WIND ROSE + XANDRIA | Théâtre Capitole | 15.04.2024

C’est une offensive d’épique-fantaisie qui a déferlé sur la ville de Québec le 15 avril 2024 dernier, gracieuseté de la tournée North American Warfront. Le chant de bataille est à nos portes! Amateurs de fantastique et de métal, la cloche du réveil a sonné, c’est le moment de revêtir notre armure et de rejoindre le front. Menée par XANDRIA d’une main douce et lyrique et par les joyeux nains de WIND ROSE ensuite, la foule s’est vue entraînée dans l’une de ces soirées dont on va longtemps se rappeler. Retour en mots et en images sur le party de l’année!

XANDRIA est un groupe allemand de métal symphonique qui roule depuis 1994. Au cours de ses trois décennies d’existence, la formation a vu passer plus d’une vingtaine de musiciens, dont pas moins de six chanteuses (huit si on compte les chanteuses de tournée). Le pilier de ce groupe, c’est Marco Heubaum, aux commandes depuis le tout début. Guitare, claviers, composition, écriture des paroles, programmation en studio, il est partout. Aussi bien dire que XANDRIA, c’est lui.

Marco Heubaum | XANDRIA

Chaque ère de de ce band apporte un changement dans le “feeling” du son, et généralement un album ou deux avant qu’on change de chanteuse et qu’on reparte à neuf. Personnellement, je les ai suivis durant l’ère de la magnifique Dianne van Giersbergen avec les albums Sacrificium et Theater Of Dimensions. C’était l’époque où le groupe faisait souvent le festival 70,000 Tons Of Metal et où je les ai découverts. Je vous avoue que depuis, je n’avais tellement plus entendu parler d’eux que je me demandais s’il s’agissait d’un projet mort. Mais, telle l’imagerie qu’ils aiment souvent utiliser soit le phénix, la formation a su renaître de ses cendres en 2022 avec un “lineup” complètement revampé. Nouveaux membres, nouvelle voix, nouvel album, nouvelle ère; j’avais bien hâte de voir à quoi ce XANDRIA moderne ressemblerait!

Je vais tout de suite nommer mon point négatif principal du show, comme ça ce sera fait: pendant toute la prestation de XANDRIA, le Capitole a, pour une raison qui m’échappe, laissé les lumières allumées. Ça a donné une ambiance bizarre au concert. Ça a définitivement créé un malaise. C’est comme s’il était difficile pour les spectateurs de s’abandonner dans le moment présent, ça a brisé le sentiment d’immersion. Le Capitole, faites-mieux dans le futur. Vous savez très bien qu’un show de métal dans une salle, ça se passe dans le noir. Bref. Outre ce détail, passons aux bons points!

À 20h le groupe entre en scène avec You Will Never Be Our God, morceau tiré de leur récent album de 2023. Là, surprise et coup de fouet: Ambre Vourvahis, la nouvelle chanteuse, ne fait pas seulement du chant opératique comme ce à quoi XANDRIA nous a habitués auparavant. Non, elle “scream” aussi! Et ça rend très bien! Vourvahis a un bon magnétisme. Elle change aisément de registre, passant d’une technique d’opéra à un chant de poitrine bien connecté, de chuchotements aux techniques vocales rauques et abrasives. Franchement, elle en a dedans, la petite!

Ambre Vourvahis | XANDRIA

À la guitare, Rob Klawonn s’occupe du rythme et des riffs pendant que Heubaum s’en donne à cœur joie avec ses mélodies et ses solos. Les deux s’accordent très bien, en attitude comme en musique: ils ont l’air de s’amuser et de pleinement profiter du moment, s’échangeant de grands sourires, des tapes dans le dos et des moments de duels de guitare épaule à épaule.

