FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC FEQ |SCÈNE LOTO -QUÉBEC / SIRIUSXM | THREE DAYS GRACE + THE TEA PARTY + FINGER ELEVEN + CROWN LANDS + THE MAN WHO |QUÉBEC | 11.07.2022

Malgré un ciel nuageux, la soirée s’annonce belle au FEQ en ce lundi 11 juillet. Et on sait tous que le Parc de la Francophonie se remplira assez vite. À 19h30 d’ailleurs, c’est complet. Cette année, l’organisation a tenté une scène double, pour pouvoir enchaîner les prestations sans longs intermèdes. Le format est intéressant, puisque c’est ainsi que fonctionnent d’autres festivals. Par contre, la disposition des scènes côte à côte n’est pas optimale, puisque les gens qui sont à une extrémité ne voient rien de l’autre scène. On s’attend à une reconfiguration l’année prochaine, quand la Place Georges-V sera prête. 

Ceci dit, passons au vif du sujet de cette « soirée canadienne » hors glace. Ce n’est pas une petite averse qui aurait empêché le retour à Québec de la formation THE MAN WHO, devant une foule très sage. Un bon set de huit pièces, dont les connues « Bet On You », « Less Talking » (à saveur plus country), et la récente « Money ».

THE MAN WHO
THE MAN WHO
THE MAN WHO
THE MAN WHO
THE MAN WHO

Une prestation honnête dans l’ensemble, de la musique pas mauvaise mais pas très originale non plus, à mon avis, qui me donne fortement l’impression d’avoir déjà entendu tout ça d’autres groupes, quelque part à la radio. Pour ceux qui aiment The Strumbellas, Lady Antebellum et le Imagine Dragons nouveau.

La belle découverte est pour moi CROWN LANDS, qui est aussi un de mes intérêts de la soirée. Ne se cachant nullement de subtiliser à Rush, le duo déménage, comme on dit. Il nous offre un cocktail bien brassé de compos très inspirées de Rush, Pink Floyd, Genesis et April Wine, avec le même talent que les musiciens de ces groupes.

CROWN LANDS

C’est le batteur tout de noir vêtu qui chante (impossible de ne pas entendre l’enfant illégitime de Robert Plant), et le guitariste tout vêtu de blanc joue aussi du clavier et de la basse. C’est beau de le voir sortir sa Rickenbacker à double manche pour la dernière pièce!

CROWN LANDS
CROWN LANDS

Sur une intro de guitare branchée sur le « flanger » qui donne le ton au reste du show, CROWN LANDS donne une prestation lourde, très ambiante, un autre match parfait avec le groupe qui suivra sur la même scène.

CROWN LANDS
CROWN LANDS

La batterie fait vibrer les caméras à un tel point qu’on le voit sur l’écran géant! Au programme se trouvaient « Sun Dance » et « End of the Road », celle-ci en l’honneur des femmes et filles autochtones disparues et assassinées, jouée sur guitare 12 cordes et une flûte géante. Un autre groupe canadien à suivre de près.

CROWN LANDS

Étonnamment, la foule est encore sage après cette solide prestation. Elle attend probablement FINGER ELEVEN pour se laisser aller, depuis je ne sais combien d’années. Et en effet, c’est à ce moment que la place est déclaré comble, que le volume monte et que la foule fait sentir sa présence.

FINGER ELEVEN

Le groupe nous offre de vieux titres et des tounes plus récentes, et on voit que les membres ont une bonne expérience de la scène, ils sont très à l’aise. Sans oublier le chanteur dont la voix est encore pas mal puissante merci.

FINGER ELEVEN

J’accorde des mentions spéciales aux deux guitaristes : le rythmique pour son énergie à tout casser et le mélodique pour la toune « One Thing ». En finale, le groupe s’est aussi permis de faire un bon mash-up sur « Paralyzer » avec « That’s All » (Genesis) et « Back in Black ». Le public est maintenant réchauffé pour la suite!

FINGER ELEVEN
FINGER ELEVEN
FINGER ELEVEN

La soirée est loin d’être finie. Le groupe THE TEA PARTY est aussi attendu avec impatience. Trois ans suivant son passage à l’Impérial, il se (et nous) paie la traite avec un setlist satisfaisant pour tout le monde, en commençant par « The River ».

