DESCENT

GROUPE: ORBIT CULTURE
MEMBRES: Niklas Karlsson (chant et guitare), Richard Hansson (guitare), Fredrik Lennartsson (basse), Christopher Wallerstedt (batterie)
PAYS: SUÈDE
TITRE: DESCENT
LABEL: SEEK & STRIKE
GENRE: DEATH MÉTAL MÉLODIQUE / GROOVE MÉTAL
DATE DE SORTIE: 18 AOÛT 2023

Avez-vous remarqué qu’on est déjà en novembre? Où est passée 2023?! On dirait que j’ai cligné des yeux et que 6 mois ont disparus. Et pourtant, on est bien rendu aux dernières semaines de l’année et aux sorties métal finales. Dans la tête des critiques de musique comme moi, ça bouillonne, ça tourbillonne: c’est l’heure de penser à nos top 5 / top 10 et ce n’est pas une mince tâche. Pour ma part, ce processus décisionnel implique de réécouter les bonnes sorties des derniers mois, voir si quelque chose d’ancien sort du lot tout en laissant la porte ouverte au cas où une sortie tardive serait à tout casser. L’un des long jeux que je revisite ces temps-ci est Descent de ORBIT CULTURE, paru le 18 août dernier.

ORBIT CULTURE, c’est un groupe de death mélodique bien groovy tout droit sortit de la Suède. C’est Niklas Karlsson (créateur, compositeur, parolier, producteur, chanteur, guitariste et dernier membre fondateur restant dans le “lineup” actuel) qui lance ce projet en 2013. Depuis, accompagné d’excellents musiciens pour doner vie à sa vision, il y met littéralement toute son énergie, toute sa sueur, tout son sang, et ça s’entend. Les offrandes de ORBIT CULTURE étaient déjà fortes dès le début, les albums In Medias Res de 2014 et Rasen de 2016 s’inscrivant principalement dans le coté death métal de la chose. C’est suite à un changement de membres et avec l’EP Redfog de 2018 qu’on voit l’aspect groove métal prendre plus de place dans le son du quatuor. Et en 2020 avec le long jeu Nija et 2021 avec l’EP Shaman? Ding ding ding!! Les suédois mettent la main sur la formule gagnante pour laquelle ils sont aujourd’hui reconnus. L’évolution du groupe est impressionnante. Leurs efforts payent, en bonne partie grâce à la véritable poussée médiatique que le groupe et principalement son “frontman” font. Karlsson est soudainement présent partout dans la sphère métal en ligne: entrevues, podcasts, vidéos avec des “youtubers” connus, streams, le gars est sur nos écrans et il fait bonne figure. Il faut se le dire, le personnage est franchement attachant. Il est humble, charismatique, drôle, sympathique; il ne se prend pas pour une star, ses entrevues sont candides et visiblement non-scriptées, sa présence est rafraichissante. Personnellement, c’est comme ça qu’ORBIT CULTURE est apparu sur mon radar: je connaissais le groupe de nom avant, mais c’est l’entrevue du “roadie” Tank The Tech avec Karlsson qui m’a donné la poussée nécessaire pour écouter leur discographie sérieusement. Bilan? Qualité indéniable, je suis conquise!

Autant dire que j’attendais pas mal la sortie de Descent! Je ne passerai pas par quatre chemins, pas de suspense ici: l’album est bon d’un bout à l’autre. Descent est très égal, il s’inscrit parfaitement dans la discographie du groupe, quoi qu’il pourrait être vu par certains mégas fans comme manquant un peu d’originalité. J’ai l’impression qu’avec Nija et Shaman, ORBIT CULTURE ont vraiment cristallisé leur son, et que Descent est un exercice à savoir s’ils ont encore du matériel similaire à écrire, à quel point ils peuvent pousser sans sortir de leur moule fraîchement établit. La formule ORBIT CULTURE est là, on est assis carré dedans, sans plus, sans moins. En tant que fan récente, j’adore ça! Je ne suis pas encore fatiguée de ce son, loin de là.

Après une intro instrumentale digne d’un film style Le Seigneur des Anneaux, l’auditeur est jeté directement dans la gueule du loup avec la dynamique Black Mountain. Lourdeur, sensation épique, chœurs grandioses, double caisse-claire saturée, tout y est. Sorrower doit être incroyablement le fun en concert, les nombreux changements de tempo sont propice à causer des dommages cervicaux aux fans dans l’audience. From The Inside est le parfait “single” accrocheur. Vous allez chantonner la mélodie du refrain dans votre tête sans vous en rendre compte pendant des mois, laissez-moi vous le dire! Vultures of North semble être LA chanson de l’album, l’unanime favorite, et je suis assez d’accord! Le vidéo l’accompagnant est magnifique et la chanson elle-même me donne joyeusement l’envie de pèter la gueule de quelque chose ou quelqu’un. Alienated s’inspire des sonorités dissonantes du morceau précédent et augmente l’intensité du “feeling” film d’horreur au maximum. Les chœurs sont dérangeants de la meilleure manière. The Aisle of Fire est un hymne qui replonge dans l’aspect mélodique du groupe, la signature Suédoise. Undercity est le morceau ou l’amour que Karlsson porte pour METALLICA (son groupe préféré et influence musicale principale) ressort le plus. Sur le refrain on croirait entendre James Hetfield lui-même, c’est METALLICA version infernale. Descent est un bon choix pour la chanson titre puisqu’elle regroupe à peu près tous les éléments clés de l’album. Through Time clos le long jeu sur une douce note tranquille et mélancolique qui fait du bien après l’intensité concentrée de l’œuvre.