Rob Klawonn & Marco Heubaum | XANDRIA

Le batteur de tournée Cooper Dustman (qui joue pour AREA51 et PESSIMIST) remplace Dimitrios Gatsios qui n’a pas pu obtenir son visa à temps pour la tournée. Dustman a appris l’entièreté de la setlist quelques jours seulement avant le premier concert, mais ça ne paraît pas! Le gars n’est pas mécanique ou rigide. Il est engagé avec la foule et n’hésite pas à nous faire participer, baguettes dans les airs qui tiennent le tempo de nos “hey hey hey!”. Première impression réussie!

Cooper Dustman | XANDRIA

Vourvahis nous salue en français impeccable et ça fait son effet sur la foule. On aime ça à Québec quand les groupes se forcent pour s’adresser à nous dans notre langue, et on démontre notre reconnaissance chaleureusement. Elle parlera en français durant toute la soirée, nous expliquant les chansons et nous donnant des directives sans « s’enfarger » ou presque. Franchement, chapeau.

XANDRIA

On enchaîne avec Death To The Holy, puis c’est au tour de Reborn, la chanson avec laquelle XANDRIA a annoncé sa renaissance en 2022. Vourvahis passe du scream sur le refrain à un chant de sirène envoûtant sur le “bridge”. Dustman se lève derrière sa batterie et joue debout à coup de grands mouvements. Vient ensuite Universal, le tout nouveau single qui sortait le lendemain du show. Cette tournée était l’occasion de prendre le pouls de leur nouvelle offrande, et la chanson passe le test haut la main. La foule apprend en quelques secondes la mélodie principale et on chante des “woah oh oohhh” qui s’y accordent à la place des paroles qu’on ne connaît pas encore.

La ballade Your Stories I’ll Remember vient ensuite. Vourvahis débute seule sur scène en mode quasi a capella. Tout de suite, on voit apparaître des briquets et des cellulaires en mode lampe de poche, ondulant doucement de droite à gauche au rythme de la douce voix qui nous mène. Tranquillement, les musiciens reviennent sur scène, et ils sont visiblement émus de nous voir ainsi avec nos lumières. Heubaum nous fait des signes de main en forme de cœur, puis sort son cellulaire de ses poches pour nous filmer et ainsi conserver ce beau souvenir. Dustman s’assoit derrière sa batterie et sort son propre briquet pour nous accompagner. L’ensemble des musiciens se joignent à leur chanteuse pour clore la ballade avec un solo de guitare plein d’émotions bien ressenties. Two Worlds réinjecte de l’énergie dans la foule. On tape des mains; les deux guitaristes font un solo dos à dos; Vourvahis nous sert un nouveau type de scream creux et tubulaire qui me plaît beaucoup. Puis vient la dernière chanson, Nightfall, un vieux classique qui ne manque jamais. Une décennie plus tôt, c’était la grosse chanson de XANDRIA, le single qui avait fait le plus de vagues à l’extérieur de l’Europe. C’était génial de réentendre ce morceau en version actualisée. Cette prestation m’a redonné envie de les suivre de près!

WIND ROSE, c’est un groupe de power métal folklorique dont le thème principal est la race fantastique des nains, tel que présents dans des univers comme Le Seigneur Des Anneaux et Donjons et Dragons. On pense à de longues barbes et de long cheveux tressés, à des runes sur des bijoux et des tuniques, à des armures lourdes et à des haches de guerre, à des mines immenses dont ils tirent toutes sortes de pierres précieuses et de métaux à forger, à des cités souterraines creusées à l’intérieur de montagnes, à des combats épiques contre des armées massives d’autres créatures fantastiques, à la haine des elfes, et j’en passe. Tout ce qui vous vient en tête lorsque je dis “nain”, WIND ROSE l’incarne dans leurs costumes, dans leur apparence, dans leurs décors de scène, dans leurs compositions et dans leurs paroles. Nous sommes dans la terre du Milieu et on est prêts à aller au front en tant que membres de l’armée des nains!

Le Capitole est rempli presqu’à craquer. La salle n’affichera pas complet ce soir comme plusieurs autres dates de la tournée, mais ça ne devait pas être bien loin. Bon nombre de fans sont costumés en nains ou autres races fantastiques, et le reste d’entre nous sont armés de pioches gonflables à l’effigie du groupe qui étaient en vente à la table de marchandise. La foule scande des “hey hey hey!” bien avant que le groupe fasse son entrée. L’énergie est électrique. Sous un tonnerre d’applaudissements, la horde de nains prend enfin possession de la scène.

