres du groupe et nous envoie une prière pour notre santé et notre prospérité, avant de terminer avec l’émouvante « Lightning Crashes ». Impossible de ne pas être touchés lorsqu’on entend la foule qui chante seule « I can feel it coming back again ».
Ce fut une autre très belle soirée au Festivoix de Trois-Rivières. C’est un festival qui, malgré quelques dates qui chevauchent celles du FEQ, vaut le déplacement.
PARTIE II
Direction maintenant, la scène urbaine ABI, située à la Taverne Royale. Cette scène a pour but de promouvoir les groupes locaux et la musique underground. Ce soir, la Taverne Royale présente deux groupes trifluviens : GENETIC ERROR et END OF THE LINE.
C’est le groupe hardcore END OF THE LINE qui a ouvert le bal dans une salle peu remplie, mais devant une assistance très enthousiaste. Je me dois de soulever ce point : les spectacles des scènes alternatives débutent à 23h, alors que les spectacles de la scène principale ne finissent que vers 23h45-minuit, ce qui fait que plusieurs festivaliers n’ont pas le temps ou la chance de voir les premiers groupes performer.
Le quatuor nous a joué un hardcore de style « old school », court, rapide, pesant à souhait. La chanteuse, Michelle, a un vocal grave et rauque qui rendrait plus d’un gars jaloux.
Elle déborde d’énergie et se retrouve souvent sur le plancher pour faire bouger le public. On a bien eu droit à quelques « passes de karaté » typiques du hardcore.
C’est plus difficile pour le guitariste et le bassiste de descendre puisqu’ils font régulièrement les back vocals. Mais JP s’est laissé emporté et est y est allé pour quelques bousculades avec sa guitare, ce qui a clairement plu au public.
Après les sept pièces de leur répertoire, dont « End of the Line », « Open Your Eyes (F**k the Bully) », « In My Blood » et « Resist », END OF THE LINE a laissé la place au groupe suivant. Je souhaite maintenant que la formation prenne le temps d’enregistrer afin que vous puissiez les découvrir.
Créé en 1987, GENETIC ERROR a plusieurs années d’expérience derrière la cravate. Après une séparation, le groupe est reformé officiellement depuis 2015. Sur les trois membres, seul André Lachance (voix et basse) est de la formation originale. Au fil des années, ils ont eu de nouvelles influences et on a pu l’entendre dans leur musique. Certaines pièces semblant se diriger vers le progressif, d’autres étant plus agressives, comme le thrash et le hardcore qui les a influencés à leurs débuts. On peut également parler de crossover thrash/punk.
Les musiciens sont indéniablement talentueux et on ressent le plaisir qu’ils ont à jouer sur scène. Le plus récent membre, Patrick « Patrock » Béliveau, les emmène à un autre niveau avec son jeu soutenu et percutant de batterie, qui accompagne très bien les lancées très techniques de Louis-Simon « Lewis » Bellerose à la guitare.
Je peux affirmer qu’ils ont conquis de nouveaux adeptes ce soir-là. La petite salle de la Taverne Royale était plus remplie pour GENETIC ERROR, car en plus de leurs fans de longue date et amis, le public de LIVE a eu le temps de se rendre pour assister à la dernière prestation de la soirée.
Bref, ce fut une très grosse soirée, de styles variés mais tous aussi bons et intéressants à voir et entendre.
TEXTE : MAUD LÉGARÉ & JULIE VOYER | CHICKS ROCK MEDIA
PHOTOS : JULIE VOYER (PARTIE I) & MAUD LÉGARÉ (Partie II) | CHICKS ROCK MEDIA
Setlist TEA PARTY
The River
The Bazaar
Psychopomp
The Messenger
Heaven Coming Down
Save Me
Temptation
Winter Solstice
Sister Awake
Setlist +LIVE+
Hold Me Up
All Over You
Selling the Drama
Freaks
The Distance
Pain Lies on the Riverside
Pillar of Davidson
Shit Towne
Run to the Water
Dolphin’s Cry
Leave the Radio On
Turn My Head
White, Discussion
Lakini’s Juice
I Alone
Lightning Crashes
+++
Last night of Festivoix coverage for me already, and a busy one! On the Scène du Fleuve Loto-Québec, THE TEA PARTY and +LIVE+ will be playing. Then it’s a short 20-minute walk to the Scène urbaine ABI, located at Taverne Royale, for a thrash metal and hardcore finale with GENETIC ERROR and END OF THE LINE.
PART I
THE TEA PARTY
Coming on stage to the sound of “The River”, Ontario band THE TEA PARTY quickly won over their audience. After “The Bazaar”, Jeff Martin (vocals and guitar) welcomed us with a few words in French: « It’s been a long time since I spoke French. I’ve got lots of stories to tell you, but for now, let’s play fuckin’ rock’n’roll! » before starting “Psychopomp” under thunderous applause and shouts.
We were then treated to other excellent songs such as “The Messenger”, “Heaven Coming Down” and “Save Me”, some of them as mashups with other known songs, which made for a really interesting little kick.