Ma seule critique négative est que le mixage n’est pas idéal. J’adore la batterie et Christopher Wallerstedt est une machine, on le sait, mais il faut doser. J’aimerais que la caisse-claire n’étouffe pas l’entièreté des guitares et des voix à chaque “blast beat” soutenu, vous voyez ce que je veux dire? Le son manque d’air, la prod sonne étrangement claustrophobe. En même temps, l’imagerie et le thème autour de l’album, c’est la descente sous la terre, l’idée des caves sombres qui s’enfoncent sans fin et où l’oxygène se fait rare, donc je pourrais comprendre si le son aplatit fait partie du concept, mais je n’en suis pas certaine. Les vidéos en concert des chansons sonnent tous mieux que la version studio parce que chaque instrument a plus d’espace dans un théâtre que sur les MP3. Je sais que ORBIT CULTURE est un groupe “DIY”, fait maison comme on dit, et c’est tout à leur honneur, j’admire cette démarche artistique. Mais il serait peut-être temps de faire affaire avec au moins un ingénieur de son qui pourrait corriger l’aspect boueux du mixage.

En bref, Descent est une belle victoire qui mérite amplement sa place dans les palmarès de fin d’année! Ceci étant dit, il ne faudrait pas que leur prochain album sonne identique encore. ORBIT CULTURE nous ont habitués à de grands pas en avant entre chaque sortie majeure, on a donc des attentes en ce sens. Pour le moment, la formule n’est pas  essoufflée. Mais il faut que les compositions sur le prochain album se renouvellent. Je suis comme ça, j’aime la variété. ORBIT CULTURE, continuez comme ça, maintenez votre qualité mais ne tombez pas dans le panneau de répéter encore et encore une formule gagnante. Le groupe a tout pour exploser en créativité, il ne leur reste qu’à se dépasser!

Suivez toutes les nouvelles autour du groupe sur leur site officiel. Pour la marchandise, c’est par ici et pour vous procurer l’album Descent, ça se passe sur bandcamp.

Vidéos: Vultures of North | From The Inside | Descent

MAUDE PARADIS-BEAULIEU | CHICKS ROCK MEDIA

+++

BAND: ORBIT CULTURE
MEMBERS: Niklas Karlsson (vocals and guitar), Richard Hansson (guitar), Fredrik Lennartsson (bass), Christopher Wallerstedt (drums)
COUNTRY: SWEDEN
TITLE: DESCENT
LABEL: SEEK & STRIKE
GENRE: MELODIC DEATH/GROOVE
RELEASE DATE: AUGUST 18TH 2023

Yall. It’s November. Where has the year gone?! Am I the only one that feels like I blinked and suddenly 6 months passed by? And yet, here we are, near the finish line, in the last weeks of the year and ready to encounter 2023’s final metal releases. Music critics like myself find their brains buzzing with thoughts of top 5s or top 10s; trying to rank full lengths, EPs, tours, songs and videos in all sorts of various lists. This is no small task. Personally, my end-of-year decision making process includes spinning some key releases from the previous months again, to see if an underdog rises above, while also leaving the door open for the odd late release to blow me away. One of the records I’ve revisited lately is ORBIT CULTURE’s Descent, originally released on August 18th.

