Pour ma première couverture officielle du FEQ, rendez-vous au Parc de la Francophonie pour une soirée tout en hardcore/metal. On commence ça en force avec cinq groupes, sans interruption grâce aux deux scènes contiguës qui permettent de limiter la durée des changements de matériel entre les groupes.
PEER PRESSURE
La dernière fois que j’ai vu PEER PRESSURE c’était il y a quelques années. Une petite souris m’a dit que Victoria avait beaucoup travaillé sa voix depuis. Je peux vous dire que ça s’entend. Elle semble plus en contrôle, sa voix est plus puissante, ses paroles plus claires. Elle est en pleine forme.
Je peux également dire que tous les membres du groupe semblent vraiment heureux d’être là.
Un bon hardcore agressif à souhait. Un drum bien rythmé, un jeu de guitare de qualité. J’aurais seulement aimé entendre un peu plus la basse. Mais ce n’est que mon avis. Bien que ce soit le premier groupe, ils ont réussi à faire lever le public.
On pouvait clairement voir les circle pits et moshpits, principalement lorsque Victoria ou Simon (batterie) encouragent la foule à bouger. Michael, chanteur de FEELS LIKE HOME et conjoint de Victoria, est venu faire un duo au grand plaisir des fans. C’était excellent.
Je confirme que PEER PRESSURE a mis la barre haute pour les groupes suivants.
GET THE SHOT
Entrée fracassante de GET THE SHOT!
Comme à leur habitude, les gars sont très dynamiques et prennent pleine possession de la scène. Et Jean-Philippe (voix) descend de scène régulièrement pour monter sur la clôture et chanter avec la foule.
Je dois avouer que l’entrain contagieux du band et leur puissance de jeu m’ont rendue difficile la tâche de rester assise à écrire pour vous au lieu de sauter dans le pit à mon tour. Je serais bien allée faire quelques pas de two-step ou quelques moulinets avec eux. Le son pesant à souhait de GET THE SHOT a mis le feu au plancher.
J’ai même entendu certains puristes du hardcore (qui acceptent difficilement le penchant un peu metal du groupe) admettre qu’en show, ils dépassent toutes les attentes. Je n’ai rien à dire si ce n’est que les gars sont f**king bons. Le jeu technique et rapide, qui alterne avec les beats plus lents et ultra pesants. Je suis vendue… malgré les flex de biceps. Il faut dire que JP est un bon “entertainer”.
Que ce soit lorsqu’il encourage son public à faire travailler la sécurité en appelant au stage dive, à faire des circle pits, lorsqu’il demande à l’assistance de s’asseoir pour que tous sautent à son signal, lorsqu’il initie un wall of death ou encore quand il grimpe dans l’échafaudage pour demander une dernière vague de stage dive sur le morceau final “Cold Hearted”.
Un autre groupe de feu. On ne se tanne pas de voir GET THE SHOT.
HAVOK
Après le hardcore local, place au thrash metal avec le groupe originaire de Denver HAVOK. Qui dit thrash metal, dit musique rapide. Mais pas au détriment de la qualité musicale.
Les riffs de guitare sont en parfaite complémentarité avec le rythme fracassant du drum de Pete Webber (qui joue également dans FEAR FACTORY) et la basse est très solide.
Peut-être est-ce la fatigue ou la faim, je n’ai pas été en mesure d’apprécier leur prestation à leur juste mesure. Ce n’est pourtant pas la première fois que je les vois. J’ai bien aimé, mais j’ai eu l’impression que ça devenait répétitif. J’ai donc pris ce temps pour aller chercher à manger du côté de la Place George IV. Il y a là un écran géant nous permet de continuer à profiter du concert et je me suis surprise à observer le mouvement hallucinant des doigts de De Los Sentos sur sa basse comme en état d’hypnose.
J’ai besoin de les revoir dans de meilleures conditions, je crois. Pardonnez-moi ce manque de détails qui n’est pas à mon image. Quoi qu’il en soit, c’était très bon.
KITTIE
J’admets que je ne connaissais pas du tout KITTIE avant de les voir ce soir. Tout ce que je savais, c’est que c’est un groupe 100% féminin, ce qui a tendance à me faire peur. Pourquoi? Pour la simple et bonne raison que certains groupes ont été artificiellement surestimés uniquement parce qu’une femme en faisait partie. Pour moi, l’égalité, c’est lorsqu’une femme se démarque pour la qualité de son travail, musical ou tout autre. Alors là, elle mérite sa place. Eh bien, je suis heureuse de vous dire que ces femmes-là se sont taillé une place parce qu’elles sont bonnes pour vrai, that’s it.
Originaire de London en Ontario, KITTIE a exploré plusieurs styles de metal et ça s’entent en show. Je dénote des influences de death, de thrash, de groove et même de metal alternatif. Elles jouent vraiment bien, la qualité d’exécution est là. Elles sont jolies, mais ne misent pas sur l’apparence, ne sont pas à moitié nues et elles gagnent mon respect pour ça.
La chanteuse principale est aussi à la guitare rythmique et est accompagnée du chant growl de sa soeur, qui est à la batterie.