WIND ROSE

Costumés de la tête aux pieds de bleu et doré; couverts de fourrures, arborant brassards et ceintures de cuir; peints de runes de protection (dont plusieurs fans se sont peints le visage aussi; je me suis moi-même rasé le derrière de la tête avec leur motif de runes pour l’occasion). Même les instruments sont sur une thématique fantastique: basse en bois, clavier au support peint de runes, batterie scintillante comme un joyau. Ces gars-là sont dédiés à leur thème jusqu’au bout des ongles.

Federico Meranda | WIND ROSE

Army Of Stone donne le coup d’envoi et immédiatement la foule se déchaîne. Ça danse, ça fait un “circle pit”, ça saute durant le refrain. Francesco Cavalieri, notre nain principal, prend cavalièrement contrôle de la salle. Il nous divise en deux et fait crier le coté droit, puis le gauche, puis tout le monde ensemble.

Francesco Cavalieri | WIND ROSE

Sa stature est large et imposante, il ne se gêne pas pour prendre la place qui lui est due en tant que commandant de l’armée naine. Mais ce qui est encore plus merveilleux à voir, ce sont les immenses sourires qu’il est incapable de retenir, les éclats de rire et les yeux brillants de bonheur qu’il a. Le sérieux du personnage ne dure pas une minute que l’homme sous le costume vienne prendre le dessus. Son bonheur était contagieux. Avant d’enchaîner, Cavalieri nous parle (principalement en anglais mais avec quelques “merci” ça et là) de comment il est heureux d’être de retour à Québec après un an depuis leur dernier passage. Il nous recrute officiellement dans son armée, nous appelle ses frères et sœurs, et nous explique comment nous écrivons ensemble l’histoire des nains ce soir.

Fellows Of The Hammer maintient l’énergie bien haute. Les fans dans le parterre s’assoient au sol et commencent un “rowing pit” où les gens miment comme s’ils ramaient un bateau. Claudio Falconcini à la guitare est hyper attachant. Si j’avais à lui assigner une classe à la Donjons et Dragons, ça serait le barde du groupe: ses expressions sont exagérées et espiègles; il fait des petits pas de danse rigolos; et sa voix lisse et profonde s’accorde parfaitement à celle plus rêche et rugueuse de son commandant. Parlant de voix en support, Cristiano Bertocchi à la basse fait aussi du très bon travail avec sa voix grave. Le trio vocal est parfaitement coordonné. Au deuxième étage de la scène sont perchés Federico Meranda, maître du clavier qui donne son ton folklorique au groupe, et Federico Gatti derrière sa rutilante batterie vert émeraude. Tous deux vont prendre le temps durant le concert pour descendre au devant de la scène, se relayant pour faire l’animation de la foule lorsque nécessaire. WIND ROSE est une machine bien rodée.

Claudio Falconcini | WIND ROSE
Cristiano Bertocchi | WIND ROSE
Federico Gatti | WIND ROSE

Drunken Dwarves nous amène à la taverne après une dure journée de travail et d’aventure. C’est le moment de danser et de se “lâcher lousse”. On imagine l’alcool qui coule à flots, les jolies serveuses de la taverne, les aventuriers qui dansent sur leurs tables. C’est la fête! Tout le monde chante avec le refrain, et c’est la même chose qui se produit avec Mine Mine Mine!, le morceau suivant. La foule brandit ses pioches gonflables et chante le refrain en chœur. Gates Of Ekrund a un solo de guitare particulièrement recherché. Cavalieri nous sert une performance vocale d’opéra impressionnante. Ceci est d’ailleurs l’un de mes grands points positifs du spectacle: WIND ROSE en concert, ça ne sonne pas pareil que sur CD, et je dis ça en bien. Sur album, la voix est relativement égale de chanson en chanson, presque martiale. En concert, Cavalieri use de tout son coffre pour nous offrir des envolées colorées et pleines de trémolos.