ORBIT CULTURE are a melodic death metal / groove metal hybrid outfit from Sweden. While there are four members in the band, ORBIT CULTURE is the passion project of founder Niklas Karlsson. And passionate, the man sure is! Creator, composer, lyricist, singer, guitarist, producer, mixer-masterer and even visual artist, Karlsson is the soul of this band. He’s also the only remaining founding member in the lineup today. Surrounded by solid friends and artists who support his vision, he pours his energy, blood, sweat and tears into his group, and the listeners can hear his fervor. ORBIT CULTURE started off strong with their 2014 and 2016 records, In Medias Res and Rasen. Firmly on the death metal side of things back then, the band’s sound started to morph following a big lineup change and 2018’s EP Redfog. Groove influences came in, riffs got chuggier, basslines got bouncier, and by the time 2020’s full length Nija and 2021’s EP Shaman rolled out? We got a winner my friends, that was the sound. ORBIT CULTURE found their formula, their addictive quality. They rightfully blew up, in no small part thanks to the online media push Karlsson led. Suddenly, the guy’s face was plastered all over the online metal media scene, giving interviews left and right, doing podcasts with beloved youtubers, streaming, etc. Let’s be fair, the man knows how to talk, how to draw a crowd. What can I say, he’s endearing. He’s charismatic but down to earth; he’s just a normal guy, yet I could listen to him recite his grocery list and I’d be entranced. He’s funny, he’s real, he doesn’t take himself seriously, he’s honest in his artistic process, he doesn’t sugarcoat shit, and that goes a long way in my book. In fact, Karlsson’s interviews is how I got into the band. I’d heard ORBIT CULTURE’s name before but never sat down to properly listen to them. After watching his interview with legendary roadie Tank The Tech though? That was the push I needed. Results: love ’em, I’m hooked. It’s that easy!

Needless to say Descent’s release came with some level of anticipation! Would the band rise to the challenge? Would they top their own bar? Let’s not beat around the bush here: Descent is a bloody good album. It’s more of what we got previously, it doesn’t deviate besides maybe being heavier than Nija, but boy does it work. While there is no surprise, there is also no disappointment. Seems to me Descent is an exercise to see how far they can push the frame of the sound they built for themselves with Nija and Shaman; how deep they can dig down this one very specific hole. As a newer fan? I’m thoroughly satisfied with said sound. I’m not tired of the formula yet, this is the ORBIT CULTURE I want to blast at the loudest volume possible.

After an instrumental intro that could almost have been taken out of a Lord of the Rings’ soundtrack, the listener is thrown to the wolves right away thanks to the dynamic Black Mountain. It’s heavy, it’s epic, the choirs are here, the double bass pummels your eardrums relentlessly; we are in ORBIT CULTURE territory. Sorrower sounds like it would kill live. Its numerous tempo changes would surely cause fans to headbang themselves into a neck injury. From The Inside is the perfect catchy single to produce a video for. You will hum this chorus’ melody mindlessly while doing chores and other tasks for months to come, I can guarantee it. Vultures of North seems to be the IT song on the record, the unanimous favorite, and I can see why. The video for it is gorgeous and the piece itself makes me want to joyously fistfight someone. Alienated cranks up the dissonant tones from its predecessor. The choir vocals here are unsettling in the best way. The Aisle of Fire dips down in intensity to let us spend more time with the melodic side of the group. It’s a catchy power hymn, it has that characteristic Swedish touch most bands from this region carry in their DNA. Undercity is the track where Karlsson showcases his love for his favorite band and biggest musical influence: METALLICA. This is if METALLICA went death metal; METALLICA but through a meat grinder. Karlsson’s voice on the chorus sounds like a more demonic James Hetfield and I’m here for it. Descent makes good figure as the title track, being a decent summary of all the classic ORBIT CULTURE elements. And Through Time closes the full-length on a calmer melancholic note to let us off easy after the unrelenting intensity of the rest of the record.

The one negative critique I have to make about Descent? The sound mixing isn’t ideal. Listen, Christopher Wallerstedt is a machine behind the kit and I love drums more than anything, but there’s a limit. I would appreciate if the continuous blast beats didn’t drown out every other instrument on here. I’d like to hear the guitar riffs and the vocals, please and thank you. The mix lacks oxygen. It needs space but the production on here feels weirdly claustrophobic. And like, I get it, the title is Descent, the imagery and concept is about a descent underground into the bowels of the earth. I understand the deep dark cave imagery, so I will give them the benefit of the doubt: maybe the flatness and compression of the mix was intentional. I know ORBIT CULTURE is a DIY band. Karlsson engineers, produces and masters everything himself, and more power to him, I am a big fan of artists keeping control over their process. All I’m saying is, maybe when all your songs sound better live than in the studio because the record feels like it can’t breathe? It might be time to partner with at least a sound engineer outside of the band to help air out the muddy mix.

All in all, Descent is a solid release that deserves its rightful spot among reviewers’ end of the year lists. I have to say though, ORBIT CULTURE’s next album cannot be more of the same again. With the huge creative jumps between major releases the band has made before, the fanbase expects that now. For me, the formula still feels fresh but I want to see them innovate, push their own boundaries. They haven’t plateaued yet and they have everything they need to blow us away. They’re at the top of the groove melodeath game, they’re rising towards headliner status, they’re touring with huge names all over the world. This is their moment. Be creative, ORBIT CULTURE, change the formula and rise to the heights you can conquer! 

Get all your ORBIT CULTURE news on their official site here. Grab some merch over at their official store or buy Descent via bandcamp over here.

Videos: Vultures of North | From The Inside | Descent

MAUDE PARADIS-BEAULIEU | CHICKS ROCK MEDIA