The musicians were about to retire when they suddenly turned back and Martin asked, « Would you like some more? » The crowd definitely wanted more. The finale was incredible! Another mashup, this time for “Sister Awake”, with percussions and some lines from The Rolling Stones’ “Paint It Black”. Even the VIPs got up from their chairs to dance. THE TEA PARTY is undeniably a band made for the stage.
+LIVE+
With THE TEA PARTY having left the stage at 9:30pm, +LIVE+ were obviously unable to take to the stage on time. They made us wait with quite the anticipation. At 10pm, the show finally started. The festival-goers were getting impatient, and the musicians took to the stage to rapturous applause. I’m sure about the choice for the 1st song, which was not well known. It’s only the 2nd song, “All Over You”, that got the crowd going. Everyone was singing along. We were also treated to “Selling the Drama” and “Freaks”. Just before I left, Ed Kowalczyk, singer and guitarist, announced a trip back to the ’90s before opening with “The Distance”. My colleague Julie will be following up on the show as I make my way to the other stage.
We’re back in 1991, with +LIVE+‘s first song and immediate hit, “Pain Lies on the Riverside”. There’s a lot more movement in the crowd and on stage, as we return to +LIVE+‘s rockier beginnings. As if to prove me wrong, the next song “Pillar of Davidson” is quieter. But things get moving again with “Shit Towne”, about a town where there’s nothing to do and nothing to see. The wind is playing around with the sound from wherever I’m standing – it’s floating through the air like a flag. Checking the setlists from previous dates, I notice that the band plays the same songs every night. I think it’s nice to know what’s coming, but sometimes it’s also nice to have surprises. A short pause and +LIVE+ goes on with familiar songs: “Run to the Water”, “Dolphin’s Cry”, seemingly played more slowly, but with Ed Kowalczyk still belting out a fine voice. He talks about a new album in the works, before introducing a new track, “Leave the Radio On”. The lighting and keyboard effects then get more intense for the songs that follow, notably with strobes for “Lakini’s Juice”’s familiar intro riff.
Let’s face it, encores are a thing of the past. The bands know there’s going to be one, and they’ve got time. So they don’t wait for the crowd to ask for it, and here comes “I Alone., after which Ed introduces the band members and sends a prayer for our health and prosperity, before ending with the moving “Lightning Crashes”. It’s impossible not to be touched when you hear the crowd singing along to “I can feel it coming back again”.
It was yet another great evening at the Festivoix in Trois-Rivières. It’s a fest that, despite overlapping some dates with that of the FEQ, is well worth the trip.
PART II
I’m heading for the Scène urbaine ABI, located at Taverne Royale. This venue is dedicated to promoting local bands and underground music. Tonight, Taverne Royale presents 2 Trifluvian bands: GENETIC ERROR and END OF THE LINE.
Hardcore band END OF THE LINE opened the evening in front of a small but enthusiastic audience. (Of note: shows on the alternative stages start at 11pm, while shows on the main stage don’t end until 11:45pm-midnight, so many festival-goers didn’t have the time or the chance to see the first bands perform.)
The quartet played an old-school style of hardcore that was short, fast and heavy. Singer Michelle has a deep, husky voice that would make any guy envious. She’s bursting with energy and often finds herself on the floor to get the audience moving. We were treated to a few typical hardcore « karate chops ». It’s harder for the guitarist and bassist to get into the crowd, as they regularly do the back vocals. But JP got carried away and went for a few shoves with his guitar, which clearly pleased the crowd. After 7 songs from their repertoire, including “End of the Line”, “Open Your Eyes (F**k the Bully)”, “In My Blood” and “Resist”, END OF THE LINE gave way to the next band. I now hope that the band will take the time to record so that you can get to know them.
Formed in 1987, GENETIC ERROR has many years’ experience under the belt. After splitting up, the band officially reformed in 2015. Of the 3 members, only André Lachance (vocals and bass) is from the original line-up. Over the years, they’ve picked up new influences, and you can hear it in their music. Some pieces seem to lean towards progressive, while others are more aggressive, like the thrash and hardcore that influenced them in the early days. One could also call it a thrash/punk crossover.
The musicians are undeniably talented, and you can feel the fun they have in playing live. The newest member, Patrick « Patrock » Béliveau, takes them to another level with his sustained, percussive drumming, which accompanies Louis-Simon « Lewis » Bellerose’s highly technical guitar throws very well. I can confirm that they won over new fans that night. The small space of the Taverne Royale was even fuller for GENETIC ERROR, because in addition to their long-time fans and friends, the +LIVE+ audience had time to turn up for the final performance of the evening.
In short, it was a very big night, with a variety of styles, but all equally good and interesting to see and hear.
TEXT : MAUD LÉGARÉ & JULIE VOYER | CHICKS ROCK MEDIA
PHOTOS : JULIE VOYER (PART I) & MAUD LÉGARÉ (Part II) | CHICKS ROCK MEDIA