Personnellement, je préfère les moments de growl. La voix clean est un tantinet trop aiguë pour mon oreille. À l’instar de beaucoup de groupes metal, je trouve qu’il manque d’interaction avec le public. En somme, j’ai apprécié particulièrement les pièces plus agressives, surtout au début du set.
Ensuite, j’ai eu l’impression de certaines longueurs. Mais ça c’est aussi mon avis personnel. J’ai suffisamment apprécié pour vouloir les écouter “à froid”, histoire de mieux me faire une idée. Je vous laisse les découvrir et en juger par vous-même.
KILLSWITCH ENGAGE
Pour finir cette soirée en beauté, l’énergie et l’agressivité explosive de KILLSWITCH ENGAGE, qui a commencé fort en entrant sur « My Curse » avec des montées de flammes dès la première minute. Un groupe avec des instruments sans fils partent toujours avec un p’tit plus, à mon avis. Ça leur donne une liberté de mouvement totale sur la scène et les gars de KILLSWITCH ENGAGE en profitent à fond.
Après deux morceaux, Jesse Leach a pris un moment pour parler au public, remercier les groupes qui ont joué avant. De la zone média, on peut voir devant la scène un petit moshpit, mais la foule est beaucoup plus compacte qu’au début de la soirée. Partout les têtes se font aller au son du metalcore de KE.
Jesse Leach et son guitariste principal et back vocal, Adam D. se sont beaucoup amusés entre les chansons. Adam D. essaie de nous faire une phrase en plaçant « f*ck » ou « f*cking » entre chaque mot.
Avant d’entamer « The Arms of Sorrow », ils ont fortement encouragé la foule à taper dans les mains. À un moment, Jesse Leach a demandé combien du public sont des métalleux « old school », avant de les remercier de les suivre depuis toutes ces années. Il a aussi annoncé un nouvel album à sortir dans un avenir rapproché, et que le groupe reviendrait à Québec.
Les guitares et la basse sont excellents. La batterie donne le rythme avec la précision d’un métronome. Quant à Leach, il bouge tellement vite! Un instant, il est en bas de la scène à chanter auprès du public, grimpé sur la clôture, l’instant d’après il est de retour, cette fois sur la marche au fond de la scène. À croire qu’il se téléporte. Son growl est plus puissant et mieux maîtrisé que jamais et il est clair qui a travaillé fort pour améliorer son clean. Il semble toutefois avoir quelques difficultés à passer de l’un à l’autre. Mais ce n’est qu’un détail.
Il faut leur donner ça, depuis le retour de Jesse Leach comme chanteur en 2012, le groupe a un son moins mélodique et plus metalcore brut, ce qui me plaît davantage. Ils ont vraiment gagné en qualité, désolée pour ceux qui préfèrent la période Howard Jones. Après plusieurs excellents titres comme « This Fire », « In Due Time », « Rose of Sharyn » et « My Last Serenade », KILLSWITCH ENGAGE nous quitte après leur très excellente reprise de Ronnie James Dio, « Holy Diver ».
Ce fut toute une première soirée agressive à souhait, comme je les aime. Surveillez les prochaines publications pour d’autres résumés du FEQ, par mes collègues ou moi-même.
Setlist PEER PRESSURE
Control
Cutthroat
Atyches
Ruins
A Framed Confession (a.k.a Planet Satan)
Do A Number On Me
Death Wish
Hypocrite
Setlist GET THE SHOT
Intro Lightweight
Ultimate Warfare
Rotting Idols
Divination of Doom
Sacrificium
Dominant Predation
Interlude
Deathbound
Blackened Sun
Slayer
Cold Hearted
TEXTE : MAUD LÉGARÉ | CHICKS ROCK MEDIA
PHOTOS : MARIE-EVE DESMEULES | CHICKS ROCK MEDIA
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For my first official coverage of the FEQ, I’m off to the Parc de la Francophonie for an evening of hardcore/metal. Things kick off with a bang, that is five bands, without any interruptions, thanks to the two side-by-side stages, thus limiting the time between change ups.
PEER PRESSURE
The last time I saw PEER PRESSURE was a few years ago. A little bird told me that Victoria had worked a lot on her vocals since then. Well I can tell you it paid off. She seems more in control, her voice more powerful, her lyrics clearer. She’s in great shape. I can also tell that all the band members seem really happy to be here. Good, aggressive hardcore. Good rhythmic drumming, good guitar playing. The only thing I’d have liked to hear was a bit more bass. But that’s just my opinion. Despite being the first band, they managed to get the crowd on their feet. You could clearly see the circle pits and moshpits, mainly when Victoria or Simon (drums) were motivating the crowd to move. Michael, Feels Like Home lead singer and Victoria’s partner, came out to perform a duet, much to the delight of the fans. It was excellent. I can confirm that PEER PRESSURE has set the bar high for the following bands.