Francesco Cavalieri | WIND ROSE

On sent beaucoup plus l’origine italienne du groupe ici que en studio, on entend l’influence de RHAPSODY OF FIRE et de Fabio Lione par exemple. The King Under The Mountain a un feeling de folk métal vieille école. The Battle Of The Five Armies commence avec un solo de batterie, puis c’est à la foule de chanter. Cavalieri nous enseigne ce qu’il veut qu’on imite puis il compte sur nous. Les spectateurs réussissent parfaitement à suivre la chanson à répondre. The Art Of War, Tales of War et Together We Rise racontent des histoires de batailles et de triomphes. Et puis c’est la fin du spectacle…

Mais pas vraiment! C’est comique, parce que le groupe n’a même pas essayé pour vrai de prétendre que c’était la fin de la soirée. Il n’y a pas eu dix secondes d’attente pour le rappel que Cavalieri revenait déjà sur scène en s’esclaffant “Bien non, on est obligés de la jouer, voyons, vous n’avez pas cru qu’on s’en irait sans la faire.” Faisant référence bien évidemment à LA chanson de WIND ROSE, la fameuse Diggy Diggy Hole. C’est le morceau qui a fait exploser leur popularité sur internet, tout le monde savait que c’était passage obligé pour la setlist. Et c’était absolument épique! Je n’ai pas d’autres mots pour décrire ce moment. Il n’y avait pas une seule âme dans cette salle qui ne chantait pas les paroles à tue-tête. Tout le monde sautait, tout le monde dansait, tout le monde mimait les gestes de creuser un trou, membres du groupe inclus. Des centaines de personnes, réunies pour creuser un trou. Maudit que j’aime ma communauté métal. La version métal de Diggy Diggy Hole se transforme ensuite en remix version électro. Les musiciens lâchent leurs instruments pour venir à l’avant de la scène danser, faire des pirouettes, se prendre par les bras, et les fans font de même. Je vous garantis que pendant ces cinq minutes là, il n’y a pas personne dans le Capitole qui pensait à ses problèmes personnels, à son travail ou à ses factures. C’était un vrai moment de bonheur pur où on a pu oublier le reste de nos vies et juste vivre le moment présent.

Toute bonne chose ayant une fin, WIND ROSE nous « transitionne » hors du mode “party” et en mode plus calme avec l’acoustique Tomorrow Has Come. Notre nain principal revêt des lunettes de soleil pour avoir l’air plus cool. Falconcini est armé d’une superbe guitare sèche bleu. Les deux s’assoient au bord de la scène et commencent à chanter en mode ballade autour d’un feu de camp. Les briquets et les cellulaires ressortent. C’est un beau moment de camaraderie. Même lorsque la sangle de guitare de Falconcini brise au milieu du morceau, il n’y a aucun stress ni tension. Les gars se regardent et rient entre eux de la situation sans manquer une note; le chanteur vient essayer de réparer la sangle à la blague. Tout est fait dans le positivisme. Puis Cavalieri annonce la chanson finale, I Am The Mountain. Il nous explique que nous ne sommes jamais seuls car nous faisons partie de leur famille naine maintenant. Au bout de cette œuvre power métal classique, la formation nous salue longuement. Les applaudissements ne tarissent pas. WIND ROSE nous laissent avec une prise de photo commémorative d’une soirée digne d’un roman fantastique, la tête pleine de bonheur.

TEXTE: MAUDE PARADIS-BEAULIEU | CHICKS ROCK MEDIA
PHOTOS: JULIE VOYER | CHICKS ROCK MEDIA

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Québec’s fans of high fantasy rejoiced when the North American Warfront tour made a stop in our city this past April 15th 2024. An epic battle was at the Théâtre Capitole’s doorstep, and it was our duty to don our armor, gather our weapons and heed the call. Led by the gentle siren’s call of XANDRIA and by the jolly bunch of dwarves of WIND ROSE, this evening promised to be one for the books. Attendees and artists alike left with huge smiles plastered on their faces once the bombastic event was over. Let’s reminisce about what made that night the party of the year!