THE TEA PARTY

Et encore une fois, Jeff nous jette à terre avec sa voix forte et chaleureuse. Si avant il faisait penser à Jim Morrison, aujourd’hui il ressemble plutôt à Johnny Depp (!). Suivent « The Bazaar », sous des éclairages bleu électrique, « Psychopomp », et « Fire in the Head » pour reprendre l’élan.

THE TEA PARTY
THE TEA PARTY
THE TEA PARTY

Le chanteur a vraiment le tour de créer l’attente, de faire anticiper le plaisir de la musique qui s’en vient. C’est quand « The Messenger » commence que je constate que le « pacing » du show est plutôt inégal – deux tounes qui brassent pour un slow, trois slows dans l’ensemble, ça refroidit un peu les ardeurs, même si la foule participe amplement. Ici encore on a droit à un mash-up avec « Heaven Coming Down » et « With or Without You » (U2), et à l’apparition de l’archet pour « Save Me », un classique. En rappel, et on s’y attendait, « The Badger » en intro acoustique de « Sister Awake », avec un cercle de braise en image d’arrière-plan et, oui! un autre mix avec « Painted Black » des Stones et « Heroes » de Bowie. THE TEA PARTY nous gâte vraiment! 

THE TEA PARTY

Heureusement, la pluie passe son tour. L’intermède trop long est stoppé par « Jump Around » (House of Pain) et c’est là que la foule se réveille d’aplomb! Comme dans le cas de THE TEA PARTY, je sais un peu à quoi m’attendre avec THREE DAYS GRACE, puisque c’est la quatrième fois que je les vois, à savoir : énergie au max, animation explosive, interaction constante avec les fans, et poses parfaites pour la photo. Sur fond de cœur en feu et de boucane, Matt le chanteur provoque la foule et se lance dans « So Called Life », premier extrait de leur récent album Explosions.

THREE DAYS GRACE

Dire que le chanteur est un showman, c’est une litote : il se tire partout et ne cesse de stimuler la foule, empoigne la guitare de temps à autre et passe d’un micro à l’autre.

THREE DAYS GRACE

Il demande des moshpits, en commençant par « Break », et le guitariste fait son habituelle et comique distribution de picks pendant « Neurotic », le nouveau simple. Huit ans après leur passage au FEQ, ils se disent très heureux d’être de retour et remercient les fans d’avoir été présents et d’avoir fait de « Painkiller » un numéro 1 sur les palmarès. Sur une note plus tranquille suivent « The High Road » et « World So Cold » avec clavier et guitare acoustique. Les pauses sont longues, mais on repart en lion avec « The Mountain » et « Just Like You ».

THREE DAYS GRACE
THREE DAYS GRACE

Le chanteur parle de revenir à Québec en touriste, et la foule approuve, parce qu’il faut profiter de « The Good Life » ;o). Et il a raison. Moi qui suis au show avec une personne à mobilité réduite, on se doit de saisir toutes les occasions. D’ailleurs, la douce « Lifetime » me tire quelques larmes et me ramène davantage au moment présent. Moment vite chamboulé par la très connue « I Hate Everything About You », et enfin, l’immanquable rappel se terminant par un classique de THREE DAYS GRACE qui déchaîne la foule, « Riot ».

THREE DAYS GRACE

Tout ce que je peux dire pour conclure c’est merci, merci, merci aux groupes et au FEQ. Des moments comme ceux-là on en a un immense besoin. Peace!

SETLISTS

FINGER ELEVEN
First Time
Above
Quicksand
Living in the Dream
For the Ocean
Drag You Down
One Thing
Good Times
Paralyzer

THE TEA PARTY
The River
The Bazaar
Psychopomp
Fire in the Head
The Messenger
Heaven Coming Down
Save Me
Release
Temptation
[rappel]
Sister Awake

THREE DAYS GRACE
So Called Life
Animal I Have Become
Home
Pain
BreakTime of Dying
Neurotic
Painkiller
High Road
World So Cold
The Mountain
Just Like You
Good Life
Lifetime
I Hate Everything About You
[rappel]
Never Too Late
Riot

TEXTE : JULIE VOYER | CHICKS ROCK MEDIA
PHOTOS : MARIE EVE DESMEULES | CHICKS ROCK MEDIA

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