GET THE SHOT
A smashing entrance for GET THE SHOT! As usual, the guys are very dynamic and take full possession of the stage. And Jean-Philippe (vocals) regularly gets off the stage to climb the fence and sing along with the crowd. I have to admit that the band’s infectious energy and powerful playing made it hard for me to sit and write for you instead of jumping into the pit myself. I’d have been happy to do a few two-steps moves or « windmills » with them. GET THE SHOT‘s heavy sound set the floor on fire. I’ve even heard some hardcore purists (who find it hard to accept the band’s metal leanings) admit that their live show exceeded all expectations. I’ve got nothing to say except that the guys are f**king good. The fast, technical playing alternates with the slower, ultra heavy beats. I’m hooked… despite the biceps flexes. Truth be told, JP is a good entertainer. Whether he’s encouraging his audience to work the security agents by calling for stage dives and circle pits, asking the audience to sit down so that everyone jumps at his signal, initiating a wall of death or climbing the scaffolding to call for a final wave of stage dives for the final song “Cold Hearted”. Another band on fire. We just can’t get enough of GET THE SHOT.
HAVOK
After local hardcore, it’s time for thrash metal with Denver band HAVOK. Thrash metal means fast music. But not at the expense of musical quality. The guitar riffs complete Pete Webber’s thumping drum beat perfectly, and the bass is very solid (Pete Webber also plays in FEAR FACTORY). Perhaps because of fatigue or hunger, I wasn’t able to appreciate their performance properly. Yet this isn’t the first time I’ve seen them. I liked it, but I felt it was getting repetitive. So, I went and got something to eat on the Place George IV side. There’s a giant screen there, so everyone can continue to enjoy the concert, and I caught myself watching, as in a state of hypnosis, De Los Sentos’ hallucinating finger movements on his bass. I’m thinking I need to see them again under better conditions. Forgive me for my lack of detail. Anyway, it was very good.
KITTIE
I admit I didn’t know KITTIE at all before I saw them tonight. All I knew was that they’re a 100% female band, which tends to put me off. Why? For the simple reason that some bands have been artificially overrated just because a woman was in them. For me, equality is when a woman stands out for the quality of her work, musical or otherwise. Then she deserves her place. Well, I’m happy to say that these women have carved out a place for themselves because they’re truly good, and that’s it.
Hailing from London, Ontario, KITTIE has explored many styles of metal, and it shows. I can hear influences from death, thrash, groove and even alternative metal. They play really well, the quality of execution is there. They’re pretty, but they don’t rely on their looks, they’re not half-naked, and they earn my respect for that. The lead singer is also on rhythm guitar and is accompanied by the growling vocals of her sister, who’s on drums. Personally, I prefer the growls. The clean vocals are just a tad too high-pitched for my ears. Like a lot of metal bands, I find it lacks interaction with the audience. All in all, I particularly enjoyed the more aggressive songs, especially at the start of the set. On the other hand, I was rather disappointed by the length of some of the songs. But that’s my personal opinion, too. I enjoyed the band enough to want to listen to them « cold-headed », just to get a better idea. I’ll let you discover them and judge for yourself.
KILLSWITCH ENGAGE
The evening ended on a high note with the explosive energy and aggression of KILLSWITCH ENGAGE, which got off to a strong start with “My Curse”, in a burst of flame right from the start. And a band with wireless instruments always has that little extra something, in my opinion. It gives them total freedom of movement on stage, and the guys from KILLSWITCH ENGAGE make the most of it.
After two songs, Jesse Leach took a moment to talk to the audience, thanking the previous bands. From the media zone, a small moshpit can be seen in front of the stage, but the crowd is now much more compact than at the beginning. Heads everywhere are bobbing to the sound of KE’s metalcore. Jesse Leach and his lead guitarist and back vocalist, Adam D., have a lot of fun between songs, with Adam D. trying to make a sentence, saying « f*ck » or « f*cking » between each word…
Before “The Arms of Sorrow”, the band strongly encouraged the crowd to clap their hands. At one point, Jesse Leach asked how many in the audience were « old school metal heads », before thanking them for following them for all these years. He also announced a new album to be released in the near future, and that the band would be back in Québec City. The guitars and bass are excellent. The drums set the pace with the precision of a metronome. As for Leach, he moves so fast! One minute he’s down the stage singing to the audience, climbing the fence, the next he’s back, this time on the step at the back of the stage. It’s as if he’s teleporting. His growls are more powerful and controlled than ever, and it’s obvious that he’s worked hard to improve his clean vocals. He does, however, seem to have some difficulty switching from one to the other. But that’s just a detail.
You’ve got to give them that – since Jesse Leach’s return to vocals in 2012, the band has a less melodic sound and it’s now more like raw metalcore, which I prefer. They’ve really gained in quality, sorry for those who prefer the Howard Jones period. After several great tracks such as “This Fire”, “In Due Time”, “Rose of Sharyn” and “My Last Serenade”, KILLSWITCH ENGAGE left us with their excellent Ronnie James Dio cover of “Holy Diver”.
TEXT : MAUD LÉGARÉ | CHICKS ROCK MEDIA
PHOTOS : MARIE-EVE DESMEULES | CHICKS ROCK MEDIA