XANDRIA is a symphonic metal project from Germany that has been around since 1994. In those 30 years, they have had over 20 members in their ranks, including 6 singers (8 with live performers). At the core of the heart of XANDRIA is Marco Heubaum, the creator, pillar and only original member left standing. He writes the music and the lyrics, plays guitars and keyboards and even partially produces in the studio. Let’s just say, he is XANDRIA. This band seems to be in a perpetual cycle of finding a new singer and musician ensemble for them to only stick around for one album or two, maybe a couple of tours, and then disappear. I personally was a big XANDRIA follower during the era of the gorgeous Dianne van Giersbergen, with Sacrificium and Theater Of Dimensions (2013 to 2017-ish). That was the time period where they were booked on the 70,000 Tons of Metal cruise, which was where I discovered them. I haven’t followed them since. In fact, I figured the band was dead, or at least inactive. But! Like the phoenix they often like to depict on their album covers and t-shirt designs, XANDRIA has risen from its ashes with a revamped lineup once more. New voice, new musicians, new album last year, new era. I was eager to see what a modernized XANDRIA would sound like!

I will state my one negative point about the show now, before we dive in. During the entirety of XANDRIA’s performance, the venue lights were kept on. It was weird. It was awkward. There was a general feeling of discomfort and incertainty, as if people couldn’t fully buy into the show because our focus kept drifting elsewhere. You know, ‘cause we could all see each other in full lights, instead of being in the dark with spotlights on the stage. What’s going on Le Capitole? What the heck. You know full well an indoor metal show happens in the dark. Not only did it ruin the ambience a bit, but it also negated the light team’s hard work. Do better. Now, with that out of the way, onto the good stuff!

At 8PM, the band climbed on stage to the tune of You Will Never Be Our God. Surprise: XANDRIA got heavy! Since when have these guys been heavy?! And the cherry on top of my surprise sundae? Ambre Vourvahis, our new singer, gave us the operatic vocals I expected from the band’s previous releases, but she also screamed. Screams in XANDRIA. I fell off my chair. I loved to see this fresh twist on classical vocals, and I loved that it wasn’t two singers. It was only Vourvahis effortlessly shifting between belting and growls, operatic falsetto and raspy whispers. This added dynamics to an otherwise quite typical symphonic metal formula. For a so-called rebirth, XANDRIA really needed that. Hats off!

On the guitar side of things, Rob Klawonn took care of rhythm, riffs and power chords, while Heubaum had fun ripping through melodies and solos. The two musicians were well attuned to each other, both in sound and in personality: they both looked like they were having so much fun together, trading jokes and laughs, big smiles and pats on the back; playing shoulder to shoulder. Their new bassist Tim Schwarz wasn’t present, unfortunately. He didn’t get his visa on time for the tour; same situation for their new drummer Dimitrios Gatsios. He was replaced by Cooper Dustman (of AREA51 and PESSIMIST) who did a splendid job filling in. Apparently the man learned the entire setlist mere days before the tour started. That didn’t show. He wasn’t mechanical or stiff at all; instead it felt like he’d already spent years behind the kit for XANDRIA, fully engaged with the crowd as he was. He’d direct clap alongs with his drumsticks, giving us the beat; he’d get up from behind his set to hype us up. He looked perfectly at ease.

Vourvahis greeted us in near-perfect French, and by that I mean she gave us way more than the typical “bonjour Québec, ça va?” we’re used to. She was having full conversations with us, talking about the band, describing the songs, giving instructions for the crowd, and she fumbled maybe 2 or 3 times during an entire show’s worth of rather complex French. That meant we immediately loved her, because we Québécois appreciate more than anything when a band goes the extra mile to address us in our language.

