I FEEL THE EVERBLACK FESTERING WITHIN ME | LORNA SHORE

12/09/2025
LORNA SHORE
CENTURY MEDIA

GROUPE: LORNA SHORE
MEMBRES: Will Ramos (chant), Adam De Micco (guitare), Andrew O’Connor (guitare et clavier), Michael Yager (base et chant), Austin Archey (batterie)
PAYS: ÉTATS-UNIS
TITRE: I FEEL THE EVERBLACK FESTERING WITHIN ME
LABEL: CENTURY MEDIA
GENRE: DEATHCORE
DATE DE SORTIE: 12 SEPTEMBRE 2025

Il y a trois ans paraissait ma critique de l’album PAIN REMAINS de LORNA SHORE, où je détaillais le combat du groupe pour se faire un nom au-delà de leur « viralité » sur internet. C’est pari gagné pour le quintette du New Jersey depuis. Que ce soit qualité de la musique, les statistiques de “streaming”, la vente de billets, LORNA SHORE se sont hissés sur le trône du deathcore. Et nous sommes maintenant rendus à leur cinquième album studio, I FEEL THE EVERBLACK FESTERING WITHIN ME* à paraître le 12 septembre 2025. *dit EVERBLACK à partir de maintenant pour alléger le texte.

Lorsqu’est venu le temps d’écrire EVERBLACK, le groupe avait un but avoué: ne pas juste créer un PAIN REMAINS II. Ils se sentaient un peu victimes de leur succès, leur album précédent ayant pratiquement redéfinit le script du deathcore symphonique. Le batteur Archey et le chanteur Ramos on tous deux exprimés en entrevue à quel point EVERBLACK ne serait pas ce à quoi les fans s’attendent. LORNA ne veux plus écrire ce qui est tendance, ce qui est populaire en ligne. L’aspect viral les as bien servit, mais il était temps de passer à autre chose. Durant les trois mois de composition et d’enregistrement, les gars ont choisit d’écrire pour eux-mêmes, non pour le public. De célébrer leur succès, leur victoire; d’être fiers.
Cette attitude positive donne à EVERBLACK un son différent. Ce n’est pas pour dire que LORNA est rendus léger ou commercial; loin de là. La brutalité quasi-sans fin, l’épaisseur saisissante du “mix” et la densité des éléments orchestraux fond de cet album une œuvre d’une grande lourdeur. Mais l’attitude, l’approche? C’est le triomphe. Du point de vue lyrique, EVERBLACK tisse autour de l’idée qu’un diamant ne se forme que grâce à une immense pression. Les combats mènent aux prouesses; de l’adversité surgissent les exploits. L’album a ses moments sombres, absolument, surtout dans la seconde moitié. Mais le son indique une nouvelle ère plus aérée, plus réfléchie, une variation plus lumineuse de LORNA.

Prison Of Flesh ouvre le bal sur un sujet bien personnel: Ramos nous parle de l’historique de sa famille avec la maladie d’Alzheimer et la démence. Musicalement, on ressent la sensation d’être pris au piège dans son propre corps. L’anxiété, la peur de l’oubli et la désorientation sont communiqués par la tonalité des instruments à corde. La batterie se rapproche tranquillement de nous à coups de salves de mitrailleuse. Les amateurs de jeux vidéos qui connaissent les jeux de FromSoftware tels que Bloodborne et Elden Ring vont comprendre ce que je veux dire: cette chanson est comme la version « deathcorifiée » d’une bataille de “boss” à la FromSoft. O’Connor assure au clavier. La finale est un amalgame de tous les sons inhumains et monstrueux signature Will Ramos. C’est exactement ce que je veux entendre.

Oblivion a été écrite avec l’intention d’être la parfaite chanson en concert. À travers le reste de l’album, elle ne brille pas tant que ça, mais j’ai hâte de la voir en “show”, justement.

In Darkness amène une sensation de paix et de grandeur. Le morceau est cinématique, épique. Le clavier revêt la tonalité d’un orgue gothique, rappelant l’ambiance d’un film d’horreur classique, une sorte de château de Dracula, un attrait Transilvanien. De Micco nous sert un solo de guitare tout droit pêché des années 80, plein de “reverb” et d’écho. La guitare dans LORNA SHORE n’a jamais sonné autant rêveuse. Et puis O’Connor se joint pour finir le solo à la double guitare en harmonie, question de bien vendre l’aspect rétro. On a même droit à une montée d’octave pour nous achever.

