THE TEA PARTY + I MOTHER EARTH | THÉÂTRE CAPITOLE| 16.10.2023

Une occasion inespérée s’est présentée à moi quand on m’a demandé de couvrir le show de I MOTHER EARTH  et THE TEA PARTY au Théâtre Capitole. Pour deux raisons : parce que je pensais qu’IME n’existait plus, et parce que ce sont deux groupes qui ont joué dans mes émissions de radio universitaire. En plus, j’ai été invitée, en tant que média, à assister à la séance acoustique réservée aux VIP! Je pense n’avoir jamais pédalé aussi vite pour m’y rendre! C’était un retour aux sources très symbolique pour moi, et là je vais encore trahir mon âge en vous disant que j’ai vu IME au D’Auteuil en… 1996. Et à Edgefest à Montréal en 1997. Quant à TEA PARTY ce n’est pas la 1^re fois non plus, alors que je savais que les deux groupes seraient vraiment bons.

La prestation acoustique d’une petite demi-heure servira d’échauffement à la majorité des musiciens des deux groupes, tous assis devant nous comme en conversation dans notre cuisine.

JEFF MARTIN et EDWIN placotent juste un peu et tout le monde rigole et ils nous interprètent d’excellentes versions de « Superstition » (Stevie Wonder), « (Big) Hard Sun » (Indio), « Still Haven’t Found What I’m Looking For » (U2) mixé avec un bout de « Walk on the Wild Side » (Lou Reed) et enfin « Sympathy For The Devil » (Rolling Stones). L’ambiance est très relax, la prestation sans prétention, un hors-d’œuvre ouvrant l’appétit pour ce qui s’en vient.

Sur une très belle image d’astronaute (bien sûr) en fond de scène, les gars de I MOTHER EARTH s’installent avec assurance et se lancent avec « Fuego de Madre »… Honnêtement celle-là ne me dit rien, je ne me rappelle même pas si c’est juste une intro instrumentale, je suis trop occupée à prendre des photos. Il faut dire aussi que le groupe n’a que quatre albums à son actif, et j’en connais seulement deux. Ce soir, personne n’a le goût de se chamailler – on connaît l’histoire des deux groupes – tous les musiciens jouent avec  plaisir et complicité.

Car IME, c’est maintenant six personnes, avec claviériste et percussionniste. Et parlant percussions, on est gâtés par les tambours battants et mambo et psychédéliques qui donnent le goût de danser pendant les brefs jams. Dans cet état d’esprit, j’attends avec impatience « One More Astronaut » et « Rain Will Fall », qui closent très bien la prestation.

En attendant THE TEA PARTY, on entend comme il se doit de la musique d’inspiration orientale qui me permet de méditer, juste un peu, de saisir le moment présent. Le show commence en lion avec « The River » (avec un petit crochet vers « Sober » de Tool) et « The Bazaar ». C’est excellent, comme à chaque fois.

Le son remplit la salle qui, étonnamment, n’est pas du tout pleine, elle. On dirait qu’il y a une dizaine d’instruments, grâce aux séquences ainsi qu’à la polyvalence de Stuart Chatwood à la basse et au clavier et au petit harmonium.

Jeff Martin sait charmer son public quand il dit quelques mots en français, et l’échange est autrement plus plaisant et plus intime qu’au FEQ l’an passé.

Il alterne entre les guitares accordées différemment (je succombe au son d’une 12 cordes), il nous parle d’un obscur guide spirituel, il sort son archet pour « Save Me » comme on s’y attend, et avec ses comparses (dont Jeff Burrows à la batterie) ils nous offrent une version allongée de « Sister Awake », pendant 10 sinon 15 minutes, avec un petit clin d’œil aux Rolling Stones, pour boucler la boucle.

Ouf, que d’émotions! Je suis comblée par cette soirée particulière, qui m’a remuée dans tous les sens. Merci à mon étoile.

TEXTE ET PHOTOS : JULIE VOYER | CHICKS ROCK MEDIA

Setlist I MOTHER EARTH
Fuego de Madre
Pisser
Used To Be Alright (U2BA)
And The Experience
Songburst & Delirium
Undone
Raspberry
Earth, Sky & C.
One More Astronaut
Rain Will Fall

Setlist TEA PARTY
The River
The Bazaar
Psychopomp
The Messenger
Heaven Coming Down
Save Me
Temptation
Winter Solstice
Sister Awake

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An unexpected opportunity was offered to me when I was asked to cover the I MOTHER EARTH and THE TEA PARTY show at the Théâtre Capitole. For two reasons: because I thought IME no longer existed, and because these are two bands that I played on my college radio shows. What’s more, I was invited, as a media, to attend the VIP acoustic session! I don’t think I’ve ever biked so fast to get there! It was a very symbolic homecoming for me, and I’m going to betray my age again by telling you that I saw IME at the D’Auteuil in… 1996. And at Edgefest in Montreal in 1997. As for TEA PARTY, it’s not the first time either, so I knew both bands would be really good.

The half-hour acoustic performance served as a warm-up for most of the musicians in both bands, all seated in front of us as if in conversation in our kitchen. JEFF MARTIN and EDWIN talk just a little and everyone is smiling, and they perform excellent versions of « Superstition » (Stevie Wonder), « (Big) Hard Sun » (Indio), « Still Haven’t Found What I’m Looking For » (U2) mixed with a bit of « Walk on the Wild Side » (Lou Reed) and finally « Sympathy For The Devil » (Rolling Stones). The ambiance is very relaxed, the performance unpretentious, a kind of appetizer for what’s to come.

With a beautiful image of an astronaut (of course) in the background, the guys from I MOTHER EARTH confidently settle in and launch into « Fuego de Madre »… Honestly, this one doesn’t ring a bell – I can’t even remember if it’s just an instrumental intro, I’m too busy taking photos. I must say that the band only has four albums to their credit, and I only know two of them. Tonight, no one is in the mood to bicker – we know the history of the two bands – all the musicians play with pleasure and complicity. IME is now a six-piece, complete with keyboardist and percussionist. And when it comes to percussions, we’re spoiled for choice by the pounding, mambo and psychedelic drums that make you want to dance during the brief jams. With this in mind, I’m looking forward to « One More Astronaut » and « Rain Will Fall », which bring the performance to a close.

As we wait for THE TEA PARTY, the appropriately Eastern-inspired music playing allows me to meditate, just a little, to seize the moment. The show gets off to a lion’s start with « The River » (with a nod to Tool’s « Sober ») and « The Bazaar ». It’s excellent, as always. The sound fills the room, which is surprisingly not at all full. There seem to be a dozen instruments, thanks to the sequences and the versatility of Stuart Chatwood on bass, keyboard and small harmonium. Jeff Martin knows how to charm his audience when he says a few words in French, and the exchange is far more pleasant and intimate than at last year’s FEQ. He alternates between differently-tuned guitars (I succumb to the sound of a 12-string), he talks about a dark spiritual guide, he takes out his bow for « Save Me » as you’d expect, and with his sidekicks (including Jeff Burrows on drums) they give us an extended version of « Sister Awake » lasting for 10 if not 15 minutes, with a little nod to the Rolling Stones, to bring things full circle. What a rollercoaster of emotions! This special evening fulfills me, as it moved me in all possible ways. Thank heavens.

TEXT AND PHOTOS : JULIE VOYER | CHICKS ROCK MEDIA