Death To The Holy was the next track, the 2017 era’s main single. Then came Reborn, the song that XANDRIA used to announce their rebirth in 2022. Universal was next, a fresh-out-the-oven single that came out on April 16th, a day after the concert. Clearly this tour was the single’s test run, and it was a knockout success. The politically engaged song about human rights hit its mark. The audience quickly learned its main melody and sang along with well placed “woah oh oohhh”s in place of the lyrics we didn’t know yet. Your Stories I’ll Remember followed, a sad but beautiful ballad. Vourvahis began to sing alone on stage, in an almost a capella style, just her and backing tracks. Immediately, lighters and cellphones in flashlight mode were put up, little lights swaying left and right in time with the lull of the mermaid’s chant. One by one the other musicians trickled back on stage, visibly emotional from our display of lights. Heubaum mimed hearts at us before he took out his own cell phone to record us, so he could keep a souvenir of this touching moment. Dustman got his lighter out to accompany us too. The ballad came to a close with a heart-wrenching guitar solo. Two Worlds injected the crowd with a renewed energy. We clapped along; the guitarists played a guitar battle back to back; Vourvahis used a different scream technique, a hollow and tubular sound I quite enjoyed. And the closer, Nightfall, ended the performance on a high note. An oldie but goodie, that was the single that put XANDRIA on the map outside of Europe a decade ago. I was happy to hear it again in this modernized context. The show sure made me want to keep an eye on the band again!

WIND ROSE are an Italian folk power metal band. Or should I say, dwarf metal. Your heard that right. Their main theme is dwarves, as in, Tolkien’s dwarves, Dungeons and Dragons dwarves, the high fantasy race. Think Lord Of The Rings and you know exactly what those guys are about: long braided hair and beards adorned with runic metal beads; intricate heavy armor covered in dwarvish runes; battle axes, pickaxes and hammers; the fire of the forge, molten metal and gemstones; underground cities below mountains; epic battles against other fantasy races and their hatred for elves, etc. WIND ROSE is all that and more. Québec City might as well have been Middle Earth on that day.

Québec wasn’t a sold out date, unlike most of the shows on the Warfront Tour, but I’m sure it damn near was with how packed the Capitole was before the band even started to play. Many fans wore their own dwarven or otherwise-fantasy-themed costumes. The rest of us non-costumed folk were armed with our trusty inflatable pickaxes, a legit piece of merch the band sold at the entrance of the venue. Marketing? 10/10. The crowd chanted “hey hey hey!”s well before the band arrived. The energy was explosive. Once the band finally took to the stage, they did so under thunderous acclaim. Each member wore fantasy armor from head to toe, decked in the blue and gold colors of their dwarven nation. Covered in furs (it must’ve been ungodly hot in those costumes), dressed with leather bracers and large belts, with forged metal pauldrons on each shoulder and protection runes painted all over themselves (a visual detail some fans painted on their own faces in homage; yours truly shaved their undercut with the band’s runic design, because why not). Even their instruments fitted the bill: wooden bass, rune-painted keyboard, glittery emerald drum set. Spot-on visuals.

Army Of Stone opened the hostilities and right away, the fans went crazy. Everyone headbanged, pits opened, we jumped during the chorus. Francesco Cavalieri, our “main dwarf” as their delightfully funny stage technician called him, took immediate control of the whole venue. He split us in half, made the right side scream, then the left, then all together, and we screamed for him whenever he wanted us to from then on. His stature was large and imposing, he didn’t shy away from taking his rightful place centre stage like any good King of Dwarves should. It took only a minute or two for the tough dwarf commander character to crack though, revealing the man under the costume, and how stupidly happy he was to be on stage in front of us. The man could not stop smiling. You could see him try to hold back, only for a huge grin to split his face from ear to ear whenever fans cheered. Talk about a musician who understood how lucky he was to be able to do this job. Before moving on with more music, Cavalieri explained how grateful he was to be back in Québec City after
WIND ROSE’s previous foray into our lands last year. He told us we were officially recruited into his dwarven army, called us brothers and sisters, and explained how we’d make history tonight.