Unbreakable continue sur la lancée victorieuse et triomphante, avec son riff de guitare accrocheur. Tout un ver d’oreille.

Glenwood utilise le même ton de guitare années 80 que dans In Darkness, mais cette fois-ci, c’est la fondation de la chanson, donc l’effet nostalgie est décuplé. Dans ses paroles, Ramos nous parle de sa relation avec son père, de l’éloignement et du désir de former une vraie famille. Ça pince la corde sensible du cœur. On a même droit à quelques mini moments de chant clair, une seconde ça et là où il termine ses phrases mélodiques sans distorsion. Ça ajoute beaucoup à l’impact émotionnel. On flirte avec le power métal pour le solo et la finale à la guitare. J’adore qu’un groupe de deathcore si lourd ne se gène pas de faire des clins d’œils à des genres de métal plus accessibles.

Lionheart est un autre morceau éclatant, jubilant et fier, comme Unbreakable.

Death Can Take Me nous ramène à l’atmosphère d’horreur gothique. On est dans le pur son LORNA SHORE ici, avec les BPM au maximum: la vitesse et la virtuosité des musiciens sont mises à l’honneur. Mais même ici, dans la chanson disons la plus proche de l’ancien LORNA, on sent qu’il y a eu un travail de fait pour tempérer le jeu. Archey à la batterie se retient délibérément et c’est tout à son avantage. Son jeu a plus de “groove”; la batterie se développe un vocabulaire, un langage plus posé. Le “breakdown” est calculé, avisé. La finale paye, le retour à l’intensité est mérité et on le déguste de manière plus réfléchie.

War Machine est l’anomalie de l’album. C’est toujours du LORNA, mais avec une touche industrielle, un filtre robotique, technologique. La guitare incisive et mordante, le riff simpliste, la proéminence de la basse: ça fait très années 90. Des bruits de coups de feu répétés donnent une violence et une agressivité un peu déstabilisante au morceau. LORNA pour moi a toujours été dans l’univers de la violence fantastique, si on veut: ils utilisent les métaphores et la fantaisie, l’imagerie classique comme des descriptions de l’enfer chrétien pour illustrer des situations de la vraie vie grâce à des parallèles. Mais avec War Machine, on est dans la violence moderne, crue, réelle; dans la politique, dans la tension culturelle au goût du jour. C’est une solide chanson, je me doute que mon inconfort est exactement le but narratif, mais il va falloir que je sois dans mon assiette mentalement pour la réécouter.

A Nameless Hymn poursuit dans la dégringolade vers la noirceur. On a des violons qui sonnent comme des gémissements humains; des cuivres qui rappellent le tuba ou le basson. Ramos négocie bien son placement vocal, utilisant des cris stridents style “craie sur un tableau” pour contraster la saillie des basses. La tension se bâtie et se multiplie sans qu’on puisse y échapper. L’auditeur est prisonnier d’une cellule sans fenêtre ni porte. J’adore l’oppression à laquelle on est sujet.

Forevermore est notre dernière chanson et c’est le bijou de l’album. À près de dix minutes de long, il s’agit du témoignage du groupe sur un décès d’un des proches de Ramos qui s’est produit durant les trois mois d’enregistrement. Le groupe l’a écrit pour honorer leur perte, leur douleur et la mémoire de cet être cher. L’intensité émotionnelle est à son apothéose, mais c’est d’une délicatesse infime. On commence sur une complainte: doux piano, violons funestes, chant féminin en voix solo puis un ensemble en chorale affligée et éthérée qui me rappelle la bande son du Seigneur Des Anneaux durant les scènes des funérailles elfiques. La guitare nous mène au cœur de la chanson avec un trémolo en essor. Et c’est partit, le groupe donne tout ce qu’il a. Le riff de guitare rythmique est entraînant et dynamique. La guitare “lead” se fond avec les dizaines de couches d’instruments orchestraux. On a droit à plusieurs mouvements, avec des moments de calmes savamment positionnés entre chaque. J’ai pleuré comme un bébé. Ce chant funèbre touchant est la parfaite manière de clore l’album. L’auditeur est laissé avec une sensation de chagrin, de deuil doux-amer, d’amour qui n’a plus d’endroit où être déposé puisque son véhicule n’existe plus. Je suis magnifiquement chamboulée.

La prochaine étape pour LORNA SHORE maintenant, grâce à EVERBLACK, c’est de repousser les limites qui contraignent les groupes de musique extrême. L’ambition, c’est de remplir des arénas partout à travers le monde. LORNA veulent amener la musique aussi lourde que la leur sur les grandes scènes, et vendre jusqu’au dernier billet. Ils sont sur le bon chemin. 
Suivant la sortie de l’album, de la mi-septembre à la fin octobre, le quintette part en tournée Nord-Américaine avec THE BLACK DAHLIA MURDER, SHADOW OF INTENT et PEELINGFLESH en support. Les dates se vendent bien. La province va d’ailleurs recevoir leur visite à la Place Bell à Laval le 28 octobre. J’ai évidemment mes billets.
Puis en 2026, LORNA part à la conquête des grandes arénas d’Europe, cette fois-ci avec WHITECHAPEL, SHADOW OF INTENT et HUMANITY’S LAST BREATH. En date de l’écriture de cette critique, un gros tiers de ces dates européennes sont déjà “sold out”, et un autre tiers affiche très peu de billets restants. Je n’ai aucun doute qu’une fois l’album sortit, les ventes vont exploser. Et chaque billet vendu va avoir été mérité.

Pour pré-commander EVERBLACK et vous procurer la marchandise promotionnelle exclusive, passez par le site officiel de LORNA SHORE.

Vidéos: Oblivion | Unbreakable | Prison Of Flesh

MAUDE PARADIS-BEAULIEU | CHICKS ROCK MEDIA

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BAND: LORNA SHORE

MEMBERS: Will Ramos (vocals), Adam De Micco (guitar), Andrew O’Connor (guitar and synths), Michael Yager (bass and vocals), Austin Archey (drums)

COUNTRY: UNITED STATES

TITLE: I FEEL THE EVERBLACK FESTERING WITHIN ME

LABEL: CENTURY MEDIA

GENRE: DEATHCORE

RELEASE DATE: SEPTEMBER 12TH 2025

Time flies. It seems it was only yesterday that I reviewed LORNA SHORE’s Pain Remains album and spoke on their fight (and subsequent undeniable victory) to prove themselves as more than just an online viral sensation. But no, it’s been three whole years since the New Jersey quintet claimed the deathcore throne. LORNA SHORE’s trajectory since then has been on a steep incline, the band gathering more acclaim, bigger numbers and selling out venues left and right. And now it’s time for some fresh material in the shape of their 5th full length record: I Feel The Everblack Festering Within Me (referred to as Everblack from now on, to lighten the text).

Everblack’s stylistic and emotional intent are pretty clear. Coming off of Pain Remains, the band shouldered heavy expectations. They felt boxed-in by the success they were so grateful for. In interviews, drummer Archey and vocalist Ramos spoke about how Everblack would not be what the fans expected. They’re not making Pain Remains 2. They’re not writing what’s cool or trending in the deathcore scene. They’re not going for the same flashy, impressive or shocking displays that made them viral. The guys are writing for themselves now. They’re celebrating, they’re proud.
Everblack is a positive album at its core. That’s not to say it isn’t heavy. Far from that. Its unending brutality and the thickness of the orchestral elements make it a dense body of work. But the overall feel, the honesty that runs throughout, it’s positive. It’s triumphant. It’s hopeful. Lyrically, the themes orbit this idea of how diamonds are created by the heaviest pressure. Darkness creates light, battles create conquests. So there is darkness, undeniably, on Everblack; especially on the second half. But it’s a refreshing and breathier take on the LORNA sound we know and love.

Prison Of Flesh is about Ramos’s family history with dementia. The caged-in, discordant, hair-raising anxiety is immediately felt from the tone of the strings. What a delightfully uncomfortable way to open an album. My skin is crawling. Archey’s drums creep from the background like distant machine gun salvos. For the gamers: if you’ve played FromSoftware games like Bloodborne or Elden Ring, you’ll get what I mean when I say this song feels like a FromSoft boss fight theme but deathcore-ified. O’Connor dominates on the keys. The finale is a smattering of patented Ramos sounds and it’s everything I wanted.

Oblivion was written with the intent of being a pure banger to play live. It feels a bit stretched out to me, but I’m eager to see how it fares on stage; how Ramos and Yager will negotiate vocals, for instance.