Fellows Of The Hammer kept the energy up. We brandished our inflatable pickaxes. The pit turned itself into one of those famous rowing pits, where everyone sat on the ground and mimed rowing a boat together. Claudio Falconcini on guitar as the endearing fool to the fans’ delight. If I had to assign him a D&D class, he would be the bard. Exaggerated mimicries, little dances whenever he wasn’t playing, and a smooth voice to support the rougher voice of his King beautifully. Cristiano Bertocchi on bass also sang backing vocals, with a deep bass tone that completed the vocal trio. Perched above the stage on a platform were Federico Meranda on keys, the core of the band’s folk sound with his jaunty melodies and bright harpsichord-adjacent plucks; and Federico Gatti behind his glittery drum kit. Both of them would take turns during the performance to come up to the front of the stage too, alternating who did crowd work while the other members went to drink water or change their instruments.
WIND ROSE displayed wonderful teamwork.

Drunken Dwarves brought us to the tavern after a hard day at work. The classic folk metal song got everyone dancing and partying. I could envision the alcohol flowing, the pretty tavern wenches (respectfully) making the rounds, the adventurers letting loose after a decisive win. Mine Mine Mine! then had us travel to, you guessed it, the mines. Pickaxes in the air, the crowd sang every word. Gates Of Ekrund had a particularly tasty guitar solo. Cavalieri blessed us with some operatic vocal techniques. That was one of the main things I loved about seeing
WIND ROSE live: they were notably different than on CD, in a good way. If on record, the vocals are quite even, martial in a way; on stage it,s something else. Cavalieri used his whole chest and natural resonance, adding all sorts of tremolo and vocal runs, letting himself sound distinctly Italian. You could tell our main dwarf was influenced by RHAPSODY OF FIRE and other classic Italian power metal bands, for example. After that came The King Under The Mountain with its old school folk metal vibe, The Battle Of The Five Armies with a crowd-wide sing along of the main melody, The Art of War, Tales of War, and Together We Rise as the show closer…

Not! Of course they couldn’t leave without playing their biggest hit! The band itself made it into a joke, they couldn’t even pretend for ten seconds that they were walking off stage. We didn’t even get to ask for an encore. “Come on guys,” they laughed, “you didn’t think we’d leave before playing it, did you”?. And so came the moment we were all waiting for: Diggy Diggy Hole. I don’t even really have words to describe how fucking epic that was. There wasn’t a soul in this venue who stood still, who didn’t sing, who didn’t dance. We blew the Capitole’s roof off; the support beams of the balcony shook. People grabbed each other by the arm and twirled and jumped; others mimed digging a hole along with the band members. Hundreds of people, united to dig a hole. I fucking love my metal community, man. Whoever says this is silly shit is missing out on some of the purest, most connective, most joyful moments a human can experience. For those 5 minutes, I can guarantee you nobody in that crowd thought about their life’s problems, their bills, their job, their worries. No, we were just digging a damn hole together, and that may just have been 2024’s most fun 5 minutes yet. Oh, and because just the original track wasn’t fun enough, it was followed by the Diggy Diggy Hole Dance Remix, during which the entire band dropped their instruments so they could come to the edge of the stage to dance with us. Party of the year, I tell you.

All good things come to an end though, and it came time for
WIND ROSE to do their actual encore and wrap the evening up. They transitioned us out of party mode with the more relaxed Tomorrow Has Come. Cavalieri put on some cool sunglasses and sat at the edge of the stage; Falconcini joined him with a beautiful blue acoustic guitar, and together they began the ballad as if they were singing it by the campfire. Lighters and cellphones went up again. Then Cavalieri introduced the final song of the day, I Am The Mountain, and its important message: to never forget how we will never be alone anymore, because we’re part of this big dwarf family now. The band exited the stage under a deluge of applause, after having taken pictures with the crowd to commemorate an evening worthy of the most fantastic tales.

TEXTE: MAUDE PARADIS-BEAULIEU | CHICKS ROCK MEDIA
PHOTOS: JULIE VOYER | CHICKS ROCK MEDIA

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