In Darkness brings a sense of peace and grandiosity. The cinematic, epic video game feel is present here too. The choir ensemble vocals are goosebump-inducing. There’s an organ behind the wall of sound that ties everything together with a sort of classic horror Transylvanian Dracula’s castle feel, a harpsichord setting on the synths that makes my skin vibrate. De Micco’s solo is so 80s here, there’s such a deliberately wavy and dreamy feel to it. Then O’Connor joins in with the harmonized double axe solo, we get an octave raise in the final minute, and I ascended, honestly.


Unbreakable continues on this positive emotion kick with its hooky lead guitar riff. What an earworm.


Glenwood uses a similar 80s guitar tone approach as In Darkness. But here we are in full melodic, catchy, gushy soft center-of-the-album territory, so the guitar tone is used to its maximum potential. Ramos’s lyrics about his estranged relationship with his father are heartfelt. He even exhibits the tiniest bit of clean vocal technique on the way he exits phrases in broken moans. The guitar solo and outro are power metal coded.


Lionheart is another triumphant feeling song like Unbreakable. It didn’t particularly grab me on first listen, but we shall see how it grows.

Death Can Take Me brings back the gothic horror movie vibes. Even in a song that’s extremely dense in terms of note count and layering, you can hear the work Archey’s put in to purposefully tone down his playing. The drums have more groove, even with the extra-saturated maximal BPM feel. It feels like the percussions build a vocabulary here, a language. The way the drums are broken down is calculated and careful. The final minute of the track gets so much space to breathe, drum-less for a moment until that one snare bomb that sends everything back into motion. Delicious.

War Machine brings an industrial, technological and robotic edge to the LORNA sound. It’s an anomaly in their discography. I see some 90s industrial influences here, in how incisive and biting the guitars are, how driving and simple the main riff is, in the prominence of Yager’s bass. The multiple gunshot sounds used in the track give it a merciless, violent feel. LORNA’s always had this fantasy violence feel to me, with its metaphorical lyrics about human emotion and classically hellish imagery. War Machine feels like very real, grounded, modern violence and it makes me immensely uncomfortable. Which I assume is the point, so good job on the audio storytelling side of things. Great track I’m glad I heard once, bu I’ll be at peace if I don’t hear it again.

A Nameless Hymn keeps the darker mood going, but we’re back in cinematic comfortable darkness. The violins feel like human wails. The symphonic instruments are of the lower timber variety, resounding tuba-esque low horns and vibrating basses. I like how Ramos skirts the heavier instrumental with alien-like screechy vocals. The second half of this track is just filthy, tension consistently building up with no release in sight, a windowless cell of despair the listener is kept into.


Forevermore, our finale of almost 10 minutes, delivers on all fronts. The song is about a tragic death in Ramos’s personal life that occurred during the 3 months in the studio. He wrote it to honor his grief and the person he lost. The emotional weight is at its apotheosis, as is the beauty. We start with a lament: soft piano, mournful violins, a solo feminine voice eventually accompanied by a Lord Of The Rings-esque elven-funeral choir. The tremolo-picked guitar lead that takes us into the core of the song is elevated and soaring. Then the band fires on all cylinders. The rhythm guitar riff is insane, so dynamic and bouncy. Leads sync up with symphonic elements. There are several movements, with proper time to breathe and regroup in between. The composition is clever and not overdone. I cried like a baby. A beautiful and touching funeral dirge to close the album on, leaving the listener imprinted with a sense of loss, heartbreak and bereavement that lingers long after the final notes have rang. I am unwell, in the best way.

The goal with Everblack is to take a band as extreme as LORNA SHORE to arenas. They want nothing less than successful, ideally sold out, arena tours, and they will get them. They embark on a month and a half long trek around the US and Canada from mid September to late October. With support from THE BLACK DAHLIA MURDER, SHADOW OF INTENT and PEELINGFLESH, it’s no surprise most of those dates have sold well already. Québec welcomes LORNA SHORE on October 28th in Laval at the Place Bell. I already have my tickets.
Then in 2026, it’s a hop away to Europe, for another tour with support from WHITECHAPEL, SHADOW OF INTENT and HUMANITY’S LAST BREATH. As of writing this article, a solid third of the European dates are sold out already, with another third on low ticket warnings. I have no doubt this tour will also be a home run once the album drops. And every shred of this world-wide success will be deserved.

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Videos: Oblivion | Unbreakable | Prison Of